mercredi 31 juillet 2013

[Fil ciné] Les films de juillet 2013


Index des sorties ciné



Semaine après semaine, suivez le fil des sorties ciné et des films vus par Phil Siné. Les liens renvoient aux critiques des films présentes sur le blog...



 



Semaine du 3 juillet 2013



- World War Z, de Marc Forster (Etats-Unis, 2013)
attention.gif



- Frances Ha, de Noah Baumbach (Etats-Unis, 2012)
star.gif



- Le Congrès, d'Ari Folman (Etats-Unis, 2013)
star.gif



 



Semaine du 10 juillet 2013



- Plein Soleil, de René Clément (France, Italie, 1960)
star.gif

star.gif



- Marius, de Daniel Auteuil (France, 2012)
attention.gif



- Les sept samouraïs, d'Akira Kurosawa (Japon, 1954)
star.gif

star.gif



- Hijacking, de Tobias Lindholm (Danemark, 2012)
star.gif

star.gif



 



Semaine du 17 juillet 2013



- Meteora, de Spiros Stathoulopoulos (Grèce, Allemagne, 2012)
attention.gif

star.gif



- Juliette, de Pierre Godeau (France, 2012)
star.gif



- Pacific Rim, de Guillermo del Toro (Etats-Unis, 2013)
star.gif



- Chez nous c'est trois ! de Claude Duty (France, Belgique, 2012)
star.gif



 



Semaine du 24 juillet 2013



- La cinquième saison, de Peter Brosens et Jessica Woodworth
(Belgique, Pays-Bas, France, 2012)

star.gif

star.gif



- Wolverine : le combat de l’immortel, de James Mangold
(Etats-Unis, 2013)

attention.gif



- Dans la tête de Charles Swan III, de Roman Coppola (Etats-Unis, 2013)
stop.gif



 



Semaine du 31 juillet 2013



- Texas Chainsaw 3D, de John Luessenhop (Etats-Unis, 2013)
star.gif































  • Plus










lundi 29 juillet 2013

[Critique] Le magicien d’Oz, de Victor Fleming



magicien_d_oz.jpg
(Etats-Unis, 1939)



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !




attention.gif

star.gif


Soi-disant le film « le plus vu en Amérique », diffusé d’ailleurs chaque année à la télévision pendant les fêtes de Noël là-bas, « Le magicien d’Oz » possède en effet plusieurs éléments forts de
la culture américaine. Adapté d’un roman pour la jeunesse de L. Frank Baum, transformé en comédie musicale classique, son décor est une ferme du Kansas typique, dans laquelle vit Dorothy, une
jeune orpheline élevée par sa tante. Quand une méchante voisine veut lui prendre Toto, son chien facétieux, elle décide de fuir et se retrouve après le passage d’une tornade dans le monde
merveilleux d’Oz, où elle fera la rencontre de personnages haut en couleurs, plus ou moins métaphoriques d’une culture locale. L’histoire se singularise ainsi largement des contes traditionnels
européens à base de princes et de créatures folkloriques…

Ce qui étonne d’emblée dans « Le magicien d’Oz », c’est l’irrégularité de sa mise en scène : la succession de quatre réalisateurs sur le tournage (Richard Thorpe – dont le travail ne plut pas aux
producteurs car pas assez enfantin –, George Cukor, Victor Fleming – celui qui aura fait la plus large part du travail et le seul mentionné au générique – et King Vidor) y est peut-être pour
quelque chose ! Le film est ainsi assez symptomatique de la façon dont le cinéma se faisait à l’époque : le réalisateur n’était souvent considéré que comme un simple technicien aisément
remplaçable et seul le producteur (ici Mervyn LeRoy, qui voulait d’ailleurs initialement réalisé le long métrage) avait le dernier mot…

Si techniquement le film impressionne par son faste visuel, il faut dire qu’il ne se révèle pas non plus du meilleur goût, lorgnant plus aisément du côté du kitsch le plus total ! L’un des plus
gros budgets de son époque, « Le magicien d’Oz » tire sa force « merveilleuse » de l’utilisation qu’il fait du Technicolor : il procède d’abord à un contraste saisissant entre la « vie réelle »
de Dorothy à la ferme tournée en sépia et son aventure dans le monde onirique d’Oz tourné en couleurs, et il utilise ensuite des couleurs très vives et chaudes, qui éclatent alors avec intensité
dans ce monde exagérément coloré… Si l’on ajoute l’aspect très « carton pâte » des décors traversés, on aura une vague idée de l’atmosphère mièvre et criarde qui irradie le film, et l’on comprend
sa récupération par la communauté gay, au grand dam probablement de la famille américaine traditionnelle pour qui « Le magicien d’Oz » est avant tout un grand spectacle familial !

Et quand on se penche sur l’histoire, on se situe bel et bien à destination d’un public jeune et innocent, tant cela peut paraître tout sucre et miel… Dorothy, jouée par une Judy Garland alors
encore « enfant star », est l’incarnation de la gaminerie et son aventure atteint souvent le comble de la niaiserie. Une structure éminemment répétitive lui fait par exemple rencontrer tour à
tour un épouvantail qui déplore ne pas avoir de cerveau, un homme en fer blanc qui prétend ne pas avoir de cœur et un lion qui pense manquer de courage : après toute une série de mésaventures,
certes délirantes et rythmées mais complètement cucul la praline, une morale ras des pâquerettes leur fera comprendre qu’ils avaient en réalité déjà en eux tout ce dont ils croyaient manquer et
que « there’s no place like home » pour la petite Dorothy, qui rentrera bien vite chez les bouseux de sa ferme qui lui manque tant… Autant dire que ça ne vole pas très haut et que certains
trouveront tout cela cruellement plat et pénible… Pour d’autres, le kitsch pourra les laisser sous le charme, sans oublier les chansons de cette comédie finalement très musicale, même si là
encore, le tout demeure très aléatoire : pour un « Over the Rainbow » devenu culte (la séquence a d’ailleurs été réalisée par King Vidor), combien de chansons piaillantes et horripilantes, comme
cette bouillie sonore servie par des espèces d’enfants-nains aux voix nasillardes lors de l’arrivée de Dorothy au pays d’Oz…



Perspective :



- Le monde fantastique d’Oz, de Sam Raimi































  • Plus










dimanche 28 juillet 2013

[Critique] C.H.U.D. (Cannibalistic Humanoid Underground Dwellers), de Douglas Cheek


chud.jpg(Etats-Unis, 1984)



Le Jour du Saigneur # 123




attention.gif

star.gif


Unique film de son réalisateur, « C.H.U.D. », au titre en forme d’acronyme pour le moins ésotérique, explore le milieu underground new-yorkais, un monde crade et vicieux, peuplé de clochards
sournois et méchants, duquel on préfère généralement se détourner et que le cinéma – même d’horreur – explore assez peu… Le long métrage est à ce titre dans la ligné d’œuvres aussi improbables
que « Basket case » ou « Street Trash », l’humour en moins, « C.H.U.D. » se revendiquant au contraire très réaliste…

Si l’environnement décrit est plutôt intéressant dans sa laideur sombre et crasse, et si la mise en scène fait de sérieux efforts pour rendre ses décors « authentiques », force est de constater
que le scénario souffre d’une certaine banalité, au fur et à mesure que les explications sont données aux spectateurs sur les disparitions anormales dans les rues d’un quartier de la ville : on
se retrouve bientôt avec de vulgaires créatures mutantes qui jour_du_saigneur_bis.jpgdévorent les humains et dont l’origine
radioactive est due à une négligence des autorités, qui forcément veulent étouffer l’affaire… Certes, « C.H.U.D. » possède ses qualités, comme par exemple sa capacité de mettre en scène non pas
un mais trois personnages principaux (un policier, un photographe et une sorte de super clochard gentil), menant chacun en parallèle son enquête sur les disparitions ou le monde des clochards,
jusqu’à ce que leurs routes convergent… ou comme la façon dont les monstres sont filmés, par dévoilements successifs : on montre d’abord une papatte griffue, puis un regard fluorescent, puis une
bouche aux dents bien affûtées, etc. La bonne vieille technique des « Dents de
la mer
», en somme, qui servait encore largement de modèle à l’époque !

Tout n’est donc pas à jeter dans « C.H.U.D. », mais son style un peu vieillot et son manque de rythme assez cruel, sans compter les scènes un peu débiles (l’éternelle scène de la greluche sous la
douche, entre autre), en font un pur produit 80’s, qui se regarde sans déplaisir aujourd’hui, voire même avec une certaine nostalgie pour ces bons vieux « bis » d’un autre âge, mais qui ne casse
au fond pas trois pattes à un canard… On notera toutefois une courte apparition de John Goodman en policier vicieux dans un bar, où les créatures mutantes viendront tout péter !































  • Plus










samedi 27 juillet 2013

[Comic strip] Hommage à Jacques Demy par Les Spectateurs (Part I)


les_spectateurs_038.jpg



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !



Retrouvez la critique des "Demoiselles de Rochefort" par Phil Siné
!



Retrouvez toutes les bandes dessinées de Phil Siné sur le site de "La Bande de Siné"!































