mercredi 31 octobre 2012

[Jeu] Le Ciné-rébus # 24


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Réponse : Halloween



(halle - eau - ouie - noeud)



Trouvé par MaxLaMenace_89



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…



Règle du « Ciné-Rébus » : Déchiffrez le titre d’un film dans le rébus ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire !



A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (4 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (5 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J.
Tunnicliffe
(5 points)



Scores actuels :
Romainst : 12 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Cachou : 4 points



π : 3 points



MaxLaMenace_89 : 3 points
Docratix : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point



Maitre Savalle : 1 point



Dom : 1 point



 



Bonne chance à toutes et à tous !































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mardi 30 octobre 2012

[Série] American Horror Story, Créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk


american_horror_story.jpg(Etats-Unis,
2011-****)



Saison 1 disponible en DVD et Blu-Ray chez 20th Century Fox




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Si l’horreur de qualité a eu plutôt tendance à déserter les salles de cinéma ces dernières années, force est de constater qu’elle commence à gagner du terrain à la télévision. Certes, les
programmes sont tous diffusés sur des chaînes du câble, visant une audience modeste et un public de niche, n’empêche que leur succès est réconfortant, d’autant qu’il s’agit généralement de séries
soignées et originales : « Masters of horror », « True Blood », « The Walking
Dead
»… et aujourd’hui « American Horror Story », dont la première saison sort justement en DVD en France, nous donnant ainsi l’occasion de nous y intéresser plus avant !

Imaginée par les créateurs de « Nip/Tuck » ou « Glee »,
attendez-vous à être vraiment surpris par « American Horror Story », autant par sa qualité visuelle impeccable que pour son histoire sombre, addictive et vraiment novatrice ! Soyez ainsi prêt à
l’inattendu et à des choses rarement montrées sur le petit écran… La série ose notamment construire un vrai climat d’horreur, malsain et inconfortable, où se mêlent tout autant le gore qu’un
érotisme diffus et souvent pervers !

Admirablement portée par des effets spéciaux vertigineux et une mise en scène proprement virtuose, très souvent digne du cinéma, la première saison d’« American Horror Story » nous enferme pour
douze épisodes frénétiques dans une maison de caractère spacieuse, remplie de fantômes et d’esprits que l’on découvrira au fur et à mesure, hantant toutes les pièces de la demeure, avec une
prédilection bien sûr pour les recoins sombres, tel qu’un cave ou un grenier… Mais loin de s’en tenir aux clichés les plus éculés sur les maisons hantées, d’un plancher qui craque à des murs qui
saignent façon « Poltergeist » ou « Amityville », les créateurs de cette série fascinantes prennent soin de renouveler complètement les règles du genre !

La surprise la plus déstabilisante vient peut-être des apparitions des fantômes, qui possèdent une telle matérialité qu’on ne sait jamais s’ils appartiennent au monde des morts ou à celui des
vivants. De cette ambiguïté naît justement tout le caractère intrigant et insaisissable de la série… Même si sa force provient aussi de son accumulation d’intrigues et de drames, qui se nouent
dans un épisode tout en perdurant encore et encore dans les suivants, participant à une stratification incessante des scénarios, emboîtant façon « gigogne » tout un tas d’histoire avec une
habileté et une subtilité assez rare, surtout à la télévision !

La complexité narrative de la série, joliment maîtrisée, se permet en outre tout un tas d’audaces assez folles, notamment dans les allées et venues entre le passé et le présent, rendant la série
diablement excitante : il faut dire que l’intrigue couvre près d’un siècle de la vie de la maison, avec son lot de meurtres en pagailles et de revenants n’ayant pour le coup jamais quitté les
lieux jusqu’à aujourd’hui… Mais ces récits proliférant sont amenés avec une intelligence assez fine tout au long de la saison, créant bien sûr des rebondissements saisissants et haletants (le
principe même d’une série télé !), mais donnant en sus l’occasion d’une énumération d’horreurs qui réjouira avec vigueur tous les fans du genre : mensonges, trahisons, adultères, avortements,
suicides, meurtres par balles, à l’arme blanche, à la pelle, par noyade… que sais-je encore ? Et entre un corps coupé en deux et une pendaison, il y a bien sûr la présence de cet homme couvert de
latex, mystérieuse et inquiétante allégorie des pulsions humaines, ajoutant du malaise au malaise et de l’inconfort à l’inconfort… Un climat psychanalytique s’installe ainsi entre les séances de
thérapie que le père de la famille venant d’emménager dans la maison offre à ses patients : mais lui-même piégé par ses désirs et plutôt impulsif, on se demande vite qui est le plus malade entre
le docteur et ceux qu’il traite…

