lundi 31 janvier 2011

Jeu : Le Ciné-rébus # 5


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Réponse : Bananes mécaniques



(Bas - Na - n' - Mai - K - Nid - Queue)



Trouvé par Foxart



Jouez et gagnez plein de cadeaux avec Phil Siné : guettez la publication des jeux sur le blog, soyez le premier à donner la bonne réponse en commentaire et accumulez un maximum
de points afin de choisir le lot que vous convoitez parmi la liste mentionnée un peu plus bas…

Règle du « Ciné-Rébus » : Déchiffrez le titre d’un film dans le rébus ci-dessus et gagnez un point si vous parvenez à être le premier à donner la bonne réponse en commentaire
!

A partir de 3 points cumulés, vous pourrez choisir un cadeau parmi les suivants :
- 1 badge collector « I [love] Phil Siné » (3 points)
- 1 badge collector « I [star] Phil Siné » (3 points)
- 1 lot des 2 badges collector (4 points)
- DVD « The calling » de Richard Caesar (5 points)
- DVD « L’étrange créature du lac noir » de Jack Arnold
(accompagné du documentaire "Retour sur le lac noir") (5 points)
- DVD « Flandres » de Bruno Dumont (dans une superbe édition collector digipack
double-DVD, débordante de bonus passionnants !) (5 points)
- DVD  "Karaté Dog", de Bob Clark (5 points)
- DVD "Ally McBeal" (les 4 premiers épisodes de la saison 1) (5 points)
- DVD « Tropical Malady », d’Apichatpong Weerasethakul (5
points)
- 1 TV écran plasma 100 cm (1000 points)
- 1 voyage pour 2 personnes à Hollywood (1300 points)

Scores actuels :
Romainst : 5 points
Docratix : 2 points
Violaine : 1 point
Bruce Kraft : 1 point

Bonne chance à toutes et à tous !































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Bound, d’Andy et Larry Wachowski (Etats-Unis, 1996)



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Note :
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Premier film des frères Wachowski (plus connus aujourd’hui pour leur saga « Matrix »), « Bound » nous raconte comment Violet, la maîtresse d’un dangereux mafieux, va tomber amoureuse de Corky,
une voleuse tout juste sortie de prison et installée dans l’appartement voisin… Ca tombe d’ailleurs plutôt bien, parce que Corky, c’est le genre lesbienne un peu butch et virile, qui fait des
travaux de plomberie chez elle et qui conduit un camion ! Enfin, « butch », il faut le dire un peu vite, tant les deux femmes conservent une aura féminine hyper développée et d’une très chaude
sensualité. D’ailleurs, des séquences un peu « hot », qui surfent sur la vague des films « porno soft » des 90’s initiée par « Basic Instinct », et une belle scène d’amour entre les deux femmes
rappellent combien le film a été difficile à produire à l’époque, au point que certains conseillaient aux Wachowski de remplacer Corky par un homme…

Si l’on est ainsi plutôt agréablement surpris par un traitement « positif » de l’homosexualité féminine ici (les deux femmes ont même le droit de continuer à vivre une fois que le générique de
fin débute !), on s’aperçoit bien vite que « Bound » recèle encore bien d’autres qualités… Si la faussement ingénue Violet cherche à s’émanciper en proposant à sa nouvelle maîtresse de s’enfuir
avec elle, elle l’invite surtout à le faire en dérobant au préalable une belle somme d’argent à son petit copain un brin psychopathe et à ses amis mafieux ! Le film bascule ainsi dans un thriller
brillamment teinté de film noir, que l’on savoure avec une délectation souvent jubilatoire. A la fois sombre et sexy, « Bound » nous entraîne avec lui dans une atmosphère léchée de polar
machiavélique, qui multiplie les habiles coups de théâtre, les scènes de tension au suspense souvent insoutenable et les jeux pervers entre les différents personnages, dont on ne saura bientôt
plus qui manipule qui…

Mais après la folie meurtrière et les bains de sang, c’est fort heureusement la « lesbienne attitude » qui triomphera de tout, laissant nos deux belles brunes lascives partir vivre leur amour
sous des cieux plus cléments… Un très bel échange de dialogues final vient réintégrer alors la romance hollywoodienne, simplement détournée par la notion de similarité des sexes : « Tu sais
quelle différence il y a entre toi et moi, Violet ? – Non. – Moi non plus ! » La fusion devient alors totale…



 



Mise en perspective :



- « Lesbiennes et tueuses » : des filles qui « en ont » !































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[Classement] Le Top cinéma 2011 de Phil Siné


bien aimesordre et moralevilain petit canardblack swan



1 – Les Bien-aimés, de Christophe Honoré
2 – L’ordre et la morale, de Mathieu Kassovitz
3 – Le vilain petit canard, de Garri Bardine
4 – Black Swan, de Darren Aronofsky



incendiesdrivehugo cabrettree of lifeguerre est declareenever let me gomelancholia
5 – Incendies, de Denis Villeneuve
6 – Drive, de Nicolas Winding Refn
7 – Hugo Cabret, de Martin Scorsese
8 – The tree of life, de Terrence Malick
9 – La guerre est déclarée, de Valérie Donzelli
10 – Never let me go, de Mark Romanek
11 – Melancholia, de Lars Von Trier



gamin au veloscream 4restlesspolisse bistomboypinahors satan
12 – Le gamin au vélo, de Jean-Pierre et Luc Dardenne
13 – Scream 4, de Wes Craven
14 – Restless, de Gus Van Sant
15 – Polisse, de Maïwenn
16 – Tomboy, de Céline Sciamma
17 – Pina 3D, de Wim Wenders
18 – Hors Satan, de Bruno Dumont



exercice etatj ai rencontre le diableterritoiresinto eternitydharma gunssuper 8toi moi les autres
19 – L’exercice de l’Etat, de Pierre Schoeller
20 – J’ai rencontré le Diable, de Kim Jee-woon
21 – Territoires, d’Olivier Abbou
22 – Into eternity, de Michael Madsen
23 – Dharma Guns, de François-Jacques Ossang
24 – Super 8, de J.J. Abrams
25 – Toi, moi, les autres, d’Audrey Estrougo



Si « Les Bien-aimés » et « L’ordre et la morale » n’ont pas été des triomphes en salles, ces deux films n’en
squattent pas moins les deux premières places du palmarès des meilleurs films de l’année de Phil Siné… Deux films de réalisateurs français talentueux, qui, malgré leur apparente opposition (le
premier est une comédie musicale sur l’amour et le second un pamphlet politique sur un événement historique violent), possèdent pourtant plus de points communs que l’on pourrait croire… D’abord
parce qu’ils embrassent tous les deux l’Histoire avec une conviction et une nécessité inouïes : le film de Christophe Honoré est une représentation de l’amour et de ses transformations au fil des
cinquante dernières années, ponctuée dans un subtil et pertinent arrière plan d’évènements historiques majeurs de cette période ; celui de Mathieu Kassovitz empoigne avec rage une prise d’otage
tragique survenue en Nouvelle-Calédonie en 1988 pour mieux montrer des manipulations politiques abominables et nauséabondes… Plus anecdotiquement, les deux films rendent également hommage à «
Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola et par là même à un cinéma sans concession : si la référence est assez explicite dans « L’ordre et la morale » (Kassovitz allongé sous les pales d’un
ventilateur dont le son se confond peu à peu avec celui des hélicoptères, il ne manque plus alors que la chanson des Doors !), elle se fait plus sur le ton de la plaisanterie dans « Les
Bien-aimés » (Louis Garrel comparant d’un air goguenard le nom d’un hôtel avec celui du colonel Kurtz incarné par Marlon Brando).

