mardi 31 mai 2011

[Critique] Play a song for me, d’Esmir Filho



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Play a song for me, d’Esmir Filho (Brésil, 2009)



Sortie le 25 mai 2011



Note :
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Premier long métrage d'un jeune réalisateur brésilien, « Play a song for me » est une belle révélation, souhaitons-le pleine de promesses ! Inspirée d'un roman d'Ismael Caneppele, qui a
d'ailleurs participé à l'écriture du scénario, l'histoire du livre a profondément touché le cinéaste : "Je me suis reconnu dans l'histoire de ce jeune homme qui étouffe dans cette petite ville,
et qui utilise Internet comme une fenêtre sur le monde". Car en racontant le quotidien feutré et mélancolique du jeune Tambourine, auto-surnommé ainsi en hommage à son idole Bob Dylan (le titre
du film est d’ailleurs une référence directe à la chanson « Mr. Tambourine Man »), Esmir Filho livre un merveilleux portrait de l’adolescence éternelle, en forme de ballade poétique à la
dérive…

Porté par une mise en scène recherchée et onirique, entre effets visuels mystérieux et contemplations tristes, « Play a song for me » révèle le monde de l’adolescence avec une superbe acuité, qui
ne manquera d’ailleurs pas de rappeler le lyrisme d’un Gus Van Sant. Il y a une sensualité parfois presque fantastique dans ces exaltations juvéniles… L’esthétique du film se construit au travers
de toute une série de contrastes saisissants : ce sont d’abord les jeux symboliques entre l’ombre et la lumière, comme des visages éclairés très exactement à moitié, qui incarnent visuellement
les paradoxes ou les doutes de ce monde intermédiaire qu’est l’adolescence. Ce qui est éclairé et ce qui ne l’est pas, ce que l’on sait et ce que l’on redoute, ce que l’on croit être et ce qui
nous habite malgré nous, voilà les jalons d’un monde intérieur qui se perd en questionnements multiples et souvent illogiques : l’âge des possibles est aussi celui de toutes les
perturbations…

Le principe d’opposition se joue aussi entre le réel et le virtuel, entre la petite ville déserte qu’habite le héros du film et le monde virtuel qu’il se crée sur internet, prétendument peuplé…
Mais ce qu’il voit sur internet n’est peut-être au fond que du vent : il y contemple notamment les vidéos d’une jeune fille, dont on apprendra bientôt qu’elle est morte, suicidée depuis le pont
du village… Le deuil semble parfois inonder l’image. Mais cette morbidité ambiante est tout simplement l’incarnation de l’adolescence comme un rite de passage. « La proximité n’est pas quelque
chose de physique » écrit l’adolescent sur son blog : il devra pourtant apprendre à fuir les illusions de la toile où l’on tisse de prétendues relations pures avec des êtres (littéralement)
désincarnés, afin d’accepter de se confronter au réel, de « toucher » les autres et de ne pas rester dans une solitude complaisante… La dernière image de « Play a song for me » a la puissance
d’un symbole, à l’image de ce film métaphore : on y voit l’adolescent se décider à traverser le pont, pour quitter la ville et grandir, éventuellement devenir adulte s’il ne s’égare pas en chemin
et si la tentation de sauter du pont (et de renoncer) ne se fait pas trop insistante…































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lundi 30 mai 2011

[Jeu] 5x2 places à gagner pour le film "Maudite pluie !"



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La cinémathèque de Phil Siné s'associe à Cinetrafic et Damned Distribution pour vous permettre de gagner 5x2 places pour le film indien "Maudite pluie !" de Satish Manwar, dans les salles dès le 1er juin.



Pour avoir une chance de gagner l'un des lots de 2 places (valables dans tous les cinémas diffusant le film), il vous suffit de répondre à la question suivante : "Dans quelle région de l'Inde se
déroule le film ?"



Puis d'envoyer vos réponses à phil.sine[at]free.fr, accompagnées de vos coordonnées complètes (nom, prénom et adresse postale) avant le dimanche 5 juin à
minuit.



Les 5 gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses.



Bonne chance à toutes et à tous !



 



Synopsis de "Maudite pluie !" : Inde, de nos jours. Kisna et Alka s’aiment et affrontent ensemble le sort difficile que leur réserve leur vie d’agriculteurs dans la région du
Maharashtra, en Inde. En effet, les sécheresses à répétition poussent un grand nombre de paysans ruinés au suicide. Alka, craignant que son mari ne subisse le même sort, convainc son entourage
d’établir une "garde rapprochée" pour veiller sur lui. Malgré la sécheresse redoutée, Kisna continue à cultiver sa terre, mais chacun de ses faits et gestes est désormais au centre des plus
grandes inquiétudes. Surtout lorsque la pluie tarde à arriver...



