lundi 24 janvier 2011

13 jeux de mort, de Chukiat Sakveerakul (Thaïlande, 2006)



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Note :
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Puchit est en train de vivre une période bien sombre : sa copine l’a quitté et son employeur le renvoie, alors que sa mère lui réclame encore de l’argent et que son compte est à découvert… Quand
un mystérieux appel sur son téléphone portable lui propose de participer à un jeu en 13 épreuves pour remporter une énorme somme d’argent, il hésite un peu puis finit par se lancer dans
l’aventure. Si la première manche est d’une facilité déconcertante (écraser une mouche avec un journal), la seconde s’avère déjà un peu plus tordue (avaler cette même mouche). Progressivement,
les « jeux » vont s’enchaîner à un rythme endiablé et se révéler surtout de plus en plus tordus, pervers, sadiques et dangereux ! Sa vie bascule alors en une fraction de seconde sur le chemin de
la violence et de la mort…

Doté d’un scénario incroyablement riche et intelligent, « 13 jeux de mort » est un film d’horreur innovant et palpitant, qui sait jouer avec les nerfs de son personnage et de son spectateur...
Surfant sur la vague des films à énigmes un peu tordues (« Cube », « Saw »…), ce long métrage thaïlandais sait faire preuve d’une véritable originalité et bénéficie d’une mise en scène soignée et
efficace. Un personnage sur lequel un piège se referme, un suspense épouvantable, une gradation de la violence (les jeux commencent doucement puis se déchaînent : faire pleurer des enfants,
manger de la merde, frapper quelqu’un… jusqu’à des choses bien pires, vous vous en doutez) ou encore des révélations finales (notamment sur le passé du personnage) aussi fortes que les plus
grands « twist » du cinéma américain : tous les ingrédients sont ainsi réunis pour un spectacle complètement fou et bien chargé en adrénaline, digne des meilleurs thrillers ! Sans compter cet
humour si particulier et décalé, souvent très noir et cynique, que l’on retrouve régulièrement et de façon parfaitement impromptue dans le cinéma asiatique…

Mais « 13 jeux de mort » ne se contente pas d’être un divertissement détonnant et jouissif : il s’impose aussi comme une analyse assez incroyable et une critique assez fine de la société
contemporaine… Si le jeu dans lequel s’est laissé prendre Puchit est une sorte de version poussée à l’extrême de la télé-réalité la plus ignoble (des internautes suivent ses faits et gestes
depuis un site web payant), force est de constater qu’il met aussi l’individu devant ses propres responsabilités : les instructions des jeux restent toujours cryptées et le personnage les
interprète finalement peut-être pour laisser libre cours à ses pulsions les plus viles ! Devant faire le lien entre une chaise et le nouveau petit ami de son ex, il décide par exemple de frapper
le garçon avec la chaise, alors que la palette d’associations entre les deux éléments était pourtant plus large…

Bien sûr, c’est avant tout le désespoir qui pousse Puchit à agir et à participer au jeu, même si le pouvoir attractif démesuré de l’argent reste sans doute aussi à prendre en ligne de compte… Il
existe en tout cas un constat social très présent dans le film, où l’on croise des gens seuls et désespérés, des personnes âgées abandonnées par leur famille, des jeunes délinquants hyper
violents… Mais le comble demeure probablement ce constat d’impunité de la violence urbaine contemporaine, découlant d’un individualisme forcené des populations (les gens ont beau appeler au
secours aux yeux de tous, personne ne réagira autour d’eux…) et d’une innocuité latente des forces de police, toujours à la traîne, tout juste bonnes à recueillir les plaintes et jamais là où il
faudrait. D’ailleurs, il y a une profonde ironie dans la sonnerie du portable de Puchit qui ne cesse de retentir pour lui annoncer les règles du jeu, et qui n’est autre que le bruit d’une sirène
de police ! Pire encore : le fait d’aider son prochain semble devoir être puni… Une jeune fille qui travaillait avec Puchit, unique personnage positif du film qui s’intéresse à son terrible sort,
en fera notamment les frais ! Même chose pour un jeune homme qui aide une vieille femme à terre à se relever pour traverser une route  et qui finira renversé par un bus dans la toute
première séquence du film, scène aussi mystérieuse que poétique par ses superbes effets de ralenti et qui annonce d’ailleurs l’existence du jeu, le jeune homme semblant vraisemblablement un
candidat, se précipitant pour ramasser le portable de la vieille tombé sur la route…































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20 commentaires:

  1. Ca a l'air bien délire ce truc, bien allumé aussi !

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  2. J'ai un ami qui à été le voir au cinoche sur Paris et qui a bien aimé aussi. J'ai pas pu l'accompagner mais ça avais l'air quand même assez spécial. Mon loueur à déjà mis le film dans son bac dvd
    à vendre donc qui sais je le verrais peut être bientôt je me tate encore :p

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  3. Vlad, arrête de te tater et achète !!!