Renouvelant ainsi avec conviction le mythe des maisons hantées, « American Horror Story » s’érige en série éminemment excitante et déterminante dans le domaine de la création télévisuelle ! Elle
se paie même le luxe d’un casting trois étoiles, parmi lequel on prend plaisir à retrouver Frances Conroy (la Ruth Fischer de « Six Feet Under ») dans le rôle d’une vieille
gouvernante qui devient jeune et sexy quand un homme concupiscent pose le regard sur elle, ou encore Jessica Lange dans le rôle d’une voisine complètement tarée, ancienne résidente de « la maison
des meurtres »…

La première saison se conclut sur une fin ouverte mais cohérente (avec en prime un hommage à « Rosemary’s baby »), même si un sentiment de frustration pourra venir d’une saison
deux (dont la diffusion a commencé aux Etats-Unis) qui délaisse complètement le décor et les personnages de cette maison hantée pour s’intéresser à une toute autre histoire… d’horreur, bien
évidemment !

Bonus DVD : outre ses douze épisodes démentiels, le coffret de la saison 1 comprend le commentaire audio de l’épisode pilote par Ryan Murphy,
un making of instructif de la série, un documentaire où les acteurs parlent de leurs personnages, un autre sur la conception du générique (qui fait d’ailleurs son petit effet !) et une visite
clin d’œil de la maison (et de ses fantômes) par un groupe de touristes en manque de sensations fortes… Complet et intéressant !































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lundi 29 octobre 2012

[Critique] Skyfall, de Sam Mendes



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(Etats-Unis, Grande-Bretagne, 2012)



Sortie le 26 octobre 2012




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La saga « James Bond », au fond, c’est un peu comme « Les Simpson » : on y voit un personnage qui traverse les différentes époques auxquelles les films sont tournés tout en restant toujours aussi
jeune et fringant au gré de ses aventures, quitte à changer l’acteur une fois de temps en temps, acteurs qui malheureusement eux vieillissent, contrairement aux personnages de cartoons… Dans «
Skyfall », l’épisode anniversaire du personnage (qui mine de rien fête 50 ans de bons et loyaux services pour le grand écran !), on a l’impression d’une vague ironie vis-à-vis de ces paradoxes
temporels, quand on découvre le retour du héros fatigué, visant de travers quand il tire, à qui l’on conseille d’ailleurs de songer bientôt à un travail de bureau, comme si l’heure de la retraite
avait sonné… Bien sûr, il n’en sera rien, et le héros prouvera une fois encore toute la verdeur dont il est capable dans un enchevêtrement de scènes d’action et de cascades incroyables…

Tout commence d’ailleurs par une séquence d’ouverture époustouflante, avec course-poursuite en voitures, puis sur le toit d’un train lancé à toute vitesse, pour finir par la chute vertigineuse de
notre héros, emporté par une rivière et laissé pour mort aux yeux des services d’espionnage britanniques… Question rythme et divertissement pur, la suite de « Skyfall » n’est largement pas en
reste, proposant un spectacle riche et couillu visuellement, où abondent les détours rocambolesques en tout genre ! Mais si l’on n’est pas mécontent de quitter un peu les problématiques vieillies
des aventures de naguère de l’agent 007, notamment autour des tensions issues de la Guerre froide, force est de constater que sur près de 2h30 de film, l’intrigue y demeure très légère, si ce
n’est inexistante ou décousue : de vagues menaces contre les employeurs de Bond, un méchant très méchant et un dernier détour inintéressant au possible sur les lieux de l’enfance du héros… Un
scénario plus étoffé, conforté par une durée plus raisonnable, aurait certainement évité ce sentiment de lassitude et d’ennui qui finit par nous saisir au fil de cet amoncellement de trucs trop
attendus ou m’as-tu-vu !