  • Plus










jeudi 25 juillet 2013

[Sortie cinéma] La cinquième saison, de Peter Brosens et Jessica Woodworth



cinquieme_saison.jpg
(Belgique,
Pays-Bas, France, 2012)



Sortie le 24 juillet 2013




star.gif

star.gif


Dès les premières images, le film de Peter Brossens et Jessica Woodworth hypnotise. Sa mise en scène, ses plans à la puissance évocatrice forte et ses cadrages atypiques participent à la
fascination que l’on éprouve à la vision de « La cinquième saison » ! Entre vision naturaliste de la misère villageoise et compositions lyriques et poétiques, le long métrage nous plonge dans un
univers atypique et proche du merveilleux... « La cinquième saison » semble aussi bien s’orienter vers une perspective écologique et environnementale que vers une description de la face la plus
sombre de l’humanité, lorsqu’elle voit le monde s’effondrer autour d’elle...



Retrouvez la critique complète de "La 5ème saison"
par Phil Siné en suivant ce lien !































  • Plus










mercredi 24 juillet 2013

[Carte blanche] La petite musique de Hong Sang Soo (vu par Thomas Fioretti)


Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !



Fou de pénis tennis et 273ème du classement national sénior de Fleuret, Thomas Fioretti est aussi cinéphile et oeuvre pour le ciné-site le plus "independencia" de la webosphère! Pour notre série d'été, il nous offre un article passionnant sur la musique dans les films de Hong Sang
Soo...



Jouer petit pour voir grand



Le refrain est connu, Hong Sang Soo refait toujours le même film. En écoutant sa petite musique, nos oreilles attentives (et nos yeux clairvoyants) nous disent l’inverse. Contrairement aux lâches
qui peuplent ses films, Hong ouvre à chaque fois la page d’un grand  journal réécrit sans cesse pour lui-même, résolu à s’améliorer pour devenir un homme meilleur et un meilleur cinéaste.



hong_sang_soo.jpg



#1 Comptine et le conte cruel



La musique, on le sait, ne joue pas un rôle majeur dans les films de Hong Sang Soo. Elle est une ponctuation morale dans le grand chapitre de ses romances alcoolisées.



S’il est en revanche quelque chose qu’a toujours gardé HSS dans son système narratif, c’est la réversibilité de toute chose. De la première partie de son œuvre, "La Vierge mise à nu par ses
prétendants" (2000) en est sans doute l’emblème le plus brillant. Soo-Jung travaille comme assistante du cinéaste Yoong-Soo. Elle croise Jae-Hoon, un vieil ami du lycée de Soo-Jung, qui s’avère
vite attiré par la jeune fille malgré son inexpérience. Soo-Jung plaît aussi à Yoong-Soo, mais la belle se refuse toujours aux hommes. Le récit fonctionne comme un miroir déformant la psychologie
humaine. Deux faces d’une même pièce rejouée différemment pour brouiller toute caractérisation certaine. “Ne change rien pour que tout soit différent” dit Godard dans les "Histoire(s) du cinéma"
(1998). Telle pourrait être la morale du cinéaste sud-coréen, lui qui est souvent accusé de répéter inlassablement le même film depuis ses débuts, avec des combinaisons différentes (dans le
désordre : alcool, femmes, dilemmes moraux, parfois en même temps).



Une petite comptine ouvre chaque chapitre de "La Vierge..." Écoutez les premières notes du seul thème musical du film en cliquant ici.



La ritournelle est semblable à celle d’un pianiste amateur répétant ses gammes. À la longue, elle saoule, car c’est l’ivresse que cherche le cinéaste: Hong Sang Soo ne cherche, pour celui qui s’y
accroche, qu’à faire tourner les têtes; il tient à épuiser le spectateur dans ses questionnements moraux fuyants. L’accuser de paresse, c’est confondre l’inactivité et la couardise de ses héros
avec le rythme frénétique de ses tournages (15 films en 17 ans, soit près d’un film par an). La comptine est à la fois un leurre à la cruauté de la fable qu’est "la Vierge" et un exercice de
variation à la fois modeste et troublant. Écoutez l’amateurisme forcé de l’interprétation - elle sonne comme une mauvaise reprise musicale qu’on pourrait trouver sur Youtube.



#2 Piège et rupture



À partir de "La Femme est l’avenir de l’homme" (2004), HSS change de compositeur en prenant Jeong Yong Jin - qui signe la musique de tous ses films depuis. Un saut à la fois dans le style et dans
la vitesse d’exécution des actions. Les percussions claviers et la résonance des cloches qui ouvrent "Conte de cinéma" (2005) offrent la tonalité d’un jour nouveau.



hong_sang_soo_bis.pngJeong
Sang au désespoir dans "Conte de cinéma" (2005)



