dimanche 29 avril 2012

[Critique] Hell’s Ground (Zibahkhana), d’Omar Khan


hell_s_ground.jpg(Pakistan, 2007)




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Vous pensiez le cinéma de genre pakistanais inexistant ? Eh bien, détrompez vous ! Il faut bien reconnaître que dans un pays où le poids de la religion se fait encore bien sentir, proposer des
films composés de sexe et de sang n’a absolument rien d’évident, et pourtant le réalisateur Omar Khan relève cette gageure avec une conviction qui fait plaisir à voir ! Certes, « Hell’s Ground »
demeure probablement l’un des seuls films d’horreur produit dans le pays récemment et il a apparemment flirté de très près avec la censure, mais force est de constater qu’il existe bel et bien,
tel un diamant brut des plus réjouissant !jour du saigneur

Admiratif du cinéma d’horreur américain, Omar Khan s’est bien servi dans le catalogue des grands classiques de l’épouvante, citant tout autant « Vendredi 13 », « Massacre à la tronçonneuse » ou «
La nuit des morts vivants »… A côté de dialogues hésitant bizarrement entre langue anglaise et langue locale, il est d’ailleurs étonnant de voir comment le film se permet de mélanger les genres
horrifiques et de passer du coq à l’âne en un clin d’œil au beau milieu du long métrage : ce qui démarrait comme un film de zombie dévie ainsi sans prévenir pour se transformer en slasher pur jus
! Un peu comme si finalement le cinéaste tenait absolument à rendre hommage à tout ce qu’il aime dans un seul et unique film, de peur sans doute de ne pas avoir la chance d’en réaliser d’autres
un jour…

Mais si l’inspiration vient des Etats-Unis, « Hell’s Ground » parvient parfaitement à y mêler de multiples références à la culture pakistanaise… Outre un scénario mettant en scène des jeunes
adultes obligés de mentir à leurs parents pour se rendre à un concert un peu éloigné (une fille qui sort toute une nuit, ça ferait vraiment tâche vis à vis de Dieu et de ses parents !), le film
distille des traces d’une civilisation écrasée par des lois religieuses, le poids de traditions ancestrales et de tabous majeurs : même le serial-killer de la partie slasher porte la burqa, alors
c’est dire ! Khan parvient même à rendre hommage à l’un des seuls films fantastiques de l’histoire du cinéma de son pays, par le biais de l’acteur Rehan Qavi, vedette d’un « Dracula au Pakistan »
de 1967, dont un court extrait inonde l’écran lorsque l’acteur apparaît sous les traits d’un vieux fou qui leur vend des boulettes de viande apparemment immondes et qui les met en garde sur la
route qu’ils empruntent, qui ne serait autre que « la route de l’enfer » !

Multipliant les situations archi-rebattues du cinéma horrifique occidental (une bande d’ados qui tombent en panne sur une route abandonnée, la population changée en zombies suite à la pollution
de l’eau, une maison abandonnée la nuit où sévit un tueur fou maniant le fléau avec dextérité…), « Hell’s Ground » fait preuve d’une certaine audace, notamment dans sa représentation visuelle de
la violence (tête tranchée, dépeçages en tout genre, zombification d’un sosie de Louis Garrel…) Mais son aspect le plus plaisant demeure sans doute son ton décalé et parodique : expressions et
comportements constamment exagérés, des personnages qui se draguent alors que leurs amis sont morts ou portés disparus, scènes d’attaques meurtrières souvent assez ridicules, sans compter une
bande son composée de musiques locales parfaitement horripilantes… Et même si cette dimension de franche déconnade potache n’est absolument pas volontaire, on n’en a au fond pas grand chose à
faire tant ce spectacle étonnant et unique se révèle diablement réjouissant !



Index du Jour du Saigneur































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samedi 28 avril 2012

[Critique] Avengers 3D, de Joss Whedon



avengers.jpg
(Etats-Unis, 2012)



Sortie le 25 avril 2012




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Commençons par évacuer un élément qui m’a peut-être un peu gâché la séance de « Avengers » et aura possiblement orienté mon jugement à l’égard du film en lui-même… Mon erreur est certainement
d’avoir opté pour une projection en 3D du film, le film ayant été converti en ce format et non pensé en ces termes… Du coup, la projection m’a il faut bien le dire donné une bonne migraine,
d’autant plus que 2h20 dans une stéréoscopie à la mise en scène quelque peu frénétique, c’est long… vraiment long ! Sans compter que je m’étais placé à l’extrême gauche (pour changer un peu, vous me connaissez…) de l’écran faute de place, ce qui a rendu
certains effets visuels un peu moins performants, un peu plus flous sans doute à mes yeux, voire carrément dédoublés par endroits, notamment d’ailleurs au niveau des sous-titres… Circonstances de
visionnage pas top, vous en conviendrez, ce qui me laisse ainsi imaginer qu’un spectateur du film en 2D, ou un autre mieux centré par rapport à l’écran, pourra éventuellement vous dire que tout
était génial dans « Avengers » ! D’ailleurs, l’unanimité des avis que je lis, de la presse professionnelle comme des blogueurs, me laissent penser que ma déception mesurée à l’égard du film n’est
peut-être pas complètement justifiée ?

