lundi 31 janvier 2011

Bound, d’Andy et Larry Wachowski (Etats-Unis, 1996)



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Note :
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Premier film des frères Wachowski (plus connus aujourd’hui pour leur saga « Matrix »), « Bound » nous raconte comment Violet, la maîtresse d’un dangereux mafieux, va tomber amoureuse de Corky,
une voleuse tout juste sortie de prison et installée dans l’appartement voisin… Ca tombe d’ailleurs plutôt bien, parce que Corky, c’est le genre lesbienne un peu butch et virile, qui fait des
travaux de plomberie chez elle et qui conduit un camion ! Enfin, « butch », il faut le dire un peu vite, tant les deux femmes conservent une aura féminine hyper développée et d’une très chaude
sensualité. D’ailleurs, des séquences un peu « hot », qui surfent sur la vague des films « porno soft » des 90’s initiée par « Basic Instinct », et une belle scène d’amour entre les deux femmes
rappellent combien le film a été difficile à produire à l’époque, au point que certains conseillaient aux Wachowski de remplacer Corky par un homme…

Si l’on est ainsi plutôt agréablement surpris par un traitement « positif » de l’homosexualité féminine ici (les deux femmes ont même le droit de continuer à vivre une fois que le générique de
fin débute !), on s’aperçoit bien vite que « Bound » recèle encore bien d’autres qualités… Si la faussement ingénue Violet cherche à s’émanciper en proposant à sa nouvelle maîtresse de s’enfuir
avec elle, elle l’invite surtout à le faire en dérobant au préalable une belle somme d’argent à son petit copain un brin psychopathe et à ses amis mafieux ! Le film bascule ainsi dans un thriller
brillamment teinté de film noir, que l’on savoure avec une délectation souvent jubilatoire. A la fois sombre et sexy, « Bound » nous entraîne avec lui dans une atmosphère léchée de polar
machiavélique, qui multiplie les habiles coups de théâtre, les scènes de tension au suspense souvent insoutenable et les jeux pervers entre les différents personnages, dont on ne saura bientôt
plus qui manipule qui…

Mais après la folie meurtrière et les bains de sang, c’est fort heureusement la « lesbienne attitude » qui triomphera de tout, laissant nos deux belles brunes lascives partir vivre leur amour
sous des cieux plus cléments… Un très bel échange de dialogues final vient réintégrer alors la romance hollywoodienne, simplement détournée par la notion de similarité des sexes : « Tu sais
quelle différence il y a entre toi et moi, Violet ? – Non. – Moi non plus ! » La fusion devient alors totale…



 



Mise en perspective :



- « Lesbiennes et tueuses » : des filles qui « en ont » !































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4 commentaires:

  1. Les frères Washowsky se sont clairement inspirés du chef d'oeuvre de Clouzot "Les diaboliques". Excellent thriller lesbien tout de même. 3/4

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  2. J'avais adoré ce film, pour moi c'est leur meilleur...

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  3. je l'ai revu récemment: un très bon thriller, et probablement, le ou l'un des meilleurs crus des frères Wachovsky.

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  4. Bah Matrix 1, 2, 3 & Speed Racer

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