"Un hommage à la vie, aux hommes et à la terre. Une occasion rare de découvrir le cinéma d'auteur indépendant indien, éclipsé par Bollywood". (AFP)



"Un conte d'une grande force". (Variety)


[Jeu terminé : merci aux nombreux participants et bravo à Maelle S., Jérôme C., Sabrina O., Adeline R. et Coline D., qui devraient bientôt recevoir leurs places de cinéma]































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[Jeu] 5 places à gagner pour le film "Une séparation" d'Asghar Farhadi



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A l'occasion de la sortie en salles le 8 juin prochain d'"Une
séparation
", le nouveau film d'Asghar Farhadi
(Ours d'or au dernier Festival de Berlin), Phil Siné s'associe à Memento Films pour vous faire gagner 5 places,
valables dans toutes les salles diffusant le long métrage...



Pour cela, il vous suffit de répondre à la question suivante : Quel est le titre du précédent film d'Asghar Farhadi ?



Puis d'envoyer vos réponses à phil.sine[at]free.fr, accompagnées de vos coordonnées complètes (nom, prénom et adresse postale) avant le dimanche 5 juin à
minuit.



5 gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses et recevront une place pour aller voir le film au cinéma...



Bonne chance à toutes et à tous !



 



Synopsis d'"Une séparation" : Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors
que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable…



Découvrez la critique du film par Phil Siné en suivant ce
lien




[Jeu terminé : merci aux nombreux participants et bravo à Thomas V., Vincent L., Sébastien G., Lorene S. et Iwona S., qui devraient bientôt recevoir leurs places de
cinéma]































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dimanche 29 mai 2011

[Critique] Triangle, de Christopher Smith


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Triangle, de Christopher Smith (Etats-Unis, 2009)



Sortie DVD et Blu Ray le 14 juin 2011 chez CTV International



Note :
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Avertissement : Chronique enrichie aux spoilers !




"Triangle" commence comme un film assez "bateau", si j'ose dire, en nous présentant l'équipage d'un "voilier" prendre le large innocemment et affronter soudainement une tempête parfaitement
inattendue... Quand, perdus au milieu de l'océan sur la coque renversée de leur épave, ils aperçoivent un paquebot salvateur, on se doute bien qu'ils vont y trouver quelques tarés psychopathes
prêts à les trucider à tour de rôle, comme dans tout bon film d'horreur classique qui se respecte ! On s'engage ainsi dans une aventure visiblement balisée, mais qui se laisse pourtant suivre
plaisamment, surtout qu'un curieux prologue (avant l'embarquement) apparemment plein de "trous" et d'images manquantes nous avait laissé plutôt curieux et plein d'interrogations, dont les
révélations devront attendre quasiment la fin du long métrage... Quel suspense ! Mais le plus beau quand même, c'est de se laisser surprendre dès la fin du premier acte du film et de se rendre
compte que nos a priori n'étaient pas fondés pour un sou : tous les personnages sauf une jeune femme sont alors morts, et l'on se demande où ce "Triangle" va bien désormais pouvoir nous mener...
Et l'on ne sera pas déçu ! Le scénario prend effectivement à partir de là un tour aussi brillant qu'inattendu, et le titre, qui jusque-là n'évoquait que le nom du voilier au bord duquel avaient
pris place les personnages ou une vague allusion (jamais explicite) au légendaire "triangle des Bermudes", va nous plonger au coeur d'un dispositif narratif aussi jouissif que stimulant ! Le
triangle finit du coup par révéler un système de trois boucles temporelles successives sur le paquebot mystérieusement abandonné : on suit l'héroïne, seule survivante, se dédoubler (puis tripler
!) progressivement au cours de ces trois boucles...

Cette construction complexe permet non seulement d'offrir au spectateur l'exaltation d'un vertige affolant, mais encore de tenir un discours réflexif intrigant, voire même partiellement
philosophique... A voir ainsi se débattre la belle et blonde héroïne (assez subtile Melissa George), qui, comprenant que les choses se répètent, tâche de lutter contre ce qui finit pourtant
toujours par arriver, le film pose avec habileté la question du libre arbitre. Le plus amusant, c'est qu'en croyant changer le destin, elle ne parvient finalement qu'à l'accomplir : tout cela
prend pour le coup un tour sacrément tragique, au sens antique du terme j'entends (Sophocle, Eschyle, et tout ce bordel...) On sent le poids de la fatalité mais aussi un questionnement implicite
sur la nature humaine : le bien et le mal semble en effet progressivement se mélanger et se confondre, notamment à travers ce personnage qui glisse sensiblement d’une innocence de façade à une
bestialité hallucinante, qui la pousse à tuer sauvagement ses petits camarades... avant de finir par tuer son double, c'est à dire une autre elle-même ! Jolie métaphore… C'est peu dire que la
dimension métaphysique est exploitée parfois jusqu'à son paroxysme : si à la fin l'histoire recommence exactement à son point de départ, est-ce que l'héroïne est condamnée à la revivre
éternellement, comme dans un purgatoire où elle ressasserait sans fin sa culpabilité, celle peut-être d'avoir été une mauvaise mère ? Le rachat est-il alors seulement possible ? Mystère... On
l'observe simplement boucler la boucle et reprendre à l'identique le même chemin, adoptant le même comportement, tel Sisyphe (auquel il est d'ailleurs fait allusion dans le film) remontant
indéfiniment sa pierre au sommet de la montagne...

