vendredi 8 janvier 2010

Mon pote, de Marc Esposito (France, 2010)



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Note :
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Avec un synopsis a priori plutôt âpre (un directeur de magazine automobile va embaucher un ancien braqueur à peine sorti de prison pour lui permettre de réintégrer honnêtement la société), Marc
Esposito parvient pourtant à faire un film léger, peut-être un peu trop léger d’ailleurs… On peut regretter un scénario cousu de fil blanc, où les situations sont toujours attendues et où la
plupart des scènes arrivent avec trois temps de retard. On peut trouver aussi que l’univers décrit par « Mon pote » est un rien naïf et souvent beaucoup trop sirupeux et bienveillant pour être
honnête… C’est bien simple : tout a l’air beau et gentil ici, et c’est pas un coup de sang dans un bar ou les problèmes financiers du journal qui vont vraiment faire basculer le film… Du coup, le
personnage qui aide l’ex-taulard est quasiment érigé en Saint, prêt à tout pour aider son prochain. Et même la maison d’arrêt où se trouve le « pote » malfrat au début ressemble plus au collège
des Bisounours qu’à une véritable prison ! Mais ça, c’est peut-être pour mieux faire le contraste avec la cité HLM où revient s’installer le pauvre hère avec sa femme et son fils à sa sortie du
trou, et qui elle est triste et sale, grouillant de petits malfrats, à l’image que l’on se fait justement de l’univers carcéral…

Pourtant, malgré son côté « tout va bien, la vie est belle », « Mon pote » se laisse regarder sans déplaisir, en grande partie sans doute grâce aux acteurs, tous attachants et très très bons !
Atmen Kélif ou Léonie Simaga font par exemple de formidables seconds rôles… Quant à Benoît Magimel et Edouard Baer, ils sont tout simplement remarquables, formant tous les deux un vrai petit
couple, profondément attendrissant ! Et quand la fin du film se ramène, laissant planer une morale un peu plus audacieuse dans laquelle finalement le « crime » peut payer, on se demande, dans la
mesure où l’histoire est inspirée d’une véritable partie de la vie du cinéaste, si Marc Esposito n’est finalement pas en train de nous avouer tranquillement, l’air de rien, qu’il a un jour pris
part dans un braquage…































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