Il est ensuite amusant de constater que les deux places suivantes du top sont occupées par des films évoquant « Le Lac des cygnes » de Tchaïkovski. « Le vilain petit canard » et « Black Swan » s’approprient tous les deux la symbolique du cygne pour en faire une incarnation
de l’art absolu… Le premier dans une version pleine d’espoir (l’histoire de ce petit canard différent des autres qui finit pourtant par devenir un merveilleux cygne était, on le sait, une façon
pour Andersen de parler de sa propre vie de poète issu d’un milieu inculte et incapable d’apprécier son talent), le second dans une optique plus sombre et tragique (le cygne devient noir,
d’ailleurs, car à l’instar des « Chaussons rouges » de Powell, le personnage incarné par Natalie Portman comprend que ça ne peut être qu’en se donnant complètement à lui, et même jusque dans la
mort, que l’art total peut enfin s’exprimer).

En vous laissant maintenant parcourir le reste du classement proposé ici, je vous encourage vivement à le commenter à votre guise ci-dessous et vous présente par là même occasion tous mes vœux
pour la nouvelle année qui commence… Encore un an de cinéma qui s’ouvre à nous, c’est top !



Perspectives :



- Nouvel an et palmarès 2009



- Top Cinéma 2010 selon Phil Siné



- 21 films pour le 21e siècle



- Index de tous les films sortis en 2011































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dimanche 30 janvier 2011

Faster Pussycat ! Kill ! Kill ! de Russ Meyer (Etats-Unis, 1965)



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Note :
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Trois gogo danseuses partent en virée dans leurs petits bolides de course, pour chercher un peu l’aventure en plein désert. Elles tombent sur un petit couple dont le mâle se la pète un peu trop,
elles le défient à la course (son domaine), gagnent (façon métaphorique de le castrer), le tuent méchamment et kidnappent sa copine… Elles finissent leur course folle dans une ferme isolée où un
vieux vicelard vit avec ses deux fils et un beau magot caché, sur lequel les filles voudraient bien mettre la main…

Film d’exploitation mythique de Russ Meyer, pour lequel le cinéma rime forcément avec des filles à gros seins, « Faster Pussycat ! Kill ! Kill » est un festival de chattes en furie ! Inversant
les rapports homme / femme, le film montre des femmes fatales complètement autonomes et prêtes à se passer des hommes… En dépit de leurs (gros) arguments féminins, elles font d’ailleurs tout
comme des mecs : elles conduisent, elles se battent avec les poings, elles se bastonnent même virilement, elles jurent comme des Chartier, elles se comportent vulgairement et elles respirent le
sexe à pleine poitrine ! Mais loin d’être un film féministe, l’œuvre de Russ Meyer met en scène des femmes vicieuses, cupides et vénales… Le long métrage s’ouvre d’ailleurs sur une étrange
introduction, dans laquelle une voix off tient un discours incitant les hommes à se méfier des femmes, qui sous la douceur et le charme de leurs apparences peuvent renfermer des monstres froids
et pervers ! On pense également à la réflexion d’un personnage masculin, qui déclare que ces femmes tiennent « plus de l’étalon que de la jument », tant elles ont l’air difficile à amadouer et à
dresser, comme ce que l’on doit faire d’une femme, en principe, à cette époque… Pourtant, malgré une présentation peu flatteuse de la femme, on ne peut pas dire non plus que les hommes soient
bien plus à l’honneur dans le film : ils sont en effet décrits pour la plupart comme stupides, impuissants ou vicieux… Ainsi, sans être parfaitement misogyne, Meyer procède même peut-être à une
telle inversion des sexes, avec ces femmes viriles et dominatrices, que justement son film en deviendrait presque… féministe ?!

