mardi 5 janvier 2010

Subway, de Luc Besson (France, 1985)

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Note :
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L’histoire de « Subway », le second film de Luc Besson (qui n’avait pas encore la grosse tête), pourrait tenir sur un timbre-poste… Une vague histoire de papiers volés, de rançon, de courses
poursuites à pied, en roller ou à métro, d’arrestations, de flics et puis finalement de musique ! (avec Eric Serra au commande, bien entendu…) On ne comprend pas toujours tout, il y a probablement
plein d’incohérences, mais il paraît que c’était fait exprès à l’époque, parce que le but fondamental du film, c’était d’abord l’image… Et une image, hélas, qui a quand même bien vieillie
aujourd’hui ! On reconnaît déjà bien la « patte » Besson, ce côté clipesque et déjanté, avec mouvements de caméra bien amples et positions acrobatiques de la caméra… On retrouve aussi déjà tous ses
tics de cinéaste, comme cette manie de filmer constamment à hauteur de genoux. En fait, « Subway » reste très daté, coincé dans ces années 80 d’un cinéma populaire hyper-décérébré et adolescent,
baigné dans l’atmosphère MTV…

Pourtant, on prend un vrai plaisir à revoir ce film, si longtemps après sa sortie. Est-ce par nostalgie ? Est-ce pour son humour bon enfant ? Est-ce parce que Besson semble se moquer des policiers
à chacune de leurs apparitions, comme autant de signes de leur incompétence ? Est-ce parce qu’il se met du côté des petits, des fauchés, des marginaux, qui hantent le métro de jour comme de nuit et
en font leur territoire privilégier ? D’ailleurs, même si ça reste probablement un délire de parisien, on éprouve une vraie jubilation à reconnaître ici un quai de métro familier, ou là un couloir
qu’on a l’habitude d’emprunter régulièrement… Mais le vrai bonheur de « Subway » demeure très certainement son casting extraordinaire. Quelle émotion, empreinte d’une sacrée nostalgie, de revoir
tous ces acteurs encore si juvéniles : Christophe Lambert en blond costumé, Jean-Hugues Anglade en petit voleur post-adolescent sur des patins à roulettes (l’ancêtre des roller, pour les plus
jeunes…), Jean-Pierre Bacri qui faisait déjà très bien son Bacri (éternel râleur), et puis surtout la sublime Isabelle Adjani dans un rôle nonchalant, qui semble changer de coupe de cheveux à
chaque plan… culte !






























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9 commentaires:

  1. Oui CULTE tu l'as dit Lulu !!
    Un mot sur les dialogues ? Ils sont tellement drôles...

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  2. Je me contenterai d'ignorer la 1ère partie de ton commentaire.
    Quant au florilège :
    "Monsieur le Préfet, votre dîner est nul, votre baraque est nulle et je vous emmerde tous !"
    "Batman et Robin, les meilleurs..."
    et mon préféré par Jean-Pierre Bacri :
    "Euh...Contrôle d'identité !"

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  3. j'ai toujours trouvé le ciné de Besson très mauvais, mais celui-ci est sans doute le film pour lequel j'aurais le plus d'indulgence ! Attendons de voir ce qu'il va faire de l'Adèle
    blanc sec de Tardi...

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  4. "Eh, je choisis pas moi, j'prends c'qui dépasse"

    "Salut...Gros Bill !"

    "Eh, il a passé par-dessus la..."

    "DEBOUT BANDES DE LARVES !"

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  5. typiquement eighties comme film.Une des grosses faiblesses de besson a toujours été le scénario (méme les plutots bons léon et nikita faut bien lui accorder ça) et subway ne déroge pas à la régle.
    Au moins a l'époque gros luc tentait de faire bouger le cinéma français. Maintenant il es devenu un gros nabab beauf,allergique à toutes critiques et ultra cynique (je me fous de la
    gueulle des banlieusards mais c'est mon principal public) il est devenu avec sa boite de prod europa corp une sorte de harvey weinstein light (voir le traitement de ong back),pas forcément un compliment..

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  6. Paulitain Métro7 janvier 2010 à 06:36

    cool les répliques ! ça me rappelle vaguement quelque chose... dommage qu'il n'y en ait pas plus... :o)

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  7. le grand bleu a sacrémént vielli aussi,le doublage français est en plus des plus catastrophiques,j'ai découvert ça il y aquelques années le dénouement u.s est différent de l'international (aux
    states mayoll remontes à la surface!) a ces ricains et leur happy end imposé....

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  8. tant que son film était difusé en amerique du nord,avec la possibilité de se faire des milliers de dollards en plus, il a rien dit et a ouvert la caisse enregistreuse

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