Le changement s’accompagne à l’image dès les premières secondes où un zoom arrière rapide introduit l’action. HSS le répète à outrance dans cette première partie. À la fin du premier épisode (le
suicide raté des deux amants), un zoom arrière du soleil couchant vers Jeong Sang doublé de son cri du désespoir est ponctué par une petite ritournelle enjouée au piano. Le raccord musical, sur
la sortie de spectateurs d’une salle de cinéma alors que la musique continue en sourdine, montre que nous avons été piégés : le zoom serait donc un procédé introduit dans un faux film; un film
qui serait l’idée que se fait Hong de son nouveau style, encore mal assumé en 2005. L’usage du travelling optique, recadrage et montage permanent de son sujet, fera dès lors l’objet d’une
utilisation de plus en plus fine et maîtrisée à partir de "Like You Knew It All" ("Les Femmes de mes Amis", 2009). Ce procédé “méta” est d’ailleurs repris entre le premier et le deuxième segment
d’"Oki’s Movie" (2010) où la musique de fin de la première partie continue devant le défilé générique sorti d’un ordinateur, devant lequel un jeune réalisateur montre son film de fin d’étude au
professeur : vient-on simplement d’assister à la projection d’un film? Chez Hong Sang Soo, l’affirmation est toujours suspendue ou contredite par la littéralité de ses images, et plusieurs
réalités s’y côtoient sans cesse. Il n’est guère de cinéma aussi réaliste et labyrinthique que celui du maître sud coréen. Labyrinthique parce que ses structures révèlent leurs beautés après
mille détours; réaliste parce qu’il n’est pas de morale possible sans renversement des choses par leur dispositif et l’échec qu’il ressort d’un tel lessivage moral (en cela, Hong est bien
différent d’un naturalisme du temps qui passe observé chez d’autres cinéastes venus d’Asie).



#3 Vitesse et épuisement



"The Day He Arrives" (2011) marque une nouvelle étape dans le parcours de HSS. C’est un faux retour en arrière vers le noir & blanc de "La Vierge..." On y songe puisqu’il s’agit aussi d’un
film où les situations se répètent. C’est d’abord l’histoire d’un retour, celui de Seong-ju dans son Séoul natal, où il rend visite à un ami. Il ne peut s’empêcher d’aller chez son ex-petite amie
et promet après une nuit passée avec elle à pleurer et souffrir sur leurs sorts respectifs de changer et ne plus jamais la revoir. Mais lorsqu’il quitte la maison, il est contraint de revivre
toujours la même journée, enfer comparable à Bill Murray dans "Un Jour Sans Fin" (Harold Ramis, 1993).



hong_sang_soo_ter.jpg



Le calvaire de Seong-ju dans "The Day He Arrives" (2011)



Dans la bande annonce (en couleurs) et cette scène extraite du film, c’est aussi une des toutes premières fois qu’une petite musique vient accompagner l’action à l’image (à écouter ici).



La plupart du temps chez Hong, la musique s’efface au profit du rythme des dialogues. La précision de la direction et de la mise en scène sont elles-même suffisantes à amener une musicalité. De
son dernier film "In Another Country" (2012), j’avais dit à Cannes que les films d’HSS étaient “comme de fragiles boites à musique
qui diffusent une ritournelle agréable mais parfois capiteuse, susceptible de s’enrayer, sujets au bon vouloir des doigts tournant la manivelle”.



L’usage le plus étonnant d’une musique chez Hong-Song Soo reste pourtant dans "Oki’s Movie", où il reprend au début de chaque segment la
marche de "Pomp & Circumstance" d’Elward Elgar
.



C’est typiquement l’illustration d’une musique triomphante utilisée pour désamorcer ironiquement la modestie de ce qui lui succède. Jouée au piano dans un petit air nu à la fin de la partie
“After The Snowstorm”, elle gagne en mélancolie, en douceur. C’est toute l’intelligence de Hong que de savoir faire des variations avec toute chose.



Mais c’est aussi, quoi qu’on pense du manque d’évolution de son œuvre, à la fois une marque de modestie et de souveraineté. Les ratures inscrites ainsi sur son journal tentent de tout changer en
ne changeant rien. Elles sont aussi là pour espérer que chaque jour permette d’accepter d’être identique pour être différent, de voir petit pour rester grand.



Retrouvez les articles de Thomas Fioretti sur Independencia !































  • Plus










mardi 23 juillet 2013

[Critique gonzo] Wolverine : le combat de l’immortel, de James Mangold



wolverine.jpg
(Etats-Unis, 2013)



Sortie le 24 juillet 2013




attention.gif


Invité à une projection « spéciale blogueurs » de « Wolverine », l’un des blockbusters les plus attendus de l’été, je me retrouve à l’entrée d’un cinéma où je dois laisser mon téléphone si je
veux assister à la projection… Motif officiel : empêcher quiconque de pirater le film par un procédé quelconque d’enregistrement. Perso, je me complais à penser qu’il existe surtout un motif
officieux que j’approuve amplement : rendre la séance supportable aux pauvres cinéphiles comme moi entourés de ces dizaines de geeks venus assister au nouveau film de leur superhéros préféré en
pensant pouvoir tweeter pendant toute la projection pour dire qu’ils sont en train de voir le film, que c’est pas mal ou que c’est pas bien, qu’il y a une scène trop trop bien mais qu’ils
préfèrent ne pas la raconter pour pas spoiler, etc. Bref ! Un grand merci aux organisateurs pour cette précaution qui a permis de me faire vivre une séance sans interférences lumineuses et autres
sonneries indésirables… Bon, c’est vrai que ça aurait rendu le film vachement appréciable… si seulement il avait été bien !