Il faut dire aussi que le cahier des charges d’un long métrage de James Bond est toujours très verrouillé et systématique, capable d’étouffer dans l’œuf toute la créativité de n’importe quel
réalisateur, quel que soit son talent ! Je mets d’ailleurs n’importe qui au défit de retrouver le style d’un Sam Mendes dans « Skyfall », certes très bien mis en scène, mais avec cet aspect
routinier, voire banal, de tout film dans lequel l’action, le gimmick ou l’effet finit par prendre le pas sur tout le reste… Que de talent gâché au fond, pour attirer des masses dont le prix du
billet est de toute façon déjà acquis, simplement sur le nom d’un héros pourtant si fade à force de rééditions… Ah si, avouons tout de même avoir souri lors du dialogue à fort caractère
homosexuel entre 007 et le super méchant, Bond laissant supposer à la surprise générale qu’il a déjà eu des rapports intimes avec un homme, un peu à la façon d’un Clint Eastwood dans « La corde raide » ! Reste que la véritable audace serait
justement de nous proposer un jour un film qui en atteste, plutôt que de poursuivre éternellement ce défilé de bimbos de magazines dans les bras du célèbre agent secret…































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dimanche 28 octobre 2012

[Critique] Iron Sky, de Timo Vuorensola



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(Australie, Finlande, Allemagne, 2012)



Le Jour du Saigneur # 89




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Financé en partie par l’argent de généreux donateurs complètement geek (ou complètement nazi ? ou mi-geek mi-nazi ?), « Iron Sky » nous embarque pour une histoire hallucinante (et alunissante
aussi, pour le coup !), en mettant en scène des nazis vivant sur la face cachée de la Lune depuis la fin de la seconde guerre mondiale et sur le point de lancer une invasion de la Terre afin d’y
imposer le IVe Reich ! C’est fun, c’est bien débile, mais tellement gros que ça en devient justement purement réjouissant, laissant revêtir au film un bel habit de série B décomplexée et
assumée...

Le principal problème du film (histoire d’évacuer d’emblée les ondes négatives…) vient probablement de sa conception et de sa finalité : on sent jour du saigneurclairement le projet porté par des fans et à destination de fans, avec en ligne de mir la culture geek (« Star Trek », l’humour gras, le futur…) et
le délire entre potes… Pour le coup, « Iron Sky » se vautre souvent dans l’humour raz les pâquerettes et clairement potache, ridiculisant les politiques certes (les discussions à l’ONU sont bien
poilantes !) mais toujours de façon purement inoffensive… Les effets comiques sont plus ludiques ou parodiques, à la façon des comédies « Y a-t-il… » des années 80 (les productions ZAZ - Zucker,
Abrahams and Zucker - de notre jeunesse…), que vraiment caustiques ou incisifs… On est clairement là pour déconner et même la caricature de l’arrogance typiquement américaine ne va jamais trop
loin ni là où ça pourrait faire vraiment mal.

Le mix entre parodie et science-fiction qu’impose le film se révèle en outre assez étonnant et inégal, mais pas inepte pour autant… Il est au contraire une jolie façon au film d’assumer sa
personnalité, surtout que tout le côté purement SF n’a rien de honteux, proposant des effets spéciaux soignés et impressionnants en regard du budget global du film, de dimension modestement
européenne et bien loin des productions américaines dépassant allègrement la centaine de millions de dollars… Un joli pied-de-nez à l’industrie hollywoodienne au passage !

Côté scénario, passé l’effet de surprise du concept des « nazis sur la Lune », on pourra certes un peu déchanter sur la longueur d’un long métrage, d’autant plus que le rythme accuse une baisse
de régime en milieu de parcours… Mais on se régale néanmoins de jolies trouvailles qui émaillent cet « Iron Sky » qui tient globalement la route. On retiendra par exemple cette poétique référence
à Chaplin et à son film « Le dictateur », qui récupéré par les nazis lunaires est devenu un court métrage à la gloire du Führer !