Mais au-delà d'un scénario percutant et passionnant, "Triangle" se distingue également par une mise en scène riche et classieuse, digne des productions les mieux pourvues alors que le film s'est
fait justement sur un budget modeste... On sent du coup l'ingéniosité d'une équipe de petits malins du cinéma envahir des cadres hyper léchés et des effets spéciaux astucieux, qui finissent par
devenir impressionnants (la tempête, notamment, est très bien rendue, tout comme le passage du paquebot sur l'océan...) On notera en outre une lumière resplendissante, inondant chaque plan d'une
grâce finalement assez surprenante pour ce genre de film... "Triangle" réserve également quelques plans absolument saisissants et techniquement bluffants, à commencer par une très jolie scène de
miroir, dont un plan commence d'un côté pour se poursuivre et s'achever de l'autre : un mouvement de caméra en forme d'illusion, qui nous emporte quelque part au travers du miroir, dans un monde
onirique, peut-être au pays des songes ou plus prosaïquement de l'autre côté de la vie, c'est à dire du côté de la mort et de l'éternité...

La très belle atmosphère distillée dans "Triangle" pourra rappeler enfin l'univers de séries télé comme "La quatrième dimension" ou même "X-files", à laquelle le film semble rendre hommage à
plusieurs reprises. Certaines répliques, notamment, résonnent comme des échos troublants, tel le gimmick typiquement mulderien "trust no one" ou encore ce "kill them" répété de façon pavlovienne
comme dans l'épisode "Mauvais sang" (2x03). Mais la référence la plus directe demeure celle à l'épisode justement intitulé "Triangle" (6x03), dans lequel les agents Mulder et Scully étaient aussi
confrontés à un "paquebot fantôme" dans le triangle des Bermudes, où se dédoublaient les personnages par le biais de vies parallèles et antérieures... Coïncidences troublantes, non ? Quoi qu'il
en soit, ce "grand" petit film d'horreur propose bel et bien une intrigue subtile et savamment élaborée, qui plutôt que de se laisser aller à un déluge de sang préfère faire appel à
l'intelligence du spectateur et le terrifier bien plus insidieusement... Un futur "classique" à découvrir malheureusement directement en DVD !

Bonus : Le DVD du film propose un making of complet de près de 45 minutes (chose plutôt rare pour ce genre de production !) dans lequel sont évoqués par une large partie de
l'équipe de tournage les divers problèmes techniques ou budgétaires, le casting, les conditions de tournage, la réalisation des effets spéciaux... Passionnant !



 



Mise en perspective :



- Le jour du Saigneur































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vendredi 27 mai 2011

[Critique] Infiltration, de Dover Kosashvili



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Infiltration, de Dover Kosashvili (Israël, 2011)



Sortie le 25 mai 2011



Note :
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« Infiltration » s’impose très vite comme un film assez particulier et inhabituel, poussé par une forme d’étrangeté rendue absolument passionnante… Cette « curiosité » émane peut-être de la
description presque paradoxale qu’offre à voir le film de l’univers militaire : on a effectivement l’impression d’un « patchwork » du film de guerre, prenant des chemins parfois parfaitement
opposés. Le résultat se situerait du coup quelque part entre « Full metal jacket » et « La septième compagnie »… autant dire que le panel est large !

En s’intéressant au quotidien d’une section de soldats israéliens que l’on prépare à la guerre, « Infiltration » s’attache ainsi à des moments de drame ou de tragédie, tout autant qu’à des
moments plus légers et ludiques, atteignant parfois même le registre du comique troupier, tant on a l’impression que ces pauvres recrues forment la plus incroyable équipe de bras cassés ! Ces
jeunes hommes ont d’ailleurs tous des déficiences physiques ou mentales et restent destinés à des postes bureaucratiques plutôt qu’au combat…

