jeudi 13 janvier 2011

[Mini critique] Shame, de Steve McQueen



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Shame, de Steve McQueen (Grande-Bretagne, 2011)



Sortie le 7 décembre 2011



Note :
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Avec un sujet en or (l’addiction sexuelle d’un homme comme métaphore d’une civilisation consumériste où même les êtres humains sont des simples chairs qui se consomment), le cinéaste Steve
McQueen (aucun lien) livre un film finalement assez terne et ennuyeux… Les effets de mise en scène respirent régulièrement le déjà-vu et se révèlent souvent assez vains (le plaisir de la durée,
en laissant chanter la sublime Carey Mulligan 5 minutes durant ou en suivant Michael Fassbender en train de faire son jogging au cours d’un travelling interminable, c’est juste chiant à mourir
!), les images de sexe sont la plupart du temps faussement provocatrices, l’esthétique froid revendiqué se montre surtout bien lisse, et on a bien du mal à comprendre l’intérêt du personnage de
la sœur (le personnage principal se retient-il de coucher avec elle dans un élan incestueux mais incontrôlé ou est-elle juste là pour montrer que son frère a bien du mal à gérer sa « maladie »
pulsionnelle ?) Reste la dernière ligne droite du film, bien supérieure à tout ce qui précède : on y voit enfin le personnage se perdre complètement dans son addiction, pris d’une frénésie
sexuelle incroyable et insatiable, qui le renvoie dans un cruel jeu de miroir à son immense solitude et au vide d’une existence où règne l’absence et l’impossibilité de l’amour…































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4 commentaires:

  1. Aussi réussit dans la forme que dans le fond malgré un bémol pour le début aussi gratuit et laid qu'inutile. 3/4

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  2. Moi ça m'a pas du tout ennuyé, je suis resté fasciné tout du long. Je partage toutefois ton analyse sur la société consumériste qui est l'une des clés du film.

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  3. papa tango charlie15 décembre 2011 à 02:34

    moi j'ai beaucoup aimé, même la scène qui tu trouves chiante à mourir. Je pense que les scènes du début sont indispensables et très interessantes: mais c'est vrai qu'elles seront bien plus utiles
    quand on aura la possibilité de faire un arrêt sur image, en blu ray j'espère. :p

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  4. Jolie fin d'article. J'ai aimé ce film, sa lenteur, son vide parfois, et son acceleration finale. Je le trouve justement maitrisé !

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