Cependant, d’autres procédés qui encadraient cette projection m’ont paru plus discutable… bien que confisquer les téléphones à l’entrée sans nous prévenir à l’avance par mail de cette condition
reste aussi un petit peu discutable… M’enfin passons pour nous attacher à l’accueil au cinéma, où l’on retrouve deux attachés de presse pour prendre nos noms – jusque-là, tout va bien –, un
monsieur pour nous distribuer des lunettes 3D – jusque-là, tout va bien, même si je pense que le film doit être un peu moins pire en 2D –, des messieurs pour nous confisquer nos téléphones – bon,
j’ai dit qu’on passait sur ce sujet, alors passons –, mais également quelques « gros bras » pour encadrer les flux de spectateurs… « Gros bras » que l’on retrouve en outre à l’intérieur de la
salle durant toute la projection, faisant d’ailleurs régulièrement grincer le plancher au cours de leurs allées et venues pour nous surveiller attentivement… peut-être par peur d’un attentat
terroriste de la part d’un geek révolté par la barbe négligée de Wolverine au début du film ? Ah non, je suis bête : ces agents de sûreté sont là pour voir si on ne leur vole pas d’images par le
biais d’appareils vidéos qu’on aurait caché dans nos slips… J’ai quand même trouvé ça un peu « too much » !

Et tout ce déploiement pour un film aussi pourri, me suis-je dit en sortant de là ? Ca m’a quand même laissé songeur… Alors certes, je ne connaissais pas du tout le personnage de Wolverine et
j’ai du voir en tout et pour tout un seul film des « X-Men » (que j’ai d’ailleurs du oublier juste après l’avoir vu), ce qui expliquerait peut-être en partie le fait que je n’ai quasiment rien
compris à l’histoire ! Mais je pense que l’ennui général qui habite le film n’est pas étranger lui non plus à mes folles envies de quitter la salle avant la fin ou de m’endormir… Car ce « Combat
de l’immortel » est chiant, il faut bien le dire, très bavard pour au fond ne pas dire grand chose, et enchaînant les séquences et les situations à mon avis de façon assez sotte… Si le scénario
ne ressemble donc à rien, multipliant les personnages excentriques pour « booster » artificiellement l’absence de sens, on aurait pu penser que les scènes d’action, qui au fond sont souvent le
point fort de ce genre de film, auraient pu relever le niveau : eh ben non, même pas ! Tout reste vraiment très débile, et le sommet de l’idiotie est atteint quand le gentil Wolverine se bat avec
un méchant sur le toit d’un train roulant à toute allure : non seulement leur façon de rebondir comme des lapins sur le train se révèle ridicule, mais on se dit aussi que l’on n’aimerait vraiment
pas être dans ce train, tellement sa carrosserie a l’air fragile, le méchant la déchirant sur des dizaines de mètres avec un couteau de rien du tout, un peu comme s’il s’agissait de tissu…
M’enfin bon, le réalisme n’est pas non plus le point fort de ce genre de divertissement ! On terminera sur un effet 3D désastreux, qui rend la projection insupportable tant les arrière-plans
disparaissent régulièrement dans un grand flou artistique : les décors avaient pourtant l’air chouette… les spectateurs de la version du film en 2D en auront peut-être un meilleur aperçu que moi
? A moins qu’ils aient plutôt envie de profiter du soleil et de la chaleur estivale, ce que je les encouragerais d’ailleurs grandement à faire…































  • Plus










lundi 22 juillet 2013

[Scandale] Phil Siné interdit de projection pour le film « Océane »


censure.jpgA événement exceptionnel billet exceptionnel : je me permets
donc de revenir aujourd’hui sur une mésaventure déplorable qui m’est arrivée récemment en tant que « blogueur ciné », histoire de libérer un peu ma colère et de vous prendre à témoin, si jamais
vous acceptez de me dire par exemple si c’est moi qui suis fou ou s’il vous est déjà arrivé une chose pareille, dans le cas où vous seriez vous-mêmes blogueur… Les commentaires de cet article
sont ouverts à la discussion !

Tout d’abord, les faits. Comme de nombreux blogueurs écrivant sur le cinéma, on m’invite parfois à découvrir les films avant leur sortie, par le biais des projections de presse. Il se trouve
qu’une attachée de presse m’avait invité à la projection du film « Océane » de Philippe Appietto, qui sortira en septembre. J’y réponds favorablement et je reçois un mail confirmant mon
inscription à la projection du jeudi 18 juillet à 18h dans une salle dédiée pas loin des Champs-Élysées à Paris… Comme je connais depuis un certain temps cette attachée de presse et qu’elle s’est
excusée platement pour ce que j’ai du subir (sans vraiment comprendre elle non plus comment ça a pu arriver…), je ne remets nullement en question ses compétences et sa fiabilité… Je n’en dirai
néanmoins pas autant d’une autre personne, qui elle m’a accueilli lors de la fameuse projection !