Mais quoi qu’il en soit, considérons tout de même que « Avengers » est le « film produit » par excellence, avec campagne de promotion monumentale et surtout de très longue haleine, marketing
féroce et forcené, pour ne pas dire carrément intrusif ou abusif quand on sait que le film se voyait annoncé en épilogue de plusieurs films qui lui ont précédé, ceux qui mettaient justement en
scène en solo les différents superhéros que l’on nous propose aujourd’hui de réunir pour une aventure crossoveresque en diable ! On retrouve ainsi réuni à l’écran Iron Man (Robert Downey Jr.),
Captain « hum » America (Chris Evans), l’incroyable Hulk (Mark Ruffalo), le blondo-musculeux-et-sexy Thor (Chris Hemsworth) ou encore la supergirl de service Black Widow (Scarlett Johansson) :
alors si ça, c’est pas de l’opportunisme… L’avantage à ce déballage quelque peu forcé pouvant en outre résider dans des débuts de réponses à des questions fondamentales à la façon de « c’est qui
le plus fort entre l’hippopotame et l’éléphant ? » : on assiste ainsi à des prémices de castagnes entre Thor et Captain America, ou entre Hulk et… tous les autres ?

Bon, si l’on passe cependant outre le caractère purement marchand du projet, il faut bien avouer que l’on peut y passer un bon moment, particulièrement si l’on est fan d’action et de cascades en
tout genre, d’effets spéciaux et de scénarios un peu fantastico-héroïques ! Mais même si l’on apprécie les petits clins d’œil ou les petites blagues décalées disséminés ici et là par le créateur
de la série culte « Buffy contre les vampires » Joss Whedon, autant dire quand même que le côté bourrin et bruyant du film peut aussi agacer, voire ennuyer, surtout quand l’action pure finit par
servir le spectacle au détriment d’une intrigue globalement assez mince… et quitte à me répéter un peu, 2h20 de métrage quand on n’a fondamentalement pas grand chose à dire, ça peut sembler
vraiment très long, que ce soit d’ailleurs avec ou sans lunettes 3D !































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vendredi 27 avril 2012

[Jeu] La Star mystère # 14


1414_michael_cera.jpg



Réponse : Michael Cera



Trouvé par Brodeuse-Bazar



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…




Règle de la « Star mystère » : Devinez quelle personnalité du cinéma se cache sur l’image ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne
réponse en commentaire !

A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (4 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD "Ally McBeal" (les 4 premiers épisodes de la saison 1) (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- Nouveau DVD « Le candidat » de Niels Arestrup
(5 points)



Scores actuels :
Romainst : 11 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Cachou : 4 points
Violaine : 4 points
Docratix : 2 points
MaxLaMenace_89 : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point
Papa Tango Charlie : 1 point
π : 1 point



Bonne chance à toutes et à tous !































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jeudi 26 avril 2012

[Critique] DSK, Hollande, etc. (v. 1), de Julien Brygo, Pierre Carles, Aurore Van Opstal


dsk_hollande_etc.jpg(France, 2012,
etc.)



Première version du film disponible sur le site de Pierre Carles




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Revoilà notre trublion médiatique préféré, Pierre Carles, qui nous propose cette fois-ci un nouveau film en cours de finalisation sur son site internet : il y offre un premier montage en accès gratuit et lance un appel aux dons pour le terminer et si possible le diffuser dans quelques salles de cinéma d’ici la fin de
l’année… On veut y croire ! Surtout que le film se révèle une nouvelle fois passionnant et édifiant en matière de critique des médias : il s’attache cette fois-ci à la façon dont les journaux et
les télévisions ont littéralement « fabriqué » le futur candidat socialiste à la présidentielle en train de se jouer ces jours-ci… Comme il est désormais grillé de toute part chez les
journalistes « chiens de garde du pouvoir », il envoie du coup ses « disciples » au front, Julien Brygo et Aurore Van Opstal, qui parviennent avec une certaine espièglerie à mettre les grands
noms de la presse et de la télévision face à leurs connivences honteuses et à leurs contradictions innombrables…

