mardi 4 janvier 2011

[Critique] Kidnappés, de Miguel Angel Vivas


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Kidnappés, de Miguel Angel Vivas (Espagne, 2010)



Sortie le 30 novembre 2011



Note :
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Sur un thème déjà vu et avec un scénario des plus minces, Miguel Angel Vivas signe un thriller psychologique exemplaire, d’un réalisme cru et brutal, où seule la mise en scène fait vivre un film
intensément cinématographique… Du grand art !

« Kidnappés » raconte en effet l’emménagement d’une famille bourgeoise dans une grande et belle maison, dont les trois membres (le père, la mère, la fille… Amen !) vont se retrouver très
soudainement pris en otages par trois hommes cagoulés et bien méchants, prêts à tout pour récupérer tout leur argent… Outre le principe de l’affrontement des trinités (le bien contre le mal ?),
c’est à une tension permanente et à une violence parfois inouïe que nous confronte ce film espagnol au rythme implacable et au suspense haletant !

Il faut dire que la réalisation possède un cachet certain, entre le réalisme crasse d’une image brute et sauvage et la langueur insupportable d’une temporalité quasiment « live », imposée par un
tournage en plans séquences ambitieux et pour la plupart parfaitement hallucinants… Même si la caméra ne s’arrête pas de tourner, les effets spéciaux et sanglants ne s’accumulent pas moins à
l’écran, parfois même jusque dans la dernière seconde d’un plan long ! On est bluffé également par l’utilisation du split screen, montrant deux plans séquences ayant lieu en même temps et
convergeant au final vers un seul et même plan dans un fondu des deux images absolument remarquable… La mise en scène en devient alors aussi belle que le spectacle qui nous est montré est atroce
: entre les cris, la torture et l’effusion de meurtres aussi gores que sordides, on en vient à se passionner pour la grâce et le miracle de cette maîtrise visuelle intransigeante et spectaculaire
!



 



Dans les épisodes précédents du jour du Saigneur...































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6 commentaires:

  1. jamais entendu parler. C'est vrai que le ptich refroidit direct mais tes remarques sur la réalisation me font frémir d'envie....


     


    ber

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  2. Je l'ai vu il y a plus d'un an donc je ne me souviens plus dans le détail mais je sais que ça m'avait mis en rogne.
    J'ai détesté la complaisance de la mise en scène à filmer la violence tout en étalant son brio.
    Je crois que tout film mettant en scène l'ultra violence doit avoir un point de vue ou une morale par rapport à elle, et si ma mémoire est bonne j'avais trouvé le film suffisant, auto-satisfait
    et très complaisant.
    Je crois qu'aucun film ne m'a mis en rogne comme ça depuis...
    Ah si, récemment La dame de fer !!!


     

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  3. Pas moraliste... Mais je crois que le cinéma doit aussi se coltiner à une morale surtout quand il traite de l'ultra violence.
    Un film comme Massacre à la tronçonneuse en est un brillant exemple en restant aujourd'hui encore tout aussi terrifiant sans ne jamais rien montrer.
    The Human Centipede aussi... dans la rigueur de sa mise en scène et son humour noir..
    Ou Territoires... Captifs etc... tous des films ultra violents, traitant de la torture avec un point de vue sans ambiguïté.
    Là ça jouit de sa propre violence et ça oriente son scénar dans des détours improbables pour justifier d'y ajouter de la violence, juste pour le plaisir.
    J'appelle ça des films sadistes pour spectateurs masochistes lol


    Et c'est tellement roublard !

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  4. "De telles Merveilles" comme tu y vas...lol
    Et ça n'a rien à voir avec le sadisme ou le masochisme, c'est un problème de mise en scène.

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  5. Sympa, je ne peux pas blairer ce type...

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