Je me présente donc comme convenu à la séance prévue, entouré d’un petit nombre d’autres personnes invitées. L’attachée de presse qui nous accueille, que je n’avais jamais vu et que l’on
appellera par exemple « Cerise » (dans la mesure où je n’ai pas réussi à démasquer sa véritable identité), ne trouve pas mon nom sur sa liste d’invités et me demande quel est mon « média » et qui
m’a invité. Quand j’ai visiblement le malheur de lui dire que je tiens un simple blog, je vois son visage se figer et son sourire disparaître : j’ai senti en elle une forme de mépris abyssal pour
la blogosphère, elle qui a sans doute plutôt l’habitude de faire de la lèche aux journalistes critiques des « Inrocks » ou de « Première »… Et lorsque je lui donne le nom de la personne qui m’a
invité, elle prétend ne pas la connaître. Etrange… Devant la suspicion visible et humiliante qu’elle me lance alors à la figure, je lui montre le mail de confirmation que j’ai reçu pour la
projection, histoire de montrer patte blanche et pensant que ça résoudrait le « problème », qui ne me semblait pourtant pas en être vraiment un… Ce n’est en effet pas la première fois que je ne
figure pas sur une liste (oubli ou étourderie, ça peut arriver…) et la personne qui me reçoit reste généralement cordiale et se contente de noter mon nom et celui de mon blog sur le liste, sans
que ça ait l’air de poser le moindre problème…

Mais la Cerise, elle, demeurait intraitable ! Dans sa bêtise et sa mauvaise foi, elle prétendait que la séance était complète, alors que sa liste devait contenir 15 pauvres noms et que 10
personnes à tout casser ont du se présenter au final ce soir-là… Il restait donc largement assez de places pour me faire entrer dans la salle ! Comme je commençais à trouver sa connerie plutôt
crispante et agaçante, je me suis permis d’ironiser en lui demandant si son but n’était pas au fond d’empêcher au film d’être vu et aux gens de pouvoir en parler… Comme ça ne lui a visiblement
pas trop plu, elle a coupé court de façon très impolie et insultante à la conversation, prétendant avoir « des comptes à rendre »… Sans doute à ses supérieurs, pour leur dire qu’elle a réussi à
interdire l’accès au film à une personne ? Une personne qui a un blog plutôt populaire, qui aurait pu parler positivement du film à son lectorat pour permettre à « Océane » de faire peut-être
quelques entrées supplémentaires lorsqu’il sortira ? Il me semble que ces projections de presse ouvertes aux blogueurs sont justement un échange de bons procédés : les blogueurs sont contents de
se faire un peu mousser en ayant accès aux films avant leur sortie en salles et permettent en contrepartie de faire un peu plus parler des longs métrages, certes à leur petit niveau de petits
acteurs insignifiants de l’internet… mais quand même !

Toutes ces problématiques devaient néanmoins échapper à la petite Cerise (perchée trop haut sur son gâteau ?), qui a comme elle le prétend inflexiblement des « comptes à rendre »… Elle a
vraisemblablement eu pour instruction de suivre la liste qu’on lui a donné à la lettre, et d’exécuter de refuser tous ceux qui n’y figurent
pas… un peu à l’image, au fond, d’un Adolf Eichmann, petit être médiocre qui prétendait simplement exécuter les ordres de sa hiérarchie. Cerise est l’un des nouveaux noms de cette « banalité du
mal » qui ronge nos sociétés de l’intérieur, en s’imposant comme des murs indestructibles face à nous, nous empêchant par là même d’avancer… et me faisant me demander, après l’humiliation qu’elle
m’a ainsi infligé, si je vais continuer d’accepter la moindre projection de presse désormais !































  • Plus










dimanche 21 juillet 2013

[Critique] Pacific Rim, de Guillermo del Toro



pacific_rim.jpg
(Etats-Unis, 2013)



Sortie le 17 juillet 2013



Le Jour du Saigneur # 122




star.gif


A quoi « Pacific Rim », brûlez-vous tous de savoir, n’est-ce pas ? Eh bien « Pacific Rim » à rien, diront sans doute certains… A rien d’autre, en tout cas, que de faire se battre des robots et
des monstres géants - des « Kaijus » contre des « Jaegers », si vous voulez parler comme un « geek »… Et autant l’admettre, en tant que « blockbuster », le nouveau film de Guillermo del Toro est
plutôt à mettre dans le haut du panier !