« DSK, Hollande, etc. » use de la même aisance de montage et d’analyse que les précédents films de Pierre Carles, comme notamment « Fin de concessions ». On assiste ainsi à un enchevêtrement brillamment agencé de
documents pertinents, d’interviews bien menées, de réflexions riches et intelligentes, qui nous décortique en gros comment les médias dominants parviennent à maintenir comme immuable le même
système bipartite de la politique française et comment ils sont surtout parvenus à construire le candidat de la future « alternance » en assenant sans complexe leur idéologie à leurs lecteurs ou
à leurs spectateurs… D’abord en la personne de Dominique Strauss-Kahn, dont les déboires sordides obligeront les « journalistes » à lui trouver un remplaçant de poids, capable d’incarner
finalement le même discours libéral pour rassurer le système : ce sera Hollande, tiré habilement vers le haut à partir de sondages qui le donnaient à l’époque qu’à 5 % !

Le film fourmillent d’images troublantes et terrifiantes quant à la pseudo pluralité des médias… En les asticotant habilement, les réalisateurs parviennent à recueillir des témoignages « off »
assez explicites de certains directeurs de presse : Maurice Szafran, le directeur de Marianne, ira même jusqu’à balancer que « les éditorialistes [de tous les grands journaux] sont plutôt de
droite, et ils ont estimé que Strauss-Kahn, c’était une gauche qui leur convenait ». Et quelle jubilation, aussi, de voir s’énerver avec agacement les bons chiens-chiens coriaces à leur pouvoir
libéraliste : les Jean-Michel Aphatie (pitbull à RTL et Canal +), les Laurent Joffrin (fox-terrier au NouvelObs), les Nicolas Demorand (berger allemand à Libération)… Leur assurance arrogante,
leur prétention à détenir la bonne parole, leur anti-gauchisme primaire, les rend tous ici profondément antipathiques et dangereux pour la démocratie : Apathie pestant contre la présence de
plusieurs candidats trotskistes à la présidentielle ou affirmant « mériter » son salaire indécent devant un Dupont-Aignan qui nous paraîtrait presque sympathique tellement il est combattu avec
acharnement sur le plateau télé de Michel Denisot, remplis de bons toutous libéraux s’offusquant à la moindre idée différente de la leur…

La question fondamentale du film revient finalement à poser la question de la démocratie en France : le pluralisme et la liberté d’expression existent-t-ils encore lorsque tous les médias de
masse pissent dans le même sens ? Quel est ce pays où un journaliste déclame à Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle qui a pourtant obtenu 500 signatures d’élus nécessaires pour
se présenter, qu’il incarne la parfaite « candidature inutile » ? Quel est cette télévision publique où un Pujadas remet en cause à la légère les accusations pourtant documentées d’une Eva Joly
sur le lobby nucléaire ? Que reste-t-il de l’intégrité d’un éditorialiste revendiqué « de gauche » comme Demorand, lorsqu’il insulte et manque complètement de respect à Jean-Luc Mélenchon,
l’unique candidat crédible de la gauche en France aujourd’hui ? Pierre Carles et ses amis essaient encore et toujours d’alerter l’opinion sur notre système médiatique malade, antidémocratique et
corrompu : mais une diffusion de ce documentaire sur internet peut-il suffire à porter leurs voix au-delà du cercle des convaincus ?



 



Perspectives :



- Fin de concession, de Pierre Carles



- Les nouveaux chiens de garde, de Gilles Balbastre
et Yannick Kergoat































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mercredi 25 avril 2012

[Série] The Big C, créée par Darlene Hunt


the_big_c.jpg(Etats-Unis, 2010-****)



Saison 1 disponible en DVD chez Sony




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« The Big C » désigne le mot « cancer », qui va bouleverser l’existence de Cathy Jamison, femme de 40 ans qui apprend qu’elle souffre d’un mélanome de stade 4 et qu’elle n’en a du coup plus pour
très longtemps à vivre… Refusant le traitement qui l’épuiserait sans espoir de guérison, elle remet toute sa vie en cause, change de comportement, profite du moment présent, faisant du coup
s’interroger son proche entourage sur ce changement de personnalité, d’autant que Cathy ne parvient pas à leur annoncer sa maladie…

Le personnage de cette femme est vraiment intelligemment traité tout au long de la première saison de « The Big C », qui la montre tantôt fragile ou bouleversée, tantôt euphorique et décomplexée,
toujours prête à mordre la vie à pleines dents pour profiter du temps qu’il lui reste à vivre ! C’est justement son dynamisme et sa fantaisie qui porte toute la série avec conviction, d’autant
plus que le personnage est incarné par une actrice vivante, espiègle et joliment naturelle : Laura Linney… Sa force dramatique nous permet de nous attacher à Cathy en un clin d’œil et à vibrer
bien volontiers avec elle au fil des épisodes, que l’on trouve toujours bien trop courts… Il faut dire que la série est construite sur le format d’une sitcom de 22 minutes, ce qui limite
forcément le moindre ralentissement.

