vendredi 8 janvier 2010

Un Américain à Paris, de Vincente Minnelli (Etats-Unis, 1951)

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Réédité en version restaurée au cinéma depuis le 23 décembre

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Avec « Un Américain à Paris », Minnelli signe un de ses meilleurs films et une comédie musicale absolument mythique ! Le récit est simple, mais suffisamment embrouillé pour permettre toute une
série de quiproquos animés : Jerry Mulligan est un jeune peintre américain sans le sous installé dans une chambre de bonne à Montmartre. Il partage son temps entre ses toiles, qu’il propose aux
passants dans les rues de Paris, et son meilleur ami Adam, qui joue les pianistes maudits. Il fait la rencontre d’une femme riche, qui décide de s’occuper de son art. Parallèlement, il tombe
amoureux de la belle Lise Bouvier, une danseuse engagée à un ami d’Adam… Mais ça, il ne le sait pas encore !

Tout, dans ce film, respire le printemps et la fantaisie. La dimension musicale du film permet de donner de la couleur et de la gaieté à toutes les situations, même les moins heureuses… La pauvreté
des personnages y est du coup presque rendue exaltante ! C’est l’image bohème propre à l’atmosphère qui se dégageait de Paris à l’époque. Probablement un mythe, mais qui va si bien au cinéma, et en
particulier à celui-là ! Minnelli multiplie les séquences chantées et enchantées, agrémentées très souvent d’un humour tout à fait délicieux… On passe toute la projection avec un large sourire aux
lèvres, qui dure d’ailleurs encore longtemps après, alors même que l’on continue de fredonner les petits airs entraînants qui parcourent le film…

Les acteurs sont tous formidables ! A commencer par Gene Kelly, qui cabotine avec un entrain communicatif et joue toujours avec cet air d’enfant éternel, riant de toutes ses belles dents… On y
découvre la merveilleuse Leslie Caron, pour qui le film sera un vrai tremplin pour sa carrière hollywoodienne ! Ces deux-là seront d’ailleurs réunis dans un ballet d’enfer et gigantesque à la fin
du film, d’une durée de 17 minutes et très animé ! Chorégraphié par Gene Kelly himself sur une musique de Gershwin, le cinéaste y alterne des tableaux riches et colorés, à l’onirisme joueur, dont
les décors sont dessinés en hommage à Paris et surtout à de nombreux peintres. On laissera d’ailleurs les derniers mots à Patrick Brion, qui a écrit à propos de cette ultime séquence : « le film
devient dès lors une symphonie de couleurs qui permet à Minnelli de rendre hommage à Dufy (La Place de la Concorde) et à Renoir (Le Marché aux fleurs), à Utrillo (Les Rues de Montmartre) et au
douanier Rousseau (Le Jardin des plantes), à Van Gogh (L’Opéra) et à Toulouse-Lautrec avant de revenir à Dufy ».






























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8 commentaires:

  1. YOUPI, c'est vrai qu'il est tout joyeux ce film. Oscar Levant aussi est formidable !
    Sais-tu que tu as raté l'avant-première de la Filmothèque le 18 décembre en présence de...Leslie Caron !?!

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  2. J'aime beaucoup ce film. J'ai eu ma période Gene Kelly quand j'étais à l'unif et que je l'ai découvert simultanément dans "Singin' in the rain" et "Les demoiselles de Rochefort", et j'ai mis la
    main sur quelques unes de ses comédies que j'ai trouvées délicieuses. Avec un petit bémol, mais plus sur le genre que sur ce film en particulier, c'est cette scène qui arrive toujours vers la fin
    de danse un peu surréaliste qui, à la base, est très intéressante, mais dure toujours teeeellement longtemps!

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  3. Dis donc !!! T'es pas gonflé de faire de la pub pour ton site sur mon blog mort !!!
    De toute façon, personne ne verra ton commentaire

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  4. Pour moi, c'est une des plus grandes comédies musicales. C'est vrai que Paris est idéalisée, mais à cette époque on pouvait encore le faire, plus maintenant.

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  5. Après Huston, c'est Minnelli qui débarque à l'Institut Lumière de Lyon. Si TOUS EN SCENE m'a vraiment laissé perplexe, j'ai adoré UN AMERICAIN A PARIS, qui comme tu le dis respires la gaieté et le
    printemps insouçiant à chacun de ses plans. J'ai lu que Gene Kelly avait non seulement chorégraphié le film mais s'était presque plus investi dans le projet que Minnelli lui-même... c'est tout à
    l'honneur du comédien, car le film est un bijou de comédie musicale !
    Mais je préfère quand même GIGI

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  6. J'ai écris deux brèves lignes sur GIGI sur l'article "Edito-Sommaire" de mon blog ;)
    C'est à de jour la meilleure comédie musicale que j'aie vu chez Minnelli : une adaptation de Colette dans un Paris là encore idéalisé mais avec une histoire bien plus travaillée que celle d'UN
    AMERICAIN A PARIS, où le cinéaste développe son thème fétiche, à savoir la confrontation et l'union, par un compromis, de deux mondes que tout oppose...

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  7. Henri> Bien sur qu'on peut encore le faire aujourd'hui, il y a plein d'exemple de réussite totale en la matière, même récemment : Ratatouille, pour n'en citer qu'un...

    Phil> bizarrement, même si je reconnais le talent de Minelli, ce film m'ennuie un peu...
    Par contre, je partage ta passion pour Chantons sous la pluie ou Les Demoiselles de Rochefort qui font partie de mes films de chevets et que j'ai du voir au moins 20 fois chacun !

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  8. "ratatouille" : quel bel exemple...
    sinon je ne crois pas que c'est moi qui citait chantons et les demoiselles, mais c'est vrai qu'ils font parti de mes films préférés, le genre que je peux voir en boucle sans jamais me lasser,
    qu'on regarde à chaque fois avec un émerveillement sans cesse renouvelé...

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