Dans cette suite de « sketchs » entre l’humour et le drame, on s’attache progressivement à des personnages avant tout humains : chacun avec leurs caractères, ils apprennent à faire les uns avec
les autres, à vivre ensembles dans une atmosphère de promiscuité moite et virile… Passe alors de nombreuses émotions devant la caméra : on peut avoir envie de rire ou de pleurer, on peut être
choqué ou ému par un geste, parfois, qui marque une tendresse discrète… Car outre la présence d’un personnage quasiment ouvertement homosexuel (représentation audacieuse, sans doute, dans l’armée
israélienne de 1956), il y a dans les relations de tous ces garçons, et peut-être plus encore dans la façon de les mettre en scène, une forme d’homo-érotisme assez troublant ! Le cinéaste Dover
Kosashvili n’a pas froid aux yeux en affirmant que l’homosexualité est un "élément inhérent à la vie militaire", conséquence de cette "proximité physique entre jeunes hommes qui cohabitent dans
un espace géographique délimité." Ca laisse rêveur…

Mais au-delà de l’exaltation des corps et des émotions de beaux garçons coincés dans le même dortoir, « Infiltration » rappelle aussi la cruauté et l’absurdité de la guerre. Bien que précisément
daté et situé, le film tend pourtant magnifiquement à l’universel en présentant au détour de nombreuses séquences la violence du microcosme militaire… Derrière des airs parfois absurdes ou
badins, les relations de ces soldats se révèlent finalement chargées d’un poids qui s’avèrera étouffant, comme la fin brutale et électrochoc nous le rappelle atrocement et tristement ! D’ici cet
acte ultime et irréparable, on aura assisté presque trop sereinement à la douce montée des folles fureurs humaines : excès de testostérone, démonstrations de virilité, plaisir de l’humiliation,
jeux de guerre aussi vains qu’idiots, principes d’obéissance aveugle… Toute la bêtise du militarisme et de la guerre, en somme, et bien plus largement de l’animalité tapie en chaque homme ! «
Infiltration » s’impose ainsi l’air de rien comme un brillant pamphlet…



 



Mise en perspective :



- Lebanon, de Samuel Maoz (Israël, 2010)































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jeudi 26 mai 2011

[Expo] Kubrick à brac ! (à la Cinémathèque française)


expo_kubrick.jpgStanley Kubrick : l’exposition
Du 23 mars au 31 juillet 2011
A la Cinémathèque française (Paris)
Infos sur le site de la Cinémathèque




L’exposition itinérante sur Stanley Kubrick fait escale en France, à la Cinémathèque de Paris, et c’est une occasion immanquable de voyager à travers l’œuvre immense d’un grand cinéaste. On
appréciera tout d’abord la scénographie, qui permet justement de placer la carrière du réalisateur au cœur même du dispositif : on y circule en effet de film en film, au cours d’une progression
chronologique allant des premiers courts métrages à « Eyes wide shut ». 13 films pour se souvenir d’un génie, et même un peu plus, puisque l’expo se prolonge avec la première carrière de
photographe du jeune Stanley et surtout les derniers grands projets avortés du Kubrick plus âgé…

Les fans du cinéaste vivront l’exposition comme une véritable odyssée, à explorer dans toute sa profusion et ses débordements… Pour chaque film, c’est tout un ensemble de documents très
hétéroclites qui s’offrent en effet à nous, dans un déluge d’images, de textes et d’objets ! Des maquettes reconstituées ou l’œil de l’ordinateur HAL de « 2001, l’odyssée de l’espace », le casque
« Born to kill » accompagné d’un logo « Peace and love » du soldat de « Full metal jacket », les décors érotico-kitsch du bar dans « Orange mécanique », la hache de « Shining » (ne ratez pas la
petite pièce secrète et angoissante consacrée au film !), sont autant de symboles d’une œuvre peu prolixe mais très riche, qui a gagné par sa rareté et sa densité le statut mérité de « culte »…
Le souci du détail va jusqu’à exposer la serviette en papier sur laquelle le mot de passe « Fidelio » apparaît, celui-là même qui permettra au personnage de Tom Cruise d’être admis au sein de la
partouze dans « Eyes wide shut » : mignardise qui saura contenter les kubrickophiles les plus exigeants !

En fouillant parmi les nombreux extraits vidéos, les photos et les archives de tournage, les cinéphiles les plus avertis devraient quant à eux trouver leur compte à travers une correspondance
intelligemment sélectionnée, des scénarios annotés ou des plans de tournage détaillés… Les documents préparatoires aux projets abandonnés d’« Aryan papers » ou de « Napoléon », notamment,
impressionnent et en disent long sur la somme du travail en amont qu’accomplissait Kubrick avant d’entamer un tournage, sur son goût pour le perfectionnisme ainsi que son soin tout particulier
accordé aux détails… C’est ainsi sans doute qu’ont pu naître de sa vision avant-gardiste autant de chefs-d’œuvre, qui s’imposent à chaque fois comme les modèles absolus des genres qu’ils
exploitent !