Celui-ci se révèle en effet puissamment efficace en terme d’action et de séquences impressionnantes, d’effets spéciaux soignés et de démesure qui fait écarquiller les yeux comme ça ! (pour
comprendre la fin de cette phrase, il faudrait évidemment que vous me voyiez faire les gros yeux… mais ce n’est techniquement pas possible là tout de suite, et c’est bien dommage pour vous je
crois…) Bref, tout ça pour dire que del Toro est quand même loin d’être un jour_du_saigneur_bis.jpgmanche et que son film tient la route
en terme de mise en scène, même si l’on pourra peut-être reprocher à certains combats entre monstres et machines de s’étirer un peu trop… Il sait néanmoins varier avec imagination les attaques et
les esquives, histoire de rendre les affrontements moins monotones. Il sait aussi créer un suspense et il a le sens de l’apothéose, pour filmer avec la grandeur qu’elle mérite cette histoire
scénaristiquement très simple mais visuellement ébouriffante, qui sait en outre amuser par une pointe d’humour débonnaire, glissée entre deux frissons… Le cinéaste réalise au fond un rêve de
gosse – aussi bien le sien que le notre – en mettant en scène pareil spectacle, aussi fou qu’improbable !

Pourtant (car il y a toujours un « mais », bien évidemment…), on pourra regretter un certain manque d’intelligence du film. Car si celui-ci a beau être plastiquement impeccable et impressionnant,
il brille aussi par son absence d’intentions ou de sous-textes, qui gagneraient par leur présence à élever un tout petit peu l’esprit du spectateur neuneu usé à ce genre de spectacle… Comme si «
Pacific Rim » était aussi creux dans le fond qu’il est plein sur la forme, voire pis, comme s’il véhiculait même des idéologies quelques peu douteuses… On passera sur une forme de patriotisme,
que l’on ressent tout de même en filigrane, même si le scénario fait de sérieux efforts pour se détacher de la seule nation américaine et pour évacuer le caractère « militaire » du programme de
guerre « Jaegers » (on est par exemple étonné par un personnage qui, convaincu que c’est de toute façon la fin du monde, préfère le sacrifice pour l’humanité plutôt que de rester peinard dans son
coin… mais bon, il faut bien des figures de « héros » dans les films simplistes !) Mais la cause de l’apparition des monstres sur Terre rejoint quant à elle toute une idéologie très à la mode
actuellement, permettant à l’humanité de se dédouaner de sa responsabilité dans la destruction de son propre monde : en effet, les Kaijus sortent par une faille sous-marine qui s’est ouverte
suite aux mouvements de plaques tectoniques... c’est en gros la faute de la nature elle-même si l’existence des hommes est menacée ! « Pacific Rim » se construit ainsi comme un anti-« Godzilla », alors même qu’il se veut un hommage au film original de Ishiro Honda, que del Toro
remercie d’ailleurs à la fin du générique : dans « Godzilla », le monstre se réveillait
effectivement suite à une explosion nucléaire, provoquée par les seuls hommes. On pourrait même aller plus loin en accusant « Pacific Rim » de véhiculer une doctrine nauséabonde ouvertement
pro-nucléaire, puisque c’est une bombe nucléaire qui permet cette fois de se débarrasser des monstres… Effrayant et pervers, non ?



Perspectives :



- Pacific Rim en Comic Strip



- La saga Godzilla



- Le labyrinthe de Pan, de Guillermo Del Toro (vu par la Méduse)































  • Plus










vendredi 19 juillet 2013

[Critique] Tout le monde dit « I love you », de Woody Allen (vu par Young Pandawan)



tout_le_monde_dit_i_love_you.jpg
(Etats-Unis, 1996)



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !




star.gif

star.gif

star.gif



[Chronique publiée dans le cadre des "critiques retrouvées" du jeune Pandawan, dont vous trouverez les autres billets via l'index des contributeurs]

« Tout le monde dit I love you » est un film qui narre les mésaventures sentimentales et amoureuses d’une famille américaine riche et démocrate… Rien de vraiment emballant et original à première
vue, mais n’oublions pas qu’il s’agit là d’un film de Woody Allen !

En effet, dès les premières images du film, on est immédiatement séduit par le charme et le style surannés que l’on découvre, par la légèreté de ton, par l’intonation de « Just you, Just me » en
pleine rue par de multiples personnes… Nous sommes ainsi plongés dans une véritable comédie musicale, aux prestations chantées euphoriques et jubilatoires, un genre que Woody le magicien a su
ressusciter à la perfection, alors qu’on le croyait jeune_pandawan.jpgdepuis longtemps oublié, voire devenu
impossible à reproduire, surtout avec la force et l’éclat d’un chef-d’œuvre tel que peut l’être « Tout le monde dit I love you » !