Perspective :



- Iron Sky à l'Etrange Festival 2012































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vendredi 26 octobre 2012

[Jeu] Le Ciné-rébus # 23


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Réponse : Emmanuelle dans l'espace (où l'on voit le célèbre personnage de la saga de films érotiques, dont la première incarnation demeurera à jamais Sylvia
Kristel (RIP...), apprendre l'amour à des aliens à bord d'un vaisseau spatial !!!)



(m - âne - u - aile - dent - laisse - pas - sss)



Trouvé par MaxLaMenace_89



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A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (4 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)
- DVD « Sugarland Express » de Steven Spielberg (6 points)
- DVD « Le candidat » de Niels Arestrup (5 points)
- DVD "Killing Sharks" de Pat Corbitt et Gary J.
Tunnicliffe
(5 points)



Scores actuels :
Romainst : 12 points
Titoune : 4 points
Foxart : 4 points
Cachou : 4 points



π : 3 points
Docratix : 2 points
MaxLaMenace_89 : 2 points
Papa Tango Charlie : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point
Marc Shift : 1 point
Cinédingue : 1 point



Maitre Savalle : 1 point



Dom : 1 point



 



Bonne chance à toutes et à tous !































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jeudi 25 octobre 2012

[Sortie] Into the abyss, de Werner Herzog



into the abyss
(Canada, Allemagne, 2011)



Sortie le 24 octobre 2012




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Phil Siné n'a pas (encore) vu "Into the abyss" (ce qui ne saurait tarder
néanmoins...), mais son collaborateur épisodique R.C. l'a fait et vous en
parle généreusement à cette adresse
. Quand Werner Herzog évoque la peine de mort sous la forme d'un documentaire, ça  ne peut que valoir le coup après tout !































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mercredi 24 octobre 2012

[Critique] Un jour de chance, d’Alex de la Iglesia



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(Espagne, 2011)



Sortie le 12 décembre 2012




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Après le déjanté et frénétique « Balada Triste », le cinéaste espagnol Alex de la
Iglesia revient à un film plus mesuré et plus modeste, qui n’en reste pourtant pas moins très intéressant… « Un jour de chance » révèle d’ailleurs très vite son intérêt à travers la situation
même qu’il met en scène : après une chute, un homme se retrouve cloué au sol avec une barre métallique enfoncée dans le crâne et toute l’action va ainsi se passer autour de lui, alors qu’il est
malencontreusement immobilisé… Avec une mise en scène toujours efficace et virtuose, le réalisateur sait maintenir notre attention tout au long de cet incroyable « huis clos » au beau milieu des
ruines d’un théâtre romain…

Le contexte spatial apparaît en outre très vite pertinent, tant le synopsis évoque le théâtre classique, où les trois unités de lieu, de temps et d’action y sont scrupuleusement respectées… sauf
qu’Alex de la Iglesia sait insuffler à son petit théâtre un vrai dynamisme de cinéma ! Son mode de réalisation demeure en cela toujours aussi excessif, n’hésitant jamais à faire bouger sa caméra
en tout sens et laissant le film prendre le pli d’un style baroque qui lui est propre…

Mais l’intérêt d’« Un jour de chance » réside aussi dans sa description sociale et sociétale. Mettant en scène un homme au bout du rouleau, au chômage et rongé par la crise, le sous-texte de
critique politique apparaît dès les scènes où il pénètre les bureaux de son ancienne entreprise avec l’espoir de retrouver un emploi… Mais là, sous l’illusion de transparence des portes en verre,
tout n’y ait que cynisme et hypocrisie, avec l’argent et le profit comme seul et unique objectif, niant tout ce qu’il peut y avoir d’humain dans un être humain… Et puis il y a surtout
l’emballement médiatique complètement fou autour de l’accident du héros, duquel lui-même finit par chercher à tirer profit… Offrir l’exclusivité de ses derniers mots en pâture à un chaîne de
télévision contre une poignée d’euros : vision sinistre d’une civilisation où tout peut s’acheter ! Le cinéaste tape très fort contre les médias, en particulier la télé, présentés comme de purs
charognards, prêts à vendre le spectacle de la mort elle-même à leur public, prétendant qui plus est avec une assurance qui donnent la nausée qu’ils agissent ainsi parce que « c’est ce que
veulent les gens » ! Quand la crise économique touche aussi à la crise des valeurs, et quand l’information devient un pur spectacle, n’est-ce pas la notion même de civilisation qui s’effondre ?