Comme Kubrick a aussi toujours travaillé à faire évoluer la technique au cinéma, par souci justement d’atteindre toujours des sommets, l’exposition propose de revenir sur quelques unes de ses
innovations les plus spectaculaires. On retiendra notamment cette caméra réinventée pour les besoins de « Barry Lyndon », que le cinéaste tenait à tourner entièrement à la bougie dans les
séquences de nuit… ou encore le dispositif explicatif assez impressionnant mis en place pour faire comprendre la façon dont Kubrick a tourné les premières séquences de « l’aube de l’humanité » de
« 2001 » !

Si l’exposition en dit peu sur l’homme (mais au fond quelle importance ?), elle se concentre sur son œuvre et l’élaboration souvent vertigineuse et passionnante de ses films. Archi-récompensée,
sa carrière se déroule sous nos yeux ébahis, au gré d’un Oscar ou d’un Lion d’or disséminés ici et là au sein de la collection, et que l’on peut inspecter de près, ce qui n’est pas rien pour tout
cinéphile qui se respecte ! Mais « Kubrick : l’exposition », c’est surtout une occasion unique pour le public de pénétrer l’univers foisonnant d’un des plus grands génies du cinéma du siècle
dernier, dont il aurait bien tort de se priver !

[A noter une rétrospective de 7 films du maître en copies neuves dans les salles à partir du 1er juin prochain… Phil Siné ne manquera certainement pas d’y revenir !]



 



Mise en perspective :



- Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick































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mercredi 25 mai 2011

[Jeu] La Star mystère # 7


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Réponse : Louis Garrel



Trouvé par Titoune



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…




Règle de la « Star mystère » : Devinez quelle personnalité du cinéma se cache sur l’image ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne
réponse en commentaire !

A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (5 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD "Ally McBeal" (les 4 premiers épisodes de la saison 1) (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)



 



Scores actuels :
Romainst : 5 points
Violaine : 3 points
Docratix : 2 points
Foxart : 2 points
Cachou : 2 points
Titoune : 2 points
Bruce Kraft : 1 point
Niko (de CinéManga) : 1 point
Squizzz : 1 point
FredMJG : 1 point 



 



Bonne chance à toutes et à tous !































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mardi 24 mai 2011

[Critique] La conquête, de Xavier Durringer


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La conquête, de Xavier Durringer (France, 2011)



Sortie le 18 mai 2011



Note :
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Avec « La conquête », Durringer signe un film bien curieux. Pour la première fois en France, un cinéaste « ose » proposer un long métrage sur un président encore en exercice : outre la difficulté
de trouver des financements (notamment par des chaines de télévision toutes à la solde du pouvoir actuellement en place), l’exercice devait demeurer vigilant à ne pas se laisser aller à la
critique trop facile ou à la diffamation qui l’aurait trop vite condamné… On demeure surpris, du coup, de découvrir un scénario finalement assez sage de la part d’une équipe de cinéma plutôt
réputée à gauche, et qui reste surtout dans le cheminement balisé de ce que l’on savait déjà sur les cinq années qui ont permis à Nicolas Sarkozy d’accéder au pouvoir suprême en 2007 ! « La
conquête » permet cependant une synthèse pertinente sur un fait de l’histoire hyper récente, même si ses auteurs revendiquent plus que tout le statut de « fiction » de leur œuvre : une fiction
dont les personnages conservent pourtant les noms de leurs modèles du monde réel, et une fiction surtout très largement et brillamment documentée !

Ce qui frappe en tout premier lieu dans « La conquête », c’est le mimétisme quasi-parfait des acteurs avec leurs « personnages ». Qu’il s’agisse d’effet de maquillage ou d’imitation verbale et
gestuelle, le degré de ressemblance physique est souvent bluffant ! Affublé d’une moumoute longuement fignolée, le d’habitude si chauve Denis Podalydès reprend les tics nerveux de Sarko avec
conviction. Bernard Le Coq singe à la perfection Jacques Chirac, jusqu’à un travail d’imitateur sur son accent et son phrasé… Quant à l’acteur jouant Villepin, il a tout de celui qui, l’air raide
et pincé, avance avec un balai dans le cul ! De cet étrange jeu de miroir ressort un effet comique lorgnant largement vers la caricature. En accentuant les tensions entre les individus et en
offrant surtout des dialogues salés (les répliques cultes sont légions !), Durringer verse dans la pure farce politique, à la fois drôle et enlevée ! On penserait presque à un Molière qui en son
temps se moquait des petites afféteries des grands personnages au pouvoir…