Mais ce qui se révèle le plus incroyable dans « The Big C », c’est cette faculté à nous divertir et à nous faire rire avec un sujet aussi grave… Grâce aux perspectives bien souvent décalées que
se donne Cathy sur cette nouvelle (courte) vie qui commence pour elle, le ton flirte constamment avec la comédie : et même si l’on rit parfois un peu jaune, l’humour se révélant souvent assez
noir et grinçant lorsque la maladie se rappelle à notre bon souvenir, cette atmosphère carrément décomplexée permet vraiment à la série de briller au-dessus du lot, en imposant finalement une
certaine audace…

On est en outre profondément touché par la tragédie de Cathy, surtout qu’elle passe quasiment toute cette première saison à se débattre seule avec le cancer… Son impossibilité de l’annoncer à son
mari (avec qui elle est temporairement séparée) ou à son fils (dans une phase de rejet parental) finit même par créer un effet comique de répétition, puisqu’à chaque fois qu’elle est sur le point
de parler, un élément l’empêche malencontreusement… D’autres personnages hauts en couleurs l’entourent également, qu’il s’agisse de son frère, véritable « clochard volontaire » agissant pour la
préservation de l’environnement, ou de sa voisine d’en face, vieille peau qui se révèlera bien plus humaine d’épisode en épisode…

En traitant finalement une véritable tragédie dans la vie d’une femme avec un constant décalage provoquant parfois une tonalité comique farfelue, « The Big C » parvient à rendre la perspective de
mourir comme une chance inouïe de profiter enfin du monde et des gens qui nous entourent ! On rit souvent, mais on demeure aussi ému devant un traitement humain et réaliste du drame… A l’instar
de l’une des plus belles séries de tous les temps, « Six Feet Under », cette série vraiment originale
évoque en fin de compte la mort pour mieux nous parler de la vie… ce qui la rend pour ainsi dire à la fois belle, précieuse et puissante !

Bonus DVD
Disséminées sur les trois DVD qui composent la première saison de la série, plusieurs featurettes permettent d’accéder à un bêtisier, à un mini-documentaire sur les personnages et à des
entretiens avec les différents acteurs.



[Film chroniqué en échange d'un DVD]































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mardi 24 avril 2012

[Critique] Rock’N’Love, de David MacKenzie



rock_n_love.jpg
(Grande-Bretagne, 2011)



Sortie le 18 avril 2012




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A peine un mois après « Perfect Sense », voici déjà un autre film de David
MacKenzie sur les écrans français… Comme dans ce dernier, « Rock’N’Love » exploite
un sujet essentiellement comme prétexte pour raconter une histoire d’amour au spectateur : dans « Perfect Sense », la love story d’Eva Green et Ewan McGregor se déroulait sur fond de
science-fiction ; dans « Rock’N’Love », celle de Luke Treadaway et Natalia Tena a lieu en plein festival rock, celui de « T in the Park » qui se déroule en Ecosse…

Ce tournage au cœur d’un festival confère au film un aspect documentaire, mais surtout une spontanéité bienvenue. L’urgence du tournage, bouclé en seulement quatre jours, participe également très
probablement à la fraîcheur qui émane du projet. Les acteurs sont absolument charmants de naturel et l’ambiance d’ensemble confère au spectateur une indulgence généreuse, qui lui permet notamment
de pardonner une intrigue peu consistante et surtout cousue de fil blanc : au moment même où les deux personnages principaux, qui s’entendent comme chien et chat, sont menottés l’un à l’autre par
jeu (jeu qui se révèle être aussi tout le concept scénaristique du film), on sait très bien qu’ils finiront ensembles d’ici la dernière bobine…

Finalement, le titre français du film (« Rock’N’Love », ben oui, c’est français… plus que « You Instead », le titre original, en tout cas !) annonce très bien la couleur : un film avec du « rock
» et puis de la « love » story, où ça bouge constamment, où ça s’agite dans une atmosphère cool et décontractée… un film sans conséquence, certes, mais que l’on regarde vraiment plaisamment, le
sourire aux lèvres et les oreilles qui pulsent !