Un film placé ainsi sous le signe de la joie et de l’humour, du rêve et de la poésie, de la musique et de la psychanalyse… Ah, Julia Roberts sur un divan : un fantasme possible pour Woody Allen !
Certaines scènes atteignent souvent une intensité magistrale et jouissive, une place mythique et déjà immortelle dans le cœur des cinéphiles, comme les séquences dans la bijouterie ou à
l’hôpital, celle du deuil transformé en ballet de fantômes, ou encore celle de la valse lyrique et fantasmatique entre Woody Allen et Goldie Hawn à la fin du film…

On ressort heureux et satisfait de cette comédie musicale pleine de peps et de charme, avec l’envie aussi folle que soudaine de danser, de chanter, de vivre et de faire partager son bonheur… un
remède puissant contre la morosité !

Young Pandawan (avril 1997)



Autres films de Woody Allen :



Hollywood Ending (2002)



Minuit à Paris (2011)



Vous allez rencontrer un bel et
sombre inconnu (2010)































  • Plus










jeudi 18 juillet 2013

[Critique] Grand Central, de Rebecca Zlotowski



grand_central.jpg
(France, 2013)



Sortie le 28 août 2013




star.gif

star.gif


Le premier grand mérite de « Grand Central » est de nous montrer des travailleurs d’aujourd’hui, que l’on croirait pourtant échappé d’une autre époque… Ils pourraient être les mineurs de «
Germinal » ou les « liquidateurs » de Tchernobyl, c’est à dire des gens dont la société abuse sans jamais leur être reconnaissant ou des individus qui se sacrifient pour les autres sans pour
autant être bien conscients de le faire… Ils sont en fait un groupe de « nettoyeurs » dans une centrale nucléaire, des pauvres gars payés au contrat, qui font le sale boulot, au plus près des
radiations, et qui travaillent pourtant pour pas un rond, contrairement aux ingénieurs de ces mêmes centrales… Si la réalisatrice dit s’être inspirée de « La centrale », le roman d’Elisabeth
Filhol, elle parvient justement parfaitement à décrire le quotidien anxiogène et précautionneux de ces gens-là, qui ont en permanence cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête lorsqu’ils
travaillent : et si je prenais une trop forte dose de radioactivité ? Dans les couloirs de la centrale, c’est au fond un rapport incessant à la mort, qui rode dans un climat et un décor
éminemment froid et déshumanisé…

Sans militantisme, Rebecca Zlotowski montre avec une réelle tension cet univers dangereux et inconscient, notamment à travers le personnage de Gary, un pauvre type sans diplôme, embauché pourtant
sans problème pour faire ce que peu veulent bien faire, au péril de leur santé… C’est pourtant l’occasion pour lui de découvrir un groupe plutôt soudé et solidaire, condamné à se faire confiance,
lié justement par la même angoisse de l’invisible péril. Bien sûr, ce n’est pas toujours rose dans leurs relations, et une violence, sourde et virile, s’insinue progressivement… Gary va malgré
lui tomber amoureux de Karole, qui doit se marier avec un collègue, situation qui va ajouter encore de la tension à la tension…

La mise en scène de la cinéaste est discrète mais puissante. Le contraste entre les scènes à l’intérieur et à l’extérieur de la centrale est souvent saisissant… La lumière du film, intense et
superbe, sait se faire profondément inquiétante… Et le dilemme de Gary parvient à devenir aussi tragique qu’universel : il apparaît au fond comme un être humain condamné d’avance, hésitant entre
un amour interdit et la fascination d’un travail qui le tue… L’amour et la mort finissent comme souvent par se rejoindre, sur fond de passion « nucléaire » ! Les acteurs qui illustrent cette
fiction le font avec une grâce, une force et une conviction épatante : Tahar Rahim est sublime, Olivier Gourmet est parfait, Johan Libéreau est très beau… et puis avec Léa c’est doux, forcément !































  • Plus










mercredi 17 juillet 2013

[Sortie cinéma] Meteora, de Spiros Stathoulopoulos



meteora.jpg
(Grèce, Allemagne,
2012)



Sortie le 17 juillet 2013




attention.gif

star.gif


« Meteora » relève du film semi-expérimental, au dispositif à la fois intrigant et rigoureux… un peu raide, il faut dire, aussi ! Car le film du grec Spiros Stathoulopoulos est aussi beau
visuellement qu’il est sec pour les yeux du spectateur… « Meteora » se livre à une réflexion sur l’amour, la naissance du désir et surtout la question du choix pour des êtres qui se sont donnés à
Dieu et qui se retrouvent soudainement confrontés à la tentation de l’Eros… Stathoulopoulos réussit de bien beaux plans, et il sait aussi créer la surprise quand tout à coup un troupeau de
chèvres descend la montagne en cabriolant (c’est amusant…) ou quand l’image devient animation, par le biais de plusieurs séquences reprenant l’imagerie des icônes religieuses...



Pour lire l'intégralité de la critique du film par Phil Siné, il suffit de
cliquer par ici...































  • Plus