Perspective :



- Balada Triste, d’Alex de la Iglesia































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mardi 23 octobre 2012

[Sortie] Amour, de Michael Haneke



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(France, 2012)



Sortie le 24 octobre 2012




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Haneke est-il sincère quand il nous parle d'"Amour" ? Ou un brin de cynisme et d'ironie
émaille-t-il tout de même son discours, même insidieusement ? C'est en tout cas la question que
soulève Phil Siné dans sa critique sur la Palme d'or du Festival de Cannes 2012
!































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lundi 22 octobre 2012

[P.S. # 05] In another country / Le cinéma de Max Linder / Paperboy


Parce qu’il n’y a pas que « Dans la maison » (j’insiste…) ou « Astérix et Obélix » (heureusement !) dans la vie, Phil Siné a
décidé depuis plusieurs semaines de vous balancer ses P.S. un peu comme ça, à brûle-pourpoint… Kezako ses « P.S. » ? Mais ses « Post Scriptum » bien sûr, soit une façon « rapido » de parler
d’autres films ! Absolument aucun rapport, donc, avec un « Plan Séquence »… Quoique ?


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In another country, de
Hong Sang-Soo

(Corée du Sud, 2012)
Sortie le 17 octobre 2012




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Suite de trois courts-métrages mettant en scène les mêmes acteurs dans un même contexte, mais incarnant des personnages subtilement différents et suivant le fil d’histoires composées d’une
infinité de variations possibles, « In another country » tisse une jolie musique, pleine de poésie et de fantaisie… Le tout relève presque de l’inconséquence, mais se révèle si agréable et si
délicatement drôle que l’on en sort l’esprit enchanté. Et si l’ivresse et l’alcool, comme dans « Ha Ha Ha », occupe une place importante dans les aléas et les rencontres des personnages,
c’est ici Isabelle Huppert qui lui vole la vedette, avec un jeu tour à tour surprenant et attachant : la voir imiter une chèvre ou courir à petits pas avec ses talons après un jeune et joli
maître nageur, qu’y a-t-il de plus savoureux au monde ?


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Le cinéma de Max
Linder

(France, Etats-Unis)
Sortie le 17 octobre 2012




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Offrant une sélection de quatre courts et moyens métrages de Max Linder, courant de 1910 à 1920, le programme impose le respect tant la restauration effectuée sur les films est impressionnante et
troublante : on a l’impression étrange que l’image ainsi lissée et numérisée a l’air d’avoir été tournée de nos jours… Il est intéressant de redécouvrir aujourd’hui ce type de divertissement du
cinéma muet et de voir ce qui faisait rire les gens à l’époque. Certains gags restent encore parfaitement efficaces, mais certaines conventions de ce cinéma d’un autre âge pourront parfois
perturber : si je n’avais pas lu les synopsis des œuvres présentées, je ne suis par exemple pas sûr que j’aurais toujours bien compris de quoi il retourne… Comme quoi le passage au parlant a
potentiellement rendu le cinéma trop explicatif et a peut-être définitivement fait perdre à l’image une grande part de son pouvoir d’évocation !


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Paperboy, de Lee Daniels

(Etats-Unis, 2012)
Sortie le 17 octobre 2012




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Bien que moins pire que « Precious », précédent film de Lee Daniels, « Paperboy »
révèle encore, surtout sur la fin, les penchants pénibles pour l’outrance et la lourdeur de son metteur en scène… Si le début du film est ainsi assez banal, voire ennuyeux, on ne pourra pas
reprocher à la suite son manque de rebondissements… sauf que leur énumération relève trop souvent d’une démarche presque systématique, cherchant l’effet ou la seule provocation plus que la
cohérence ou l’intérêt pour le récit… Alors certes, pour un inexpressif (mais ô combien décoratif et kiffant !) Zac Efron, on a droit à un Matthew McConaughey et une Nicole Kidman, mais des
acteurs, aussi bons soient-ils, n’ont jamais suffit par leur seule présence à sauver complètement un film…