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lundi 23 avril 2012

[Critique] L’enfant d’en haut, d’Ursula Meier



enfant_d_en_haut.jpg
(France, Suisse,
2012)



Sortie le 18 avril 2012




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Après l’horizontalité prégnante dans le fantastique « Home » (l’autoroute construite à proximité d’une maison habitée par une petite famille qui s’étalait de tout son long en rase campagne),
Ursula Meier favorise la verticalité dans son nouveau film dont le titre en est d’ailleurs un indice : « L’enfant d’en haut »…  Pour la réalisatrice, il s’agit en effet d’un film vertical
dans la mesure où il est "rythmé par le mouvement incessant entre le bas et le haut, entre une plaine industrielle et sa station de ski dans la montagne". Le film raconte la vie un peu misérable
de Simon, un garçon d’une douzaine d’années, contraint de voler les riches dans une station de ski pour revendre aux pauvres de la plaine afin de trouver l’argent nécessaire à sa survie et à
celle de sa grande sœur, qui travaille parfois, traîne avec des garçons souvent, mais qui est globalement toujours un peu à la ramasse…

Si « L’enfant d’en haut » baigne dans un contraste fort entre les classes sociales, la cinéaste refuse cependant la catégorisation de son œuvre en simple « critique sociale » : pour elle, c’est
"un film réaliste mais aussi une fable (il n’y a pas de services sociaux, pas de flics, etc…). Notre volonté était de garder une forme de naturalisme pour le « haut », la station, le terrain de
chasse de Simon en le suivant en plans très serrés sans jamais saisir le grandiose du paysage. Par contre en bas, dans la plaine, nous avons voulu casser le côté naturaliste, social, en allant à
l’encontre de ce que l’on pouvait attendre : des plans larges – révélant les friches industrielles, la tour isolée, les routes, etc." La mise en scène de Meier propose d’ailleurs toujours cette
dimension étrange, symbolique et fascinante, même si elle est peut-être ici moins poussée ou moins audacieuse que dans « Home »… On reste souvent comme pris par surprise et certaines séquences
relèvent de la fulgurance vertigineuse, à l’image de l’ultime plan du film !

Si les personnages nous passionnent enfin, c’est certes à cause des relations mystérieuses qui les unissent : le rapport frère / sœur entre Simon et Louise révèle une faille terrible lors d’un
twist amené avec une intelligence époustouflante… Mais leur incarnation par des acteurs extrêmement bien dirigés achève de nous convaincre : Léa Seydoux n’a jamais été aussi bien, le jeune Kacey
Mottet Klein est incroyable (il était déjà au casting de « Home » et on l’avait vu jouer Gainsbourg enfant dans le biopic signé Joann Sfar), et le plaisir immense de retrouver l’agent Dana Scully Gillian Anderson, en mère blonde et britannique essayant de barguigner parfois en français, c’est forcément incomparable !































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dimanche 22 avril 2012

[Critique] Lock Out, de James Mather et Stephen St. Leger



lock_out.jpg
(France, 2012)



Sortie le 18 avril 2012




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« Lock Out » est un film qui se révèle étonnamment plaisant pour selon que le nom de « Luc Besson » s’étale un peu partout au générique : à la production sous la bannière « Europacorp », au
scénario (co-écrit à six mains… et six pieds ?), ainsi qu’à l’origine de « l’idée » sur laquelle repose toute l’histoire… Une idée qualifiée pour l’occasion d’« originale », mais qui n’en porte
probablement que le nom, tant les grandes lignes de l’histoire jour du saigneurressemblent à mille autres et tant les personnages
mis en scène relèvent des archétypes les plus éculés du film d’action… en gros : « la belle et la brute », que tout oppose au début et qui finissent par ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre
à la fin, en ce qui concerne les deux héros, par ailleurs agréablement retranscrits à l’écran par les acteurs Guy Pearce et Maggie Grace !

Pour prendre son pied devant « Lock Out », il s’agit néanmoins d’apprécier le cinéma de genre, tant le film relève en grande partie de la série B… La série B de luxe, certes (avec un budget de 30
millions d’euros, tout de même !), mais la série B quand même, tant l’esthétique général, le déroulé de l’intrigue, l’écriture à très gros traits, le caractère attendu des rebondissements,
l’invraisemblance des scènes musclées, la tonalité mi-sérieuse mi-décomplexée, relève du cinéma plus ou moins dégénéré ou décérébré…

Mais le tout est tellement bien rythmé, réalisé avec une telle esbroufe et une telle efficacité, que l’on se laisse finalement facilement entraîner dans cette aventure de science-fiction
trépidante et téléphonée, avec ce qu’il faut de testostérone pêchue, comme devant tout « plaisir coupable » qu’un cinéphile regarde en cachette de peur d’être jugé… Quelque part entre « Matrix »,
« Alien » et « Fast & Furious », « Lock Out » offre un opéra spatiale au final plutôt sympa, avec quelques moments de bravoures carrément cool : la résurrection de l’héroïne avec une aiguille
enfoncée dans son œil fait son petit effet, mais la palme est attribuée à ce saut en parachute sur Terre depuis une station spatiale… Yeaaah ! Le pire, c’est que ça passe… La redistribution des
rôles entre le héros et l’héroïnes fait également plaisir à voir dans une production Besson, même si tout cela n’a rien de vraiment nouveau : si la fille du président est contrainte un moment de
se travestir en homme dans la prison spatiale, le « musclor » de l’histoire révèle une jolie part de féminité à la fin du film… Un finale aux dialogues d’ailleurs tellement débiles et ineptes
qu’il en devient hilarant et réjouissant !



