[Mini critique] L.A. Zombie, de Bruce LaBruce

L.A. Zombie, de Bruce LaBruce (Allemagne, 2010)

Sortie le 7 décembre 2011

Note :

Quