jeudi 31 décembre 2009

Nouvel an et palmarès 2009



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Après avoir établi une sélection de 54 films qui auraient mérité d’apparaître dans mon palmarès intime des meilleurs films de l’année 2009, je me suis retrouvé contraint de faire des choix
drastiques, de procéder à des éliminations injustes et déchirantes et de favoriser finalement la diversité (de genres, de nationalités, de sujets…) à d’autres critères pourtant tout aussi
recevables…
Tout ça pour dire que je livre ici un classement des treize meilleurs films de l’année (dix, c’était quand même un peu juste…), qui est parfaitement subjectif et qui n’a pas la moindre valeur
critique ni la moindre autorité universelle ! Ceci est donc avant tout un instantané en toute innocence de mes coups de cœur de mon année cinéma…






Si « Tetro », tout juste sorti, s’immisce de justesse dans le
classement, de nombreux autres films en ont été rejetés à cause de leur lointaine distance temporelle, qui les a peu à peu rendu moins palpable, même s’ils furent à l’époque autant de révélations
et de chocs visuels ! C’est pour cela, entre autre, que je ne pouvais décemment pas me résoudre à une micro-liste de treize titres sur les 297 films inédits qui m’ont été donné de voir en salle
au cours des douze derniers mois (sur un total de 421 (nombre gagnant même pas fait exprès ! héhé), comme quoi je me fais aussi pas mal de reprises). Je me suis ainsi permis d’établir quelques
sous-catégories ludiques et sans conséquence…




Les 7 coups de cœur de 2009 :

Dans tes bras, d’Hubert Gillet (France)
Everything is fine, de Yves-Chritian Fournier (Canada)
Boy A, de John Crowley (Grande-Bretagne)
Mary et Max, de Adam Elliot (Australie)
Elève libre, de Joachim Lafosse (France-Belgique)
Eden à l’Ouest, de Costa-Gavras (France-Italie-Grèce)
A propos d’Elly, de Asghar Farhadi (Iran)

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Les 7 coups de poing de 2009 :

Gran Torino, de Clint Eastwood (Etats-Unis)
Je suis heureux que ma mère soit vivante, de Claude et Nathan Miller (France)
Canine, de Yorgos Lanthimos (Grèce)
Un prophète, de Jacques Audiard (France)
La journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld (France-Belgique)
Welcome, de Philippe Lioret (France)
La route, de John Hillcoat (Etats-Unis)

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Les 5 coups de tripes (à l’air) de 2009 :

La dernière maison sur la gauche, de Denis Iliadis (Etats-Unis)
Vertige, d’Abel Ferry (France)
Jusqu’en enfer, de Sam Raimi (Etats-Unis)
Jennifer’s body, de Karyn Kusama (Etats-Unis)
Zombieland, de Ruben Fleischer (Etats-Unis)

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Les 5 coups d’éclat (de rire) de 2009 :

Whatever works, de Woody Allen (Etats-Unis)
(500) jours ensemble, de Marc Webb (Etats-Unis)
Les beaux gosses, de Riad Sattouf (France)
Romaine par moins 30, de Agnès Obadia (France)
Brüno, de Larry Charles (Etats-Unis)

beaux gosses

Les 3 grands chocs esthétiques de 2009 :

Katalin Varga, de Peter Strickland (Grande-Bretagne-Hongrie-Roumanie)
Les trois singes, de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)
Ponyo sur la falaise, de Hayao Miyazaki (Japon)

les trois singes

Les 3 documentaires inventifs de 2009 :

No popcorn on the floor, de Gaël Mocaër (France)
I am because you are, de Nathan Rissman et Madonna (Etats-Unis)
Surfwise, de Doug Pray (Etats-Unis)

no popcorn

Et puis 5 derniers pour la route :

Tokyo sonata, de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Les noces rebelles, de Sam Mendes (Etats-Unis)
The chaser, de Na Hong-Jin (Corée du Sud)
Le bal des actrices, de Maïwenn (France)
Antichrist, de Lars Von Trier (Suède-Italie-Pologne-Allemagne-France-Danemark)

antichrist



Si ce bilan de l’année cinématographique vous inspire, je vous incite alors vivement à le commenter abondamment et sans retenue ! Si vous en avez la patience ou l’envie, vous pouvez aussi me
proposer votre propre palmarès, que je me ferai un plaisir de lire et de critiquer à mon tour…




Très bonne année (cinéphile comme il se doit) à toutes et à tous !






