La mise en scène est incroyable ! Dynamique en diable, elle semble mimer la furie de ces femmes sauvages et « viriles » comme de vraies tigresses : montage haché, cadrages racoleurs, plans
évoquant souvent le western (genre de prédilection pour les « mâles)… jusqu’à des situations caricaturales ou carrément kitsch ! Le tout est assez tordant, surtout que les dialogues semblent
parfois codés et les personnages entretiennent entre eux de bien curieuses relations. Les filles se trémoussent parfois ensembles, se rejoignent pour jouer comme des folles dans un lac ou sur le
sable… Mais les allusions à leurs bonheur d’être ensembles et à leur homosexualité potentielle sont bien évidemment sibyllines. Les métaphores sexuelles sont quant à elles plus explicites et
rendent par leur caractère décalé le tout encore plus drôle et jouissif !

Culte, le film est encore aujourd’hui une référence du cinéma d’exploitation des années 60/70. A noter par exemple que Quentin Tarantino s’en est d’ailleurs très largement inspiré pour son «
Boulevard de la mort », avec ses femmes fatales en grosses cylindrées !



 



Mise en perspective :



- « Lesbiennes et tueuses » : des filles qui « en ont » !































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[Jeu] Gagnez 10 codes VOD pour voir « Melancholia » de Lars Von Trier



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Grâce à UniversCiné, Phil Siné vous offre 10 codes
VOD pour voir sur internet (en vous connectant depuis la plate-forme d’UniversCiné) le
dernier film de Lars Von Trier : « Melancholia »
.



Pour cela, il vous suffit de faire partie des 10 premiers à laisser un commentaire
ci-dessous d'ici le 5 janvier 2012, en n’oubliant pas de préciser votre mail dans le champ dédié du formulaire (le mail n’apparaîtra pas à la vue des autres internautes).



A vos marques… Prêt ? Commentez !































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samedi 29 janvier 2011

[Critique] Alien vs Predator, de Paul W.S. Anderson



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Alien vs Predator, de Paul W.S. Anderson (Etats-Unis, 2004)



Note :
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On peut se demander dans quel cerveau malade de producteur a pu naître pareille idée de scénario absurde : réunir les redoutables créatures des films « Alien » et « Predator » pour les faire se
combattre sur Terre parmi les hommes en 2004, alors même qu’Ellen Ripley n’est pas encore née et que l’équipage du Nostromo n’a pas encore découvert le moindre alien dans l’espace… Bien sûr,
comme c’était à prévoir, le film enchaîne les incohérences et les marques de débilité profonde, jusqu’à cette impossibilité finale : les predators gagnent contre les aliens, alors que tout le
monde sait parfaitement que les aliens sont les créatures les plus parfaites et les plus puissantes de tout l’univers, juste derrière Sigourney Weaver !

Mais passons… Même si la réalisation est plutôt efficace et les effets spéciaux réussis, laissant parfois place à quelques combats assez impressionnants et esthétiques entre les bêbêtes,
l’intrigue et l’intérêt que l’on porte aux personnages ne suffit jamais à convaincre ou à faire décoller le film… Quand un personnage fait mine de comprendre, comme une évidence (mais c’est bien
sûr !), pourquoi les aliens se retrouvent au fin fond de cette pyramide congelée sous la calotte glaciaire et pourquoi les predators viennent de l’espace pour les zigouiller, non seulement c’est
risible et ridicule mais ça nous laisse surtout parfaitement indifférent. Et quand la dernière survivante humaine fait copain-copain avec un predator pour l’aider à remporter la victoire sur les
aliens, on se marre bien quand même !



Mise en perspective :



- Alien, le huitième passager, de Ridley Scott



- Aliens, le retour, de James Cameron



- Alien 3, de David Fincher



- Alien 4 : la résurrection, de Jean-Pierre Jeunet



Toute la saga "Alien" vue par Phil Siné































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« Lesbiennes et tueuses » : des filles qui « en ont » !