Mais passé cette première couche, en outre parfaitement savoureuse malgré une impression de parodie très superficielle, « La conquête » nous invite aussi à creuser la vie et les mœurs des
politiques d’aujourd’hui… Et le spectacle ne manque alors pas de piquant ! On reste d’abord interloqué (quand ce n’est pas choqué, à moins d’être un lecteur régulier du « Canard enchaîné ») par
les registres de langue, bien souvent d’une vulgarité sans nom, qui sortent de la bouche de ceux-là même qui nous gouvernent. L’ironie, le cynisme et la méchanceté éclaboussent chacune de leurs
phrases, qui tombent comme des répliques parfaitement écrites. On les voit en train de blaguer les uns avec les autres, à imiter les journalistes qui leur lèchent le cul pour se préparer à une
interview à la télévision, voire à imiter leurs confrères socialistes… La palme dans ce domaine revient probablement à Dominique Besnehard, imitant joyeusement Ségolène Royal pour simuler le face
à face politique que Sarkozy aura avec elle entre les deux tours des élections : on y sent comme une revanche de la part de celui qui fut justement « remercié » par la candidate « de gauche »
alors que l’acteur la conseillait sur sa campagne politique la même année… On assiste en outre à une description sans fard des jeux de connivence particulièrement malsains que les hommes
politiques entretiennent avec les journalistes et l’ensemble de la sphère médiatique : Villepin se rend compte notamment un peu tard que Sarkozy gagnera l’élection justement parce qu’il a tous
les médias dominants dans sa poche ! Des allusions qui en disent finalement assez longs sur l’illusion de la séparation des pouvoirs en France, notamment quand les intérêts économiques
apparaissent comme bien plus importants que l’information : car Sarkozy est ami avec les chefs de tous les employés du « quatrième pouvoir », les Bouygues, les Bolloré, et compagnie… qui n’ont
alors d’autre choix que de lui manger dans la main pour conserver leurs jobs, quitte à faire quelques taches fâcheuses sur leurs principes d’intégrité !

Tout ne semble alors réduit qu’à un jeu : le jeu politique, le jeu médiatique… Une scène nous montre le futur président Sarkozy en train de répéter son discours pour « le grand soir » sur les
planches d’un théâtre, exactement à la façon d’un Denis Podalydès, « sociétaire de la Comédie française », qui répète son texte avant une représentation. Faut-il alors en conclure qu’en
politique, tout serait faux et tout ne serait que jeu ? Et finalement rien d’autre qu’une vaste supercherie ou qu’une suite de manipulations diaboliques ? Perspective effrayante ! Rendue palpable
pourtant par les procédés de Nicolas Sarkozy dans « La conquête ». Certes, le film travaille à le rendre un peu plus « humain » qu’il ne le semble au peuple de France, notamment en le montrant
vulnérable par rapport à sa femme Cécilia, sur le point de le quitter… Mais même lorsqu’il cherche à la récupérer, on sent bien que la dignité et le jeu de la conquête passent devant tout
sentimentalisme ! Le candidat à la présidence agit surtout pour ne pas perdre la face et pour garder le pouvoir… En l’humanisant, Durringer parvient paradoxalement à le rendre encore plus
méprisable et inquiétant : car au fond, le personnage apparaît ici surtout comme un homme avide de puissance, prêt à tout pour y parvenir, y compris les mensonges et les coups bas ! Il apparaît
aussi comme un être inconstant, toujours nerveux et s’emportant parfois violemment pour la moindre broutille : incapable de garder son sang-froid et pourtant désormais président des français…
Troublant, non ? Sans compter cette allusion de Cécilia sur ses innombrables tromperies, qui nous ramène aux rapports particuliers entre sexe et politique, et qui fait pour le coup écho à
l’actuelle « affaire DSK », honteusement offerte en pâture au monde par l’obscénité de l’emballement médiatique et d’un journalisme de vautours…































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lundi 23 mai 2011

[Critique] Le nouveau monde, de Terrence Malick



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Le nouveau monde, de Terrence Malick (Etats-Unis, 2006)



Note :
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En racontant l’histoire de l’établissement du fort de Jamestown en 1607 en Amérique, le « Nouveau monde » que croyaient conquérir les colons anglais, Terrence Malick décrit finalement les
fondements même de la construction des Etats-Unis : la tension entre les « pionniers » britanniques et les peuples autochtones déjà en place (ici les Indiens Algonquins), la difficulté de
survivre au sein d’une nature toute-puissante (la rudesse de l’hiver, qui mène à la famine et à la dévoration des morts…), la conquête d’un territoire dans la violence et le choc des cultures…
etc. Le cinéaste se place pour cela en retrait de toutes les caricatures attendues, en montrant notamment qu’il y a du bon et du mauvais dans les deux camps. Fuyant le manichéisme avec force, il
prouve que le bien et le mal peuvent très souvent coexister. C’est le cas chez les anglais, où s’opposent les points de vue sur la façon de traiter les indiens, et c’est le cas chez les indiens,
où l’on peut aussi bien s’apprêter à tuer sauvagement un homme qu’apporter de la nourriture à l’ennemi affamé…