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  • dimanche 20 décembre 2009

    L’expérience 3D : révolution esthétique ou gadget sans relief ?

    cinema 3D
    Voilà quasiment un an que l’on nous rebat les oreilles en France (et qu’on nous prélève quelques scandaleux frais de location de lunettes au passage) avec la nouvelle « expérience 3D » dans les
    salles de cinéma… D’abord avec des films d’animation pour enfants (avec notamment le bien sympathique « Volt »), puis avec des concerts de grands groupes de rock, des films d’horreur, et désormais
    avec tout type de films grand public, à commencer par « Avatar » actuellement à
    l’affiche… Avec « Avatar » justement, l’arnaque est totale, puisqu’on nous a fait croire qu’il s’agissait d’une révolution « historique » pour ce bon vieux cinématographe. Or, il n’y a quasiment
    pas de différence, si ce n’est le budget et peut-être un plus grand soin technique, entre le nouveau film de James Cameron et tous les autres films en 3D qui fleurissent sur nos écrans depuis des
    mois… Et pour filer la polémique jusqu’au bout, affirmons également que la frontière n’est pas si étanche entre les films en relief de 2009 et ceux que l’on faisait dans les années 50…

    Là, je sens bien que quelques explications techniques peuvent s’avérer nécessaires… En effet, le cinéma en relief existe depuis l’année 1954 (avec « Le crime était presque parfait » d’Alfred
    Hitchcock), mais les premières expérimentations n’ont pas été concluantes. Une nouvelle vague de films en relief, notamment d’horreur, s’est écrasée dans la même indifférence dans les années 80 («
    Les dents de la mer 3 », « Vendredi 13, meurtre en 3D », « Amityville 3D »… bref ! toutes les sagas d’épouvante dont c’était le troisième volet !) Si toutes ces tentatives ont échoué, c’est d’abord
    parce que la technique, dite « stéréoscopique » (et qui est exactement la même que celle que nous connaissons aujourd’hui !), était balbutiante et que le matériel nécessaire à ces projections était
    extrêmement lourd et coûteux… Aujourd’hui, avec le numérique, les projections en 3 dimensions restent un investissement, mais nettement plus abordable qu’à l’époque et plus pratique également,
    étant donné que le même projecteur numérique peut permettre les deux types de projections, en 2D classique ou en 3D (pour laquelle un simple adaptateur sera nécessaire).

    Quoiqu’il en soit, la technique reste la même depuis un demi-siècle. Simplement un prix plus abordable permet à un parc de salles plus important que par le passé de s’équiper. Ca pourrait s’appeler
    la « démocratisation » de la 3D. A l’heure où les foyers s’équipent de « home cinema », il s’agit aussi pour les exploitants de se rendre plus attractifs en offrant un spectacle exclusif pour les
    salles. On peut certes expliquer aussi que la projection stéréoscopique s’est nettement améliorée, avec un rendu de l’effet en relief plus impressionnant (grâce à une projection de 48 images par
    seconde sur des projecteurs numériques !), avec également des lunettes plus confortables pour les yeux… Il n’en reste pas moins qu’on ne sort à aucun moment du schéma « projection classique +
    matériel optique pour chaque spectateur ». Afin d’éviter tous les abus de langage que l’on a pu entendre à propos de la 3D moderne, il convient donc de rectifier le tir en précisant que nous sommes
    bien dans un phénomène d’« évolution » et qu’il ne s’agit en aucun cas d’une « révolution » !