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  4. Riche, innovant, palpitant, original, efficace, noir, cynique, fin, détonnant, jouissif...


    Je partage tous les superlatifs que tu emploies envers ce film !


    Un vrai OVNI et une vraie bombe pour les amateurs de cinéma de genre !


    Dans un genre différent mais aussi iconoclaste, je te conseille d'aller faire un tour en Indonésie et de découvrir Macabre (Darah), sorte de resucée totalement barrée des torture flicks ultra
    gore mais totalement démente... Un peu comme si l'Eli Roth d'Hostel 2 rencontrait le Peter Jackson de Braindead...

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  5.  Je ne connais pas et ça donne envie. Je note !

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  6. Tu peux aisément te passer d'Hostel 1 qui est une grosse merde... mais en même temps, c'est mieux de voir le 1 avant le 2 quand même lol


    Et puis comme tu t'attends à une grosse merde, tu ne peux qu'être agréablement surpris...


    Par contre Hostel 2 est un petit chef d'oeuvre !! Un film absolument jubilatoire, drôle, inventif, bourré de clins d'oeil au ciné de genre et débordant d'amour pour le ciné bis ! Un vrai régal...


    Essaye de trouver le 1 en pirate et achète le 2 en DVD (les bonus sont très marrants et certains vraiment interessants)

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  7. J'ai beaucoup aimé Hostel premier du nom : ça touche à des peurs profondes de notre époque frappée par les MST comme le SIDA. Y a une allégorie, certes peu subtile, du danger des rapports sexuels
    et je pense qu'Eli Roth a fait mouche parce que son film rentre peu à peu dans l'inconscient collectif.
    Personnellement, lorsque je me retrouve à l'étranger en compagnie de nymphes un peu trop faciles il y a ce frisson qui est là, celui qui te rappelle que tu es mortel et que tu ne sais pas où tu
    te réveilleras demain et d'un autre côté, comment refuser les plaisirs de la vie ?
    Mais bon, je suis toujours là pour en parler donc jusqu'ici, tout va bien * non y a pas de référence à La Haine *

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  8. Oui en effet j'ai adoré Propriété interdite... je vais lire ta critique pour voir ce que tu lui reproche car perso, ça a été un vrai choc émotionnel, esthétique, etc...


    Mais concernant Hostel 1, je ne suis pas le seul à le détester... et alors, vraiment, la métaphore du SIDA me parait pour le moins farfelue...lol

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  9. Euh, j'appelerais pas ça du tourisme sexuel mais disons que lorsque je voyage, les nuits sont plus longues que les journées. Ca m'est arrivé de partager des drogues douches avec des hongroises et
    suédoises mais rien de plus méchant !
    Toujours est il que lorsqu'une charmante étrangère propose de finir la soirée chez elle, y a un mélange d'excitation et de peur... Foutu film !

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  10. Je voulais écrire des drogues douces et pas des drogues douches ; quoi qu'on tient là peut-être un concept à explorer

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  11. Va voir le lien que j'ai mis sur FB concernant le film chroniqué dans Le Cercle... Je partage complétement l'opinion de Begaudeau (c'est une première !) et même je suis encore plus enthousiaste
    !!!

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  12. Le Cercle c'est l'émission critique ciné de Canal+

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  13. Tu peux les voir sur Canal+.fr ;-)

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  14. Propriété interdite ici :


    http://www.canalplus.fr/c-cinema/pid2959-c-emissions-cinema.html?vid=415565


     

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  15. Je le suis tout autant et même sans doute davantage encore...

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  16. Je viens de lire une interview d'Hélène Angel dans les Cahiers du cinéma... je crois bien que j'ai les Cahiers avec moi aussi ;-)

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  17. Je ne l'ai pas vu mais pour le coup, ils ne sont pas les seuls, Le 3ème volet a globalement reçu un très bon accueil critique... et tout particulièrement de la presse dite intello et de la presse
    spécialisée (Des Inrocks à Mad Movies...)

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  18. Plein de bloggeurs aussi, dont eelsoliver...

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  19. Ah, là, je suis surprise, je dois dire ne pas du tout du tout avoir aimé ce film, alors que le principe de base avait tout pour me séduire...


     


    (et je n'ai pas aimé le troisième "Twilight", qui est quand même le "moins pire" de la série, mais bon, de là à le considérer comme bon... O_O)

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  20. le cinéma taï à l'air d'avoir le vent en poupe à te lire!


    Va falloir sérieusement que je me penche dessus


     


     


    Ber

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