Index du Jour du Saigneur































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samedi 21 avril 2012

[Actualité] Spécial élection présidentielle


election_presidentielle_2012.jpgSi ce billet n’est pas
forcément là pour prendre parti (mais quand même un peu…) à l’orée du premier tour de l’élection présidentielle française, sachez que si vous aimez vraiment le cinéma dans toute sa diversité et
dans sa dimension proprement artistique, il s’avère nécessaire de voter pour un bord politique qui favorise la culture sous toutes ses formes et qui s’évertue à défendre les artistes les plus
fragiles ! Et dans un système français clivé entre la droite et la gauche, il n’y a bel et bien qu’un seul bord qui revendique et assume une telle mission pour le rayonnement de la culture…
Sachez aussi que la grande majorité des réalisateurs ou des acteurs dont vous admirez les œuvres semaine après semaine votent à gauche : alors si vous aviez encore un doute, faites-leur donc
confiance !
Pour peut-être vous convaincre plus avant, voici une petite sélection de critiques sur des films en rapport avec la politique, glanées sur ce blog et un peu ailleurs sur la toile… Bonne lecture
et surtout bon vote à toutes et à tous !

- La conquête : Pour ou Contre ?
- L’exercice de l’Etat
- Les marches du pouvoir
- Le candidat
- Frost / Nixon
- 8th wonderland
- Film Socialisme
- Pater
- Un deuxième avis sur Pater
- L’ordre et la morale
- La stratégie du choc
- Président
- Le président



Et en cadeau bonus, un premier montage du prochain film de Pierre Carles & Co, proposé en visionnage gratuit sur son site et à voir à tout prix
avant d'aller voter dimanche... Il pourrait bien vous décider à changer vos intentions !



[N'hésitez pas à suggérer vos propres liens, l'article pourra être réédité régulièrement...]































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vendredi 20 avril 2012

[Critique] Le candidat, de Niels Arestrup



candidat.jpg
(France, 2006)



Spécial élection présidentielle




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Pour son passage de l’autre côté de la caméra, l’acteur Niels Arestrup signe un film plutôt ambitieux sur les arcanes et les dessous du pouvoir politique… Lors d’une campagne présidentielle,
Michel Dedieu remplace au pied levé le candidat d’un parti, victime d’un cancer foudroyant. Entre les deux tours, on le voit se préparer à un débat avec son adversaire, entouré de toute son
équipe de communicants… Il comprend peu à peu que tout le monde est assuré de sa défaite, même dans son propre camp, et qu’il n’est qu’un pantin naïf qu’on manipule sans égards… L’occasion pour
lui de tirer un grand coup sur la classe politique, au péril de sa propre vie ?

L’intelligence d’Arestrup est peut-être d’avoir très bien gommé l’aspect purement politique de son film (on ne sait jamais à quel bord politique appartient « Le candidat »), pour ne garder à
l’écran que les querelles intestines et les manigances mesquines du pouvoir, dressant ainsi le portrait de puissants purement attachés à leurs intérêts personnels bien avant l’intérêt commun ou
l’intérêt du peuple… Le présupposé n’est pas très neuf, son traitement plutôt attendu, mais le film a le mérite de s’attaquer à toutes ces honteuses connivences et ces pernicieux calculs de ces
pourris qui nous gouvernent… Michel Dedieu (formidable Yvan Attal !) fait figure d’agneau condamné au milieu des loups, jusqu’à ce qu’il vire finalement tout le monde pour chercher un moyen de
prendre sa revanche…

Si « Le candidat » possède un rythme peut-être trop tranquille, un souffle probablement trop timide, sa vision de son sujet fascine néanmoins son spectateur, qui se laisse embarquer dans une
forme de thriller politique assez glaçant qui laisse souvent envisager que tout peut se produire lorsque l’on évolue au milieu des puissants… Un climat à la fois anxiogène et terrifiant qui
cristallise certainement ce à quoi doivent ressembler les discussions au sein des partis français actuellement en campagne…































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jeudi 19 avril 2012

[Jeu] Gagnez des places de ciné et des affiches pour le film "Walk Away Renée"



walk_away_renee_bis.jpg
Grâce à Le K, Phil Siné vous
propose de gagner 5x2 places de cinéma et 5 affiches pour le nouveau film de Jonathan Caouette, "Walk Away Renée", qui sortira dans les salles le 2 mai 2012... Si vous souhaitez lire tout le bien que Phil Siné pense du film, c'est par ici !