P.S. : Saviez-vous que Phil Siné ne pensait pas toujours qu’au cinéma, aussi bizarre que cela puisse paraître ? A l’occasion de la sortie du nouvel album du chanteur Damien Saez, quoi de plus logique par exemple qu’il propose un article
sur un autre de ses albums, sorti il y a dix ans, sur le blog musical de Not-Zuul
?































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dimanche 21 octobre 2012

[Critique] Sinister, de Scott Derrickson



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(Etats-Unis, 2012)



Sortie le 7 novembre 2012



Le Jour du Saigneur # 88




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Pourvu de la mention « par le producteur de Paranormal Activity et Insidious », autant dire que « Sinister » partait avec un sérieux handicap dans mon esprit… Et
puis un synopsis suffisamment évasif pour être intrigant, et la présence de l’acteur Ethan Hawke au casting, ont fini par me convaincre de donner sa chance à cette énième tentative de renouveler
le cinéma d’horreur…

Si le plus si jeune Ethan Hawke s’en sort très bien (révélant une nouvelle fois son grand potentiel, malheureusement trop souvent sous exploité), force est jour du saigneurde constater assez vite qu’il s’agit là de l’un des seuls intérêts du long métrage de Scott Derrickson. Les promesses cachées d’un synopsis «
allégé » n’apparaissent hélas jamais à l’écran, laissant le film broder autour de sa seule première idée… Si l’on ne s’ennuie pas complètement, on demeure surtout assez navré de retrouver tous
les clichés et les procédés les plus éculés du genre ainsi exploités sans la moindre honte… C’est reparti pour des portes qui grincent et une utilisation ad nauseum d’effets sonores mille fois
vus et revus… ou plutôt « entendus », dirons-nous plus justement !

L’idée d’un grand mystère autour de films super 8 (pour le côté clin d’œil au « found footage ») présentant des meurtres n’était pourtant pas mauvaise… sauf qu’elle fait essentiellement du
surplace pendant toute la durée du film, jusqu’à un grand finale qu’on voyait venir de loin et qui à l’image de l’ensemble de « Sinister » privilégie l’effet à la subtilité, l’image clinquante à
la cohérence narrative : en d’autres termes qui préfère favoriser la forme au détriment du fond… Le résultat est en effet « sinistre », mais pas parce que le film atteint son but (faire peur),
mais plutôt parce qu’il est terne à force de n’être qu’une copie délavée de mille autres choses déjà passées depuis longtemps.































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samedi 20 octobre 2012

[Critique DVD] Les révoltés de l’île du diable, de Marius Holst



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(Norvège,
2010)



Disponible en DVD et Blu-Ray le 24 octobre 2012 chez Filmedia




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Inspiré de faits réels, « Les révoltés de l’île du diable » décrit la vie de jeunes garçons dans une maison de redressement isolée sur une île… Souvent là pour des délits mineurs et pour éviter
de se retrouver en prison, les adolescents se retrouvent finalement confrontés à bien pire que l’univers carcéral… A peine arrivés, on leur retire toute dignité et toute humanité en leur donnant
notamment un numéro de matricule en lieu et place de toute identité. Presque condamnés à des travaux forcés (travail dans les champs, dans la forêt… etc.), ils sont surtout soumis à la seule
volonté de leurs surveillants, qui décident de tout et entre autre du moment de leur libération… Subissant de multiples tortures et humiliations, souvent insidieuses, les personnages du film nous
font pénétrer un univers violents et traumatisants, qui fut pourtant la réalité de la Norvège du début du 20e siècle jusqu’en 1970.

