samedi 23 janvier 2010

Star wars épisode 5 : L’empire contre-attaque, d’Irvin Kershner (Etats-Unis, 1980)



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Note :
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Le succès (inter)planétaire de son premier « Star wars »
(l’épisode IV)
permit à George Lucas de lancer pleinement et plus sereinement sa saga galactique avec cette suite, souvent considérée comme le meilleur épisode de toute l’hexalogie. «
L’empire contre-attaque » fait effectivement très fort sur tous les plans, aussi bien côté dramaturgie (des ramifications en veux-tu en voilà, et on a encore tous à l’esprit la révélation la plus
culte de l’histoire du cinéma, lorsque Darth Vador lui-même révèle à Luke qu’il est son père), effets spéciaux (de la planète Hoth et ses étonnantes créatures polaires aux combats spatiaux hyper
impressionnants et novateurs à cette époque-là), ou encore discours philosophico-métaphysiques plutôt futés et passe-partout…

Dans cet épisode, la Résistance commence à prendre de l’ampleur, même si l’Empire n’a pas vraiment faibli depuis la destruction de l’Etoile de la mort. Dans une vision quasi mystique, Luke revoit
feu son maître Obi-wan, qui lui expliquera où trouver Yoda, un grand chevalier Jedi, afin de parfaire sa formation, car de lui dépendra la victoire de la rébellion… Lorsqu’il arrive dans le
système Dagoba, on est très surpris de découvrir Yoda comme un petit être peureux et ridicule, surtout après qu’on l’ait quitté dans toute sa superbe à la fin de l’épisode III. C’est dans ces moments-là que la saga montre qu’elle
peut privilégier l’humour à la cohérence inébranlable d’une intrigue déjà très bien taillée. L’omniprésence de ce petit côté farcesque, savamment dosé, notamment aussi à travers les saynètes
entre les deux droïdes les plus célèbres de la galaxie (R2D2 et C3PO), donne peut-être même à « Star wars » un souffle qui lui est salvateur !

Mais l’aspect le plus spécifique de ce cinquième épisode demeure sans doute ses affres psychanalytiques absolument fascinantes… Au début du film, alors que Luke ignore encore que Dark Vador fut
en réalité son père avant sa naissance, il se laisse embrasser sur les lèvres par la princesse Leia, sa sœur, qui cherche à rendre jaloux le cynique Han Solo, formidablement interprété par
Harrison Ford, volant souvent la vedette à Mark Hamill… Lors de son initiation auprès de Yoda, Lucas semble vouloir revisiter le mythe de la caverne en laissant aller son héros affronter sa plus
grande peur dans une grotte. Luke y combattra Vador, mais croyant avoir vaincu l’altérité après lui avoir tranché la tête, il s’aperçoit alors qu’il a tué un autre lui-même en découvrant son
propre visage sous le casque noir du maléfique chevalier Sith. Faut-il y voir la coexistence du bien et du mal dans chaque individu ? Ou surtout une préfiguration de la révélation ultime sur le
lien de filiation entre Luke et l’incarnation suprême du côté obscur ? Pour le finale de « L’empire contre-attaque », Irvin Kershner et George Lucas s’amusent à plonger sans retenue dans le
freudien le plus surprenant : au cours du duel final entre Luke et son père, Vador coupe la main droite de son fils, forme de castration suprême pour un Jedi droitier, y perdant son sabre / sexe
laser, dont le laser se dresse uniquement au moment des combats, intenses instants d’érection mâle et de jouissance. Pour fuir, Luke finit par se jeter dans le vide d’un cortex de plus en plus
étroit au sein d’une base planétaire aux formes féminines dont il sortira à l’envers, comme un nouveau-né s’échappe de l’utérus de sa mère en naissant… Et que penser enfin du dernier plan du
film, laissant flotter dans l’espace un vaisseau en forme de revolver veineux, symbole suprême d’une virilité toute phallique ! Mais tout cela passe sans encombre auprès du spectateur moyen, qui
ne se rendra bien sûr compte de rien…



 



Mise en perspective :



- Star wars épisode 1 : La menace fantôme, de George Lucas
(Etats-Unis, 1999)



- Star wars épisode 2 : L’attaque des clones, de George Lucas
(Etats-Unis, 2002)



- Star wars épisode 3 : La revanche des Sith, de George Lucas
(Etats-Unis, 2005)



- Star wars épisode 4 : Un nouvel espoir, de George Lucas
(Etats-Unis, 1977)



Toute la Saga "Star Wars" selon Phil Siné































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3 commentaires:

  1. Lol, la fin de ton article m'a bien fait marré. Merci pour cette tranche d'humour.

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  2. Oui, ce brave Sigmund a pas fini de nous péter les c.§%$µ .


    Si vraiment tu veux voir un vaisseau aux formes phalliques, essaies de voir Star Trique!

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  3. ça existe vraiment ? tu l'as vu ? tu as le dvd ? ;)

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