Brigadoon, de Vincente Minnelli (Etats-Unis, 1954)

Réédité en version restaurée au cinéma depuis le 23 décembre

Note :

Deux américains se perdent lors d'une escapade en Ecosse et découvrent un village qui n'existe sur aucune carte : Brigadoon. Bien des mystères semblent renfermés dans ce lieu étrange et d'un autre
temps : les deux compères finiront par comprendre que les habitants de Brigadoon n'apparaissent et ne vivent qu'un jour par siècle suite à une sorte de miracle... Tommy, qui est pourtant déjà
fiancé à New York, mais pas vraiment satisfait de sa vie là-bas, va s'éprendre de Fionna, qui justement attendait l'amour... Rester pour l'éternité à Brigadoon ou repartir pour l'Amérique ? Telle
est la question, en forme de terrible dilemme... Avec "Brigadoon", Vincente Minnelli signe un film bien en deçà de chefs-d’œuvre de la comédie musicale comme "Un américain à Paris". Bien que tout semble réunit pour plaire pleinement au
spectateur, quelque chose ne va pas avec ce long métrage, sans que l'on sache exactement quoi. Est-ce un scénario un peu trop simple et sans trop d'effets de surprise ? Est-ce le sérieux
déséquilibre de l'ensemble, notamment entre les séquences musicales et le reste du film ? L'indécision constante entre le mélo et l'humour ? Certaines longueurs, voire une certaine lenteur,
notamment dans des séquences dansées ? Est-ce ces mélodies peu entêtantes, qui passent finalement sans qu'on n'en puisse vraiment retenir aucune ? Quoi qu'il en soit, on pardonne bien volontiers
tous ses petits défauts à "Brigadoon" pour se laisser emporter dans ce défilé incessant de couleurs vives, de décors idylliques et de danses endiablées ou enchanteresses, qui rappellent bien
souvent tout un folklore écossais plutôt savoureux. Quelques traits d'humour, aussi, bien aidés par la présence toujours jubilatoire de Gene Kelly, aide aussi le film à décoller...