L’arrivée d’un jeune homme visiblement plus endurci que les autres, ne pensant qu’à s’échapper pour repartir à la pêche à la baleine (belles échappées romanesques à la « Moby Dick » au fil du
long métrage…), va conduire la vie de l’établissement à des débordements qui mèneront à une rébellion terrible et tragique ! Le scénario, bien que construit sur un schéma assez convenu, propose
néanmoins une dramaturgie impressionnante et efficace… L’ensemble révèle une belle énergie et surtout un réalisme qui permet de renvoyer en permanence au pan de l’histoire norvégienne auquel se
réfère le film.

Si Marius Holst propose une mise en scène à la fois convaincante et puissante, ne laissant jamais la place à l’ennui, « Les révoltés de l’île du diable » doit également sa réussite à l’intensité
du jeu des jeunes comédiens… Pour la plupart débutants et ayant même pour certains déjà séjournés en prison, ils incarnent avec conviction les diverses figures imposées pour une dramaturgie
efficace : le héros fougueux, des personnages impulsifs, d’autres plus introvertis, voire fragiles et pour le coup atrocement abusés par la perversité de leurs gardiens….

« Les révoltés de l’île du diable » est une nouvelle preuve de la belle vivacité du cinéma norvégien, qui outre son efficacité tragique suggère également une certaine poésie, à travers les
aspirations du jeune personnage principal et de son terrible destin : la métaphore de la baleine qu’il décrit lui-même à plusieurs reprise lui va alors comme un gant… Il devient comme cet animal
harponné, capable de continuer à nager jusqu’à la mort, en dépit de ses blessures… Poignant !

Bonus DVD : Le DVD comprend un documentaire très intéressant sur « La véritable histoire de l’orphelinat de Bastoy ». Des images d’archives et des témoignages permettent de se
rendre compte de ce que fut véritablement cette prison pour mineurs…































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jeudi 18 octobre 2012

[Critix] Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté, de Laurent Tirard



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(France,
2012)



Sortie le 17 octobre 2012




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Quatrième adaptation de la célèbre bande dessinée au cinéma, « Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté » se regarde sans déplaisir, même s’il n’est au final rien de plus que ce qu’il prétend
d’ailleurs être (ça tombe bien !) : un simple divertissement ! Loin d’égaler le « Mission Cléopâtre » signé Alain Chabat, deuxième et délirante adaptation des aventures d’Astérix, le film de
Laurent Tirard s’en sort pourtant bien mieux que les deux autres tentatives à ce jour, que je qualifierais sans vergogne de parfaitement médiocres et exécrables, même si je ne les ai jamais vu…
C’est un parti pris certes plein d’a priori, mais que j’assume parfaitement !

Mais revenons à nos brebix… Les moyens mis au service de cette nouvelle aventure ont l’air plutôt conséquents, mais le résultat à l’écran apparaît pourtant toujours très inégal… C’est peut-être
fait exprès, après tout, mais les décors sentent bien fort le carton-pâte, les costumes sont pour la plupart bien ridixcules, et surtout les effets spéciaux se révèlent un peu trop souvent
approximatifs… Ce ne serait en outre pas grand chose s’ils étaient au servix d’un scénario riche, intéressant et construit : mais même ça… comment dire ? L’histoire a l’air écrite dans les
grandes lignes, et tout ce qui se trouve entre le début et la fin se révèle vite du remplissage un peu aléatoire, avec des gags et des situations vraiment drôles parfois, mais sans le souffle ou
même la cohérence que tout cela exigerait pour vraiment séduire !

C’est dommage, car on s’amuse tout de même à de nombreuses reprises dans cet « Astérix et Obélix 4 » : les savoureuses différences culturelles entre les gaulois et les « bretons » (comprendre les
anglais), le plaisir de l’anachronisme, les bonnes manières britanniques inculquées à un rustre normand sous la forme d’une parodie d’« Orange mécanique »… Mais ces petits plaisirs ne sont que peu de choses par rapport à ce
qui donne finalement tout son sel et son intérêt au film : son casting de rêve ! Gérard Depardieu campe toujours avec une excellence confondante un Obélix carrément benêt, et le formidable
Edouard Baer propose la meilleure version d’Astérix à ce jour (il faut dire qu’après Clavier et Cornillac, la tâche était aisée !) Et quel bonheur de retrouver aussi toutes ces têtes que l’on
adore, du petit Vincent Lacoste au gros Bouli Lanners, de Valérie Lemercier à Jean Rochefort, d’un Fabrice Luchini (jules)césarisé à une Catherine Deneuve prenant un drôle d’accent anglais pour
incarner pas moins que la reine d’Angleterre… un rôle tout juste à sa démesure !