Du samedi 29 janvier au dimanche 6 février 2011, vivez intensément la (grosse) semaine « spéciale lesbiennes et tueuses (et parfois même un peu vampires) »
sur le blog de Phil Siné, en 1 prologue et 7 films !

faster pussycat kill killLesbiennes, tueuses et fières de l’être !




On dit souvent que certaines filles sont des vraies « tueuses » pour dire qu’elles ont des couilles ou qu’elles savent dresser les mâles comme bon leur semble… Elles aggravent d’ailleurs leur cas
dans ce sens lorsqu’elles sont lesbiennes ! Au cinéma, la définition de « tueuses » a souvent été prise au sens propre et ces femmes fatales ont même parfois été transformées en de pures
lesbiennes, éradiquant ou castrant les mâles autour d’elles pour mieux s’accaparer leurs attributs ! Et puis des filles avec des canons de revolvers dressés droits devant elles, c’est quand même
rudement canon !

Longtemps, l’aspect lesbien de ces tueuses a été gommé et n’apparaissait alors qu’à travers des scènes ou des dialogues cryptés, typiquement à l’adresse des populations homosexuelles, seules à
même à l’époque de décoder les signaux… Le puritanisme outre-atlantique n’a jamais arrangé la face du cinéma américain, et plus particulièrement hollywoodien, mais n’empêche que des merveilles
d’ambiguïté comme « Faster pussycat ! Kill ! Kill ! » ont quand même
pu naître en plein cœur des années 60 ! Et même à l’aube des 90’s, les allusions demeurent discrètes et subtiles, comme on peut l’observer dans des films populaires comme « Thelma et Louise »…

Il faudra attendre des œuvres comme « Bound » pour assister à des choses plus
explicites et sulfureuses, voire même nettement plus positives pour des héroïnes qui ne sont alors plus forcées de mourir à la fin du film ! Il faut dire qu’à ce moment-là, la foufoune dépravée
de la chaudasse « bisexuelle tueuse » Sharon Stone avait déjà sévi et bien ouvert la brèche dans « Basic Instinct », de Paul Verhoeven…

Mais si les lesbiennes sont des tueuses, ce n’est pas pour rien non plus ! Elles peuvent être guidées par l’argent, bien sûr, à la façon des femelles vénales de « Faster pussycat ! », mais la plupart du temps, ce n’est rien d’autre que
l’amour qui les guide dans leur rage destructrice… Un amour pour la vulve qui les pousse ainsi à tuer tout ce qui les empêche de concrétiser leurs véritables sentiments : il peut s’agir des
hommes, tous salauds et pervers comme dans « Monster », ou des parents qui cherchent
à séparer deux jeunes filles « trop proches » dans un film comme « Créatures célestes »…

Enfin, on ne pouvait pas ouvrir un dossier pareil sans le clore sur la dernière grande tendance du cinéma « lesbo-meurtrier », que « Les prédateurs », de Tony Scott, avait déjà magnifiquement
annoncé dès 1983 : la lesbienne tueuse vampire ! Loin d’égaler les relations dévorantes entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon, les filles sexy aux canines acérées d’aujourd’hui demeurent
quand même pleines d’intérêt dans l’improbable « Lesbian Vampire
Killers
» ou le tendance « Nous sommes la nuit », où une véritable
meute féminine se forme autour d’une lesbi-vampire plus âgée…



 



Participez activement à la semaine des "tueuses lesbiennes" : si vous avez déjà chroniqué (ou si vous allez le faire imminemment) un film "bourré" de ce
genre de filles sur votre blog, n'hésitez pas à m'en parler afin que j'en publie le lien ci-dessous !