Pour remporter l'un des lots mis en jeu, il vous suffit de laisser en commentaire de cet article une parodie du titre "Walk Away Renée" avec le prénom de votre propre mère ou
n'importe quel prénom imaginaire que vous jugerez adéquat avant le mardi 1er mai... N'hésitez pas à préciser également si vous jouez pour les places de ciné, pour l'affiche ou
pour les deux à la fois !



Les 10 personnes ayant proposé les titres les plus amusants seront recontactés par mails pour fournir leurs coordonnées (alors n'oubliez pas de noter avec soin votre adresse électronique dans la
case dédiée du formulaire de commentaire !)



C'est donc maintenant à vous de jouer, alors bonne chance à toutes et à tous !



Synopsis du film :



En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d’importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis, pour la ramener de Houston à New York.
Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils hors du commun. A travers un montage musical et parfois
psychédélique, alternant réalité et imaginaire, WALK AWAY RENEE traite de l’amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure.



[Jeu terminé : Bravo aux gagnants !]































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mercredi 18 avril 2012

[Jeu] Le Ciné-rébus # 19


052.jpg053.jpg025



Réponse : Piranha



(pie - rat - na)



Trouvé par π



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…




Règle du « Ciné-Rébus » : Déchiffrez le titre d’un film dans le rébus ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire
!

A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (4 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD "Ally McBeal" (les 4 premiers épisodes de la saison 1) (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
Nouveau DVD « Sugarland Express » de
Steven Spielberg
(6 points)



Scores actuels :
Romainst : 11 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Cachou : 4 points
Violaine : 4 points
Docratix : 2 points
MaxLaMenace_89 : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point
Papa Tango Charlie : 1 point



Bonne chance à toutes et à tous !































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mardi 17 avril 2012

[Critique] A moi seule, de Frédéric Videau



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(France, 2011)



Sortie le 4 avril 2012




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Pour se débarrasser une bonne fois du fait divers duquel il s’inspire (l'histoire de l’autrichienne Natascha Kampusch), Frédéric Videau commence son film par son dénouement : soit la libération
volontaire de la victime par son ravisseur, après huit ans de vie commune, Vincent ayant retenu enfermé chez lui Gaëlle depuis qu’elle était petite fille… Le film est alors le récit du retour de
la jeune fille à la vie, sa difficulté à revenir auprès des siens, de ses parents, qui sont désormais comme des inconnus pour elle…

Plusieurs flash-back reviennent sur les rapports qui liaient Gaëlle et Vincent, ce mélange étrange et perturbant d’amour-haine qu’un otage peut éprouver pour son bourreau… Un bourreau qui
pourvoyait à tous ses besoins, l’éduquait, faisait toujours preuve d’attention à son égard, malgré quelques moments d’une violence inouïe lorsqu’elle n’obéissait pas ! Ce contraste, cette
ambiguïté, sont parfaitement montrés par le film… On s’interroge sur les intentions exactes de Vincent, pauvre type très seul interprété par l’excellent et brut Reda Kateb. Mais c’est le
personnage de Gaëlle qui impressionne, notamment grâce au jeu froid et distancié d’Agathe Bonitzer, que l’on a vu récemment dans « Une bouteille à la mer »… Sa diction, sa façon de répondre « oui » à des questions
qui n’attendent pas une telle réponse… Son désespoir, sa « petite mort » imposée par son éloignement du monde des hommes pendant toutes ces années, sont palpables à l’écran avec une force assez
bouleversante…

Le reste du casting reste de grande qualité, entre Hélène Fillières en psychologue, Jacques Bonnaffé dans le rôle du père dévasté et une Noémie Lvovsky méconnaissable en mère déchue dans l’une
des premières séquences du film… « A moi seule », dont le titre rappelle la solitude de Gaëlle face à une aventure qu’elle seule a vécu intimement et est capable de comprendre, insiste sur
l’indicible et sur les gouffres infranchissables qui s’ouvrent devant la jeune fille dans sa nouvelle vie… C’est en finissant par s’échapper d’une vie qui n’est plus la sienne et en devenant une
autre elle-même (elle use d’un autre prénom lors d’une rencontre inespérée dans un train), qu’elle comprendra qu’elle peut finalement tout recommencer et s’inventer une nouvelle vie, seule devant
une page encore blanche : « Je suis tout neuve » murmure-t-elle en ouvrant les bras à l’inconnu et à son destin à venir…































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lundi 16 avril 2012

[Critique] Trabalhar Cansa, de Juliana Rojas et Marco Dutra



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(Brésil, 2011)