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mercredi 17 octobre 2012

[Jeu] Gagnez 10 codes VOD pour voir "Le Grand Soir"



le grand soir
Grâce à UniversCiné, Phil Siné vous offre 10 codes VOD pour voir en streaming ou en téléchargement (en vous connectant depuis la
plate-forme d’UniversCiné
) l’excellent univers cineet percutant dernier film punk de Benoît Delépine et Gustave Kervern : « Le
grand soir », avec Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel


Pour participer, il vous suffit d'envoyer un e-mail ayant pour objet « We are not dead » à 3615philsine@free.fr avant le dimanche 28 octobre 2012 minuit.
Un tirage au sort désignera les 10 heureux gagnants à l'issue du concours.

Bonne chance à toutes et à tous !































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mardi 16 octobre 2012

[P.S. # 04] God Bless America / Like someone in love


Parce qu’il n’y a pas que « Dans la maison » dans la vie, il est aussi important
d’aller parfois « dans le cinéma »… C’est pourquoi Phil Siné a créé ses « P.S. », en d’autres termes ses « Post Scriptum », pour vous parler des « autres films » qui sortent, et plus seulement de
ceux dont il ne vous tarit pas d’éloges dans ses pseudo critiques à rallonge… « P.S. » juste pour les « Post Scriptum de Phil Siné », donc, alors n’allez pas chercher des « Plans Saucisses » ou
autres « Plans Sexe », non mais franchement pour qui me prenez-vous ?!


god_bless_america.jpg
God Bless America, de Bob
Goldthwait

(Etats-Unis, 2011)
Sortie le 10 octobre 2012




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Sur le papier, « God Bless America » a tout du film « défouloir » par excellence, avec ce pauvre type en proie à la méchanceté et à la vulgarité des autres, qui décide sur un coup de tête (et de
tumeur au cerveau, entre autre !) de zigouiller tous ceux qu’il juge mauvais et nocifs pour ce monde de plus en plus médiocre et décérébré… Et le film atteint en partie son travail, d’ailleurs,
pour notre plus grand bonheur de spectateurs cyniques et aigris : certaines séquences de tueries frôlent la jouissance pure, qu’il s’agisse du meurtre d’une adolescente trop capricieuse, de
l’explosion d’un bébé (dommage qu’il s’agisse d’un rêve en fait… l’amoralité autoproclamée du film aurait-elle finalement des limites ?) ou encore de l’élimination radicale de tous les
spectateurs indélicats dans une salle de cinéma (le fantasme fou de tout cinéphile !) Pourtant, malgré ses fulgurances, le film traîne parfois la patte, la faute sans doute à un scénario pas
assez abouti et percutant : les séquences s’enchaînent mécaniquement, sans être capables de créer une vraie dramatisation digne de ce nom… Dommage !


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Like someone in
love, d’Abbas Kiarostami

(France, Japon, 2012)
Sortie le 10 octobre 2012




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Après l’Italie de « Copie conforme », l’iranien Abbas Kiarostami
continue de tourner en dehors de son pays (où il n’est plus le bienvenu) et dans une langue inconnue : ce sera le Japon pour « Like someone in love »… Il y filme avec charme et lenteur la
rencontre d’un vieux professeur et d’une jeune prostituée, dont le fiancé craint d’apprendre la vérité à son propos… Il faut s’attendre à de la surprise, à des cadrages irréprochables et aussi à
une certaine drôlerie… Le film se révèle d’ailleurs un brin trop léger à force, malgré sa fin abrupte et inattendue, que l’on se gardera bien de révéler ici !

P.S. : Réalisé par un iranien au Japon et avec des fonds français, distribué avec un titre anglais, la spectatrice devant moi s’est quand même débrouillée pour demander une place
pour « le film chinois » à l’ouvreuse avant d’entrer dans la salle de « Like someone in love »… mais quelle conne !































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