Mais l’Histoire ne semble bien souvent pour Malick qu’un prétexte pour montrer au spectateur des choses bien plus universelles, poétiques et mystiques. Il s’intéresse par exemple plus avant aux
agissements individuels qu’aux campagnes collectives : le destin de la jeune indienne Pocahontas (inspiré par la légende bien connue) demeure toujours au centre du récit, tout comme son histoire
d’amour avec l’officier John Smith après qu’elle l’ait sauvé d’une mort certaine suite à sa capture par sa tribu… Incarné par Colin Farrell et Q'orianka Kilcher, le couple apparaît d’abord d’une
incroyable beauté et d’une pureté remarquable ! Il est comme un trait d’union entre deux cultures, un espoir magnifique entre deux civilisations, même si le monde en décidera par la suite tout
autrement… Leurs voix off s’entremêlent divinement en arrière plan sonore, et confinent peu à peu vers une transcendance et une philosophie sublime, bercée par le précepte d’une unicité parfaite
: « I am one », diront-ils chacun, comme dans une fusion unique, cosmique, l’un avec l’autre, mais peut-être bien plus encore de chacun avec tout ce qui les entoure, particulièrement avec leur
environnement naturel…

C’est là qu’intervient une forme de discours panthéiste admirable, propre au pouvoir évocateur infini des images de Terrence Malick ! La photographie, résultat la plupart du temps d’une lumière
totalement naturelle, est d’une beauté renversante : le réalisateur filme la nature comme personne, favorisant une contemplation hypnotique, laissant le spectateur comme enveloppé dans cet
univers foisonnant qui l’entoure, le berce, le porte, le rassure autant qu’il l’effraie… Chaque plan est traversé par une parcelle de nature, du règne animal ou végétal, de terre, d’eau ou de
vent, dans laquelle on est alors prêt à se perdre. La bande sonore est constamment saturée des bruits de l’environnement naturel, qui finissent par former une musique douce et discrète :
l’écoulement de l’eau, le frémissement de l’air, le bruissement des insectes… Pour tendre à une forme de perfection visuelle, Malick a eu recours à une pellicule en 65 mm, permettant d’obtenir
une qualité de son et d’image à ce jour inégalée ! Ce procédé est cependant jugé non rentable à cause des coûts exponentielles de tirage des copies du film : c’est en cela justement que l’on
reconnaît la volonté d’un cinéaste majeur, qui préférera toujours la perfection du geste artistique aux petits arrangements financiers… La vision d’un auteur inconditionnel, pour sûr !



 



Mise en perspective :



- Les moissons du ciel, de Terrence Malick (Etats-Unis, 1979)



- The tree of life, de Terrence Malick (Etats-Unis, 2011)































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dimanche 22 mai 2011

[Critique] My soul to take, de Wes Craven


jour du saigneurmy soul to take



My soul to take, de Wes Craven (Etats-Unis, 2010)



Note :
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Juste avant « Scream 4 », Wes Craven avait passé près de trois ans à monter « My soul to take
», sur un scénario qu’il avait lui-même écrit, mais qui fut malheureusement un cuisant échec aux Etats-Unis, le condamnant par là même à ne toujours pas être sorti en France à ce jour, pas même
pour un modeste DTV… Ce qui est en fin de compte une vraie tragédie pour le public français, tant le film est beau et intrigant ! (Enfin, aussi « beau » qu’un film d’horreur puisse l’être, bien
entendu…)

« My soul to take » démarre très fort, avec une scène sacrément violente où l’on assiste à la mort d’un serial killer à personnalités multiples dans la petite ville de Riverton. Ce même soir
naissaient sept enfants, et une légende locale prétend que les différentes personnalités du tueur se sont dispersées parmi ces nouveaux nés… Il se trouve alors que seize ans plus tard, le jour
même de leur anniversaire, les sept jeunes gens se voient se faire mystérieusement assassiner les uns après les autres. Bien sûr, on pourra passer le reste du film à essayer de deviner qui est le
tueur, ce qui finira évidemment par être dévoilé au moment opportun, mais très sincèrement, cette logique d’enquête policière n’est largement pas l’intérêt majeur du film…