Sortie le 11 avril 2012




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« Travailler fatigue », clame le titre du premier long métrage de Juliana Rojas et Marco Dutra. C’est en effet à une description assez poussée du monde du travail dans une société guidée par le
profit que le couple de réalisateurs brésiliens nous permet d’assister… Alors que son mari vient de perdre son travail (au nom d’une pseudo crise dans un pays ayant pourtant le plus fort taux de
croissance au monde !), Héléna réalise un projet de longue date : ouvrir sa propre supérette de quartier… De l’exploitation de l’homme par le monde du travail, la petite famille va ainsi passer
de l’autre côté de la barrière : Héléna va devenir intraitable avec ses employés, qu’elle soupçonne notamment de lui voler des marchandises… A côté de ça, elle engage également une jeune fille
comme bonne à tout faire, sans la déclarer ni très bien la rémunérer… Divers aspects et problèmes de société sont ainsi évoqués dans le film par le prisme du monde du travail, devenu tristement
le vecteur principal d’épanouissement de l’homme dans une société gouvernée par l’économisme pur… Le fait que la femme prenne finalement le dessus sur l’homme, justement parce que la première
trouve un travail quand le second perd le sien, est un symptôme supplémentaire d’un discours de critique sociétale assez riche et intéressant !

Mais l’intérêt majeur de « Trabalhar Cansa » réside dans sa façon de traiter son sujet de façon parfaitement inattendue, en y injectant l’esthétique et les codes du cinéma fantastique et
semi-horrifique… En effet, d’étranges évènements surviennent dans la supérette et dans la vie du couple… Ca commence par des cafards, ça se poursuit par un chien qui aboie agressivement (et la
caravane passe ?) ou par un collier et une chaîne en métal trouvé derrière un étalage, ça se termine avec cette mystérieuse tache sur le mur, qui grossit, grossit… Les cinéastes parviennent à
créer une vraie atmosphère, pesante et anxiogène, en partant d’une situation parfaitement réaliste et quotidienne… C’est l’horreur qui s’immisce peu à peu dans une vie que l’on pensait
parfaitement tranquille et normale, un peu comme si l’avenir d’une société vouée à l’horreur et à la bestialité se révélait progressivement sous les yeux de ce couple apparemment banal… Si le
tout manque légèrement de punch, on ne peut pas dire que ça manque ni de finesse, ni de surprises !































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[Fil ciné] Les films de mars 2012


Index des sorties ciné



Semaine après semaine, suivez le fil des sorties ciné et des films vus par Phil Siné. Les liens renvoient aux critiques des films présentes sur le blog...



 



Semaine du 7 mars 2012



- John Carter (3D), de Andrew Stanton (Etats-Unis, 2012)
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- Hasta la vista, de Geoffrey Enthoven (Belgique, 2011)
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- Indignados, de Tony Gatlif (France, 2012)
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- Possessions, d’Eric Guirado (France, 2012)
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Semaine du 14 mars 2012



- Cloclo, de Florent Emilio Siri (France, 2012)
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- Projet X, de Nima Nourizadeh (Etats-Unis, 2012)
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- La dame en noir, de James Watkins (Grande-Bretagne, Canada, Suède, 2011)

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- 38 témoins, de Lucas Belvaux (France, 2012)
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- Nouveau souffle, de Karl Markovics (Autriche, 2011)
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- Harold et Maude, de Hal Ashby (Etats-Unis, 1971)
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Semaine du 21 mars 2012



- Bellflower, d’Evan Glodell (Etats-Unis, 2011)
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- 30 beats, d’Alexis Lloyd (France, Etats-Unis, 2012)
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- Les adieux à la reine, de Benoît Jacquot (France, Espagne,
2011)

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- Hunger Games, de Gary Ross (Etats-Unis, 2012)
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- Bye Bye Blondie, de Virginie Despentes (Suisse, Belgique, France, 2012)
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- Eva, de Kike Maillo (Espagne, 2011)
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- Torpedo, de Matthieu Donck (France, Belgique, 2012)
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Semaine du 28 mars 2012



- Week-end, de Andrew Haigh (Grande-Bretagne, 2012)
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- 2 Days in New York, de Julie Delpy (France, Allemagne, Belgique, 2011)

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- Perfect sense, de David MacKenzie (Grande-Bretagne, 2011)
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- La terre outragée, de Michale Boganim (France, Pologne, Ukraine, Allemagne,
2011)
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- Young Adult, de Jason Reitman (Etats-Unis, 2012)
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- Les pirates ! Bons à rien, mauvais en tout, de Peter Lord (Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2012)
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- Le policier, de Nadav Lapid (Israël, 2011)
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- Mince alors ! de Charlotte De Turckheim (France, 2012)
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- Zelig, de Woody Allen (Etats-Unis, 1983)
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