    On évitera ici de parler de la qualité des films proposés en relief et on ne s’engagera surtout pas dans un débat pour savoir si la version en trois dimensions d’un film lui apporte quoi que ce
    soit en plus, si ce n’est cet aspect « gadget » de l’expérience, que l’on avait surtout pris l’habitude de faire jusqu’alors dans les parcs d’attraction… Il paraît pourtant évident que le relief
    est un phénomène encore à explorer et qu’il pourrait bien contenir quelques chocs esthétiques à venir, mais force est de constater qu’il n’a pour le moment ni l’audace ni les auteurs adéquats pour
    se hisser vers des sommets ou tendre au génie. Sachant que la stéréoscopie n’est pas une technique objective et que son expérience peut se révéler bien différente d’un individu à l’autre (par cette
    technique, l’effet de relief est en réalité recréé mentalement par l’esprit et n’existe finalement qu’en « théorie », chaque spectateur ayant une réception propre du relief, dépendant de sa
    capacité physiologique), sachant ainsi que certaines personnes ne voit absolument pas le relief dans ce type de projections et sachant aussi que de longues projections en 3D peuvent entraîner de
    fortes fatigues visuelles pour le public, il semble peu probable que cette technique soit faite pour durer… Peut-être ne faut-il la voir que comme une étape (et les mensonges de ceux qui nous la
    vendent comme le nec plus ultra du cinéma moderne n’en sont alors que plus horripilants !) : une étape dont l’aboutissement sera une expérience de la 3D sans lunettes où la projection seule des
    images se suffira à elle-même. A ce moment-là seulement, nous pourrons envisager de parler d’une révolution véritable…

    A noter : un cycle de films en 3D est actuellement proposé à la Cinémathèque française






























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  • mardi 8 décembre 2009

    Arthur et la vengeance de Maltazard, de Luc Besson (France, 2009)




    Note :
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    Luc Besson avait promis de ne plus nous embêter après son dixième film (il avait dit « à 10, j’arrête ! »), eh ben c’est raté ! A moins qu’il considère sa trilogie « arthurienne » comme un seul et
    même film ? Considérant la façon dont se termine celui-ci, c’est probablement le cas… Nous voici donc dans le deuxième volet des aventures d’Arthur, jeune garçon écolo qui va devoir sauver encore
    une fois le peuple des Minimoys (des petits lutins joyeux ? des petites bêtes minuscules qui vivent en harmonie avec leur environnement ?), à croire que ceux-ci ne peuvent plus se passer de lui…
    Enfin surtout la princesse Sélénia, amoureuse d’Arthur, alors justement que celui-ci le lui rend bien, visiblement… On sent que ça ne va pas trop mal finir tout ça !

    Bon, comme dans le premier volet, c’est le gros bordel dès qu’on rentre dans le monde des Minimoys, avec une véritable débauche d’effets spéciaux et de créatures plutôt moches dans tous les sens.
    Les moments dans le monde « réel » sont supportables, bien que très conventionnels. Le scénario est si léger qu’il pourrait bien s’envoler avant que le film ne s’achève… Tiens, d’ailleurs, un bel «
    à suivre » saute à l’écran, avant même que le film n’ait commencé : rendez-vous donc en 2010 pour connaître le fin mot de toute cette histoire ! Bouh, qu’est-ce qu’on trépigne ! En fait, non pas
    vraiment, vous aurez compris… Pourtant, quelque chose semble fonctionner dans toute cette nonchalance désorganisée et plutôt joyeuse : est-ce le jeune Arthur, personnage plutôt attachant sans être
    énervant et acteur bien casté ? ou est-ce l’humour, simple mais pas nunuche, qui irrigue l’ensemble du film ? Allez savoir… Reste que cet « Arthur, etc. » demeure regardable, bien qu’avoir une
    dizaine d’années devrait bien aider pour l’apprécier encore mieux !

    Finalement, le grand intérêt de ce morceau de saga ratée (Besson voulait avoir sa trilogie à lui, sans doute, un caprice de cinéaste friqué…) demeure la voix merveilleuse de la princesse Sélénia
    (dans le version française uniquement !) Encore que, cette fois, sûrement à cause d’un planning overbooké cette année, Mylène Farmer s’en tient au strict minimum et doit avoir en tout et pour tout
    une dizaine de répliques. Le reste, en outre tout à fait délicieux, ce sont des soupirs, des rires, des toussotements… C’est plutôt mignon tout ça, bien que la meilleure façon de retrouver la
    divine voix de Mylène en ce moment, ce serait plutôt d’acheter son nouveau disque live, tout juste sorti…






























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