samedi 16 janvier 2010

Nowhere Boy, de Sam Taylor-Wood (Canada, Grande-Bretagne, 2010)



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Note :
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Biopic musical très plaisant, « Nowhere Boy » nous raconte la jeunesse de John Lennon, de son adolescence perturbée par de lourds secrets et une tragédie familiale à la fondation de son groupe de
musique bien avant qu’il ne s’appelle les « Beatles »… Malgré un pathos savamment calculé et une structure scénaristique assez mécanique, ponctuée de quelques clichés et passages obligés du
genre, le film prouve néanmoins une belle efficacité et une sincérité émouvante. Sam Taylor-Wood, dont c’est le premier film, excelle à multiplier les beaux plans syncrétiques entre cinéma et
rock’n’roll (faire traverser un paysage par un personnage, faire claquer les portes et ne pas hésiter à filmer « avec fracas »…), et s’attache surtout à creuser de beaux personnages sensibles et
attachants… Au fond, peu importe qu’il s’agisse ici des prémices d’un des groupe musical le plus célèbre du monde, ce qui intéresse la réalisatrice demeure avant tout la flamboyance du mélodrame
: la jeunesse folle et sauvage de Lennon, partagée entre une tante tout en sentiment rentré et une mère un peu inconsciente (qui lui donnera néanmoins le goût de la musique pop) est joliment
rendue, avec ses drames, ses rires, ses larmes et ses rencontres…

Le choix des acteurs est par ailleurs épatant ! Anne-Marie Duff est touchante dans le rôle de la mère très vite dépassé par les désordres du monde ; Kristin Scott Thomas est délicieusement
sublime en vieille tante en manque flagrant d’affection qui ne laisse pourtant rien transparaître ; Thomas Sangster incarne un Paul McCartney au minois juvénile étonnant… Quant à Aaron Johnson,
que l’on avait déjà trouvé formidable dans « Kick-Ass », il
construit un John Lennon subtil et tout en paradoxe, comme un garçon étonnamment sensible qui cherche à enfiler constamment une carcasse de gros dur téméraire qu’il ne peut pas tenir… Pour
justifier son choix, la « cougar » Sam Taylor-Wood a expliqué la fragilité qu’elle a tout de suite adoré chez Aaron, sans que sa liaison avec le beau jeune homme n’ai pu à aucun moment rentrer en
ligne de compte, bien sûr ! (ça, c’était pour la ligne de potins syndicale, que tout blog branchouille se doit de proposer à ses fidèles lecteurs…)































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