Dans « My soul to take », Craven se plait à nous perdre dans un scénario complexe, où défile une multitude de personnages, dont les nombreux liens se mettent progressivement en place au cours de
l’intrigue. Il s’amuse surtout à brouiller les pistes et à nous faire explorer des horizons autant divers que stimulants : personnalités multiples, perturbations psychologiques, phénomène de
possession, vie et mœurs de jeunes lycéens perturbés par les évènements et par leurs hormones… Porté par une mise en scène toujours aussi efficace, le style du cinéaste se fait pourtant plus
contemplatif parfois, et même poétique, osons le dire ! De la richesse des intrigues naissent des scènes tout bonnement saisissantes : un jeune homme coursant une jeune fille en forêt (séquence
en pleine nature, donc !), deux jeunes gens se mimant soudainement (et sans raison apparente) comme s’ils étaient chacun d’un côté et de l’autre d’un miroir… Le personnage le plus intéressant
demeure sans doute celui de « Bug », qui porte sacrément bien son nom tellement il s’agit d’un adolescent perturbé, affublé d’un mystérieux passé qu’il a oublié et suffisamment instable
psychologiquement pour « buguer » au point de se soupçonner lui-même d’être le tueur… Skyzophrénie, quand tu nous tiens !

Malheureusement, il convient d’observer un bémol déroutant à la vision de « My soul to take » : s’il ne mérite largement pas la haine que lui a voué la critique américaine, on peut rester
perplexe devant de nombreuses zones d’ombre et surtout un dénouement pas exempt d’incohérences… Enfin, remarquez que le tout finit par être si flou que tout aurait pu être possible ! Parions que
ces légers couacs résultent cependant de la production désastreuse que le film a du traverser : outre des problèmes de changement de direction à la tête du studio et une diffusion dans les salles
en 3D contre l’avis du cinéaste, Wes Craven a également été sommé de revoir sa copie en retournant des scènes, au motif que le public test n’appréciait pas la dernière partie du film. Du coup, ce
dernier a du complètement changer les perspectives de son histoire, projet forcément éminemment casse-gueule : « A l’origine, explique-t-il dans « Les Cahiers du cinéma » n°666, la surprise était
que chaque membre des « Sept de Riverton » [les sept ados] avait tué une fois, possédé par l’âme de l’éventreur. Personne n’a aimé ça, donc j’ai inventé une autre fin [dans laquelle] un seul
gamin était le meurtrier ». Mais au fond, qu’importe : « My soul to take » s’élève bien au-dessus du tout-venant du cinéma d’horreur contemporain et fait preuve d’une sacrée créativité, celle
d’un auteur toujours aussi culte et mythique du genre !



 



Mise en perspective :



- La saga "Scream" vue par Phil Siné



- Le jour du Saigneur































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samedi 21 mai 2011

[Fil ciné] Les films d'avril 2011


Index des sorties ciné



Semaine après semaine, suivez le fil des sorties ciné du point de vue de Phil Siné. Les liens renvoient aux critiques des films présentes sur le blog...



 



Semaine du 6 avril 2011



- Numéro quatre, de D.J. Caruso (Etats-Unis, 2011)
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- Morning Glory, de Roger Michell (Etats-Unis, 2010)
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- Pina 3D, de Wim Wenders (France, Allemagne, 2011)
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- Essential killing, de Jerzy Skolimowski (Pologne, Irlande, France, Norvège, Hongrie, 2010)
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- Les rêves dansants (sur les pas
de Pina Bausch), d’Anne Linsel et Rainer Hoffmann (Allemagne, 2010)

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Semaine du 13 avril 2011



- Scream 4, de Wes Craven (Etats-Unis, 2011)
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- La proie, d’Eric Valette (France, 2010)
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- Robert Mitchum est mort, d'Olivier Babinet et Fred Kihn (France, Belgique, Pologne, Norvège, 2010)
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- Road to nowhere, de Monte Hellman (Etats-Unis, 2010)
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- D’un film à l’autre, de Claude Lelouch (France, 2009)
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- Rabbit hole, de John Cameron Mitchell (Etats-Unis, 2010)
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- La nuit du chasseur, de Charles Laughton (Etats-Unis, 1955)
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Semaine du 20 avril 2011



- Source Code, de Duncan Jones (Etats-Unis, 2011)
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- Tomboy, de Céline Sciamma (France, 2011)
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- L’étrangère, de Feo Aladag (Allemagne, 2010)
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- Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme, de Tsui Hark (Chine, 2010)
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- Je veux seulement que vous m’aimiez, de Rainer Werner
Fassbinder (Allemagne, 1976) 

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Semaine du 27 avril 2011



- Bon à tirer (B.A.T.), de Bobby et Peter Farrelly (Etats-Unis, 2011)
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- Animal Kingdom, de David Michôd (Australie, 2010)
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- Les nuits rouges du bourreau de jade, de
Julien Carbon et Laurent Courtiaud (Hong-Kong, France, 2009)

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- Thor, de Kenneth Branagh (Etats-Unis, 2011)
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- Il était une fois un meurtre, de Baran bo Odar (Allemagne, 2010)
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