 



Mise en perspective :



- Nous sommes la nuit, de Dennis Gansel (Allemagne, 2010)



- Faster Pussycat ! Kill ! Kill ! de Russ Meyer (Etats-Unis, 1965)



- Bound, d’Andy et Larry Wachowski (Etats-Unis, 1996)



- Lesbian Vampire Killers, de Phil Claydon (Grande-Bretagne,
2008)
 



- Monster, de Patty Jenkins (Etats-Unis, 2003)



- Thelma et Louise, de Ridley Scott (Etats-Unis, 1991)



- Créatures célestes (Heavenly Creatures), de Peter
Jackson (Nouvelle-Zélande, 1995)



- Bas-fonds, d'Isild Le Besco (selon Plan C)































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vendredi 28 janvier 2011

[Critique] Qui veut la peau de Roger Rabbit, de Robert Zemeckis



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Qui veut la peau de Roger Rabbit, de Robert Zemeckis (Etats-Unis, 1988)



Note :
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Ah, Roger Rabbit ! Que de réminiscences de l’enfance ce doux nom de lapin laisse effleurer à l’esprit du trentenaire débutant que je suis… Les « toons », la capacité des dessins animés à «
pénétrer » le réel, la poitrine opulente de Jessica Rabbit, la sortie événementielle au cinéma avec la classe, les images Panini du film qu’on échangeait dans la cour de récré pour compléter son
album… Jeter aujourd’hui un œil nostalgique à ce film incroyable demeure toujours aussi stimulant, et le voir avec un regard d’adulte lui confère une dimension bien plus profonde !

A l’époque de sa sortie, « Qui veut la peau de Roger Rabbit » (sans point d’interrogation au titre, car les producteurs avaient peur que cela porte malheur) entendait bien sûr en mettre plein la
vue aux spectateurs, avec l’utilisation subtile et maîtrisée d’un bout à l’autre du long métrage d’une technique permettant d’incruster des personnages animés dans les images d’un film en prises
de vue réelles. Bien qu’un rien « vintage », mais bien plus abouti qu’un film comme « Mary Poppins » par exemple, l’effet reste encore aujourd’hui parfaitement saisissant et parvient surtout à
offrir un spectacle véritablement réjouissant ! Mais si le film s’avère une franche réussite, c’est peut-être avant tout pour plein d’autres raisons…

Robert Zemeckis ne délaisse par exemple jamais son histoire à la seule technique visuelle. Adapté d’un étonnant roman de Gary K. Wolf, le scénario est riche et travaillé, les séquences
s’enchaînent avec frénésie et les transitions sont extrêmement bien soignées ! Le rythme ne faiblit donc jamais, pour nous raconter une histoire originale et incroyable, celle d’un lapin de
dessins animés, Roger Rabbit, qui n’est plus bon à rien depuis qu’il croit que sa femme le trompe… Une fois l’adultère avéré (Jessica Rabbit a bien fait « picoti picota » avec Marvin Acme, le
patron des usines ACME (d’où sortent les fameux accessoires de cartoons) et propriétaire de Toonville (la ville où habitent tous les personnages de dessins animés : « Toontown », en anglais,
c’est quand même bien plus rigolo à prononcer !)), le meurtre de Marvin accuse bien sûr aussitôt le pauvre Roger. Aidé par le détective Eddie Valiant et tous ses amis, une folle aventure commence
alors pour l’innocenter…

A travers son récit, « Qui veut la peau… » se paie même le luxe de pasticher l’univers du film noir, avec de nombreuses références à destination des plus grands : l’ambiance des années 40-50 à
Hollywood, le détective privé porté sur la bouteille (rebaptisé « Jack Daniels » par ses « collègues » policiers), la femme fatale et pulpeuse « incarnée » par la toon Jessica, le bar façon rade
bien crasse, véritable repère pour alcooliques… Tout est plein de clins d’œil éminemment savoureux.

On sent d’ailleurs bien le souci du détail qui traverse le film, avec la présence constante de nombreuses trouvailles : les photos de l’adultère de sa femme que fait défiler Roger de plus en plus
rapidement entre ses mains, par exemple, animant ainsi des images réelles comme les dessinateurs le faisaient à l’époque pour les dessins animés, c’est à dire image par image ; l’histoire du
privé (la mort de son frère, son histoire foirée avec sa fiancée…) entièrement décrite en un seul plan sans paroles sur une série de photos dans son bureau ; le personnage ambivalent du Juge
DeMort, image du méchant absolu (excellent Christopher Lloyd !), qui ne cligne pas une seule fois des yeux de tout le long métrage, indice de la révélation finale sur ce qu’il est véritablement ;
la « trempette », seul moyen de tuer un toon, composée de produits chimiques servant à effacer les traces de peinture récalcitrantes…

Une autre gageure du film, probablement au moins aussi complexe que la difficulté technique de la réalisation, était enfin de réunir à l’écran des « toons » provenant d’univers, et surtout de «
studios » différents : les producteurs de « Roger Rabbit » ont ainsi du rester vigilants à accorder exactement le même temps de présence à l’écran aux personnages de la Warner ou de Walt Disney…
Ce qui a abouti à quelques autres scènes cultes, comme le duel au piano entre Donald et Daffy Duck, ou la chute d’un immeuble de Toonville de Valiant, au cours de laquelle il se voit entouré de
Mickey et Bugs Bunny, qui se demandent s’ils ont un parachute à lui prêter…



Autres films de Robert Zemeckis :



Le drôle de Noël de Scrooge 3D (2009)



Retour vers le futur (1985)































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Shahada, de Burhan Qurbani (Allemagne, 2011)



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Note :
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Pour son premier film, Burhan Qurbani signe une œuvre ambitieuse… Peut-être trop, sans doute : à trop vouloir en faire et en dire, il rend son film trop « plein » et finit par en gâcher la
lisibilité… La mise en scène est elle aussi à l’image du cinéaste : jeune et éclectique, mais parfois aussi du coup un peu clinquante, brouillonne et maladroite. Le scénario manque de rythme et
d’une structure plus rigoureuse, et les destins des personnages se croisent de façon sans doute trop forcée et artificielle…

Ceci étant dit, et si l’on passe outre ces quelques réserves, on ne peut qu’applaudir le talent plein de promesses du réalisateur, notamment pour dresser les portraits de magnifiques personnages
! Il choisit ici de s’attacher au sort de trois jeunes gens, allemands de confession musulmane, confrontés à des cas de conscience leur montrant des dilemmes inconciliables entre leurs croyances
et leurs actes… Ismaël est un flic avec une vie de famille paisible, pour qui tout va basculer lorsqu’il recroise une jeune femme à qui il a fait du mal il y a quelques années. Maryam va verser
peu à peu dans le fondamentalisme après la souffrance laissée par un avortement clandestin. Quant à Sammi, il se refuse à accepter l’attirance qu’il éprouve à l’égard d’un autre garçon qui
travaille avec lui…

Ces trois-là sont en réalité rongés par la culpabilité de leur faute, qui n’est rendu insupportable à leurs yeux qu’à l’aune de leur religion et du fameux « shahada », la profession de foi
islamique… Puisant dans sa propre vie, Burhan Qurbani parvient à s’extraire des clichés habituels et à proposer un vrai regard, humain, authentique, compatissant, à l’égard de ces jeunes gens… De
plus, il impose une image positive des musulmans, notamment à travers le personnage de l’Imam, d’une intelligence et d’une tolérance apparemment à toute épreuve !

En dépit de ses imperfections, le film nous proposent quoi qu’il en soit des personnages intenses et attachants, tous brillamment incarnés par leurs interprètes ! Si la forme se laisse parfois
tomber dans les pièges du débutant, la matière paraît quant à elle bien là, bien présente, et l’on ne peut qu’avoir hâte alors de découvrir de quoi sera prochainement capable ce nouveau cinéaste
prometteur !



 



Mise en perspective :



- La critique du film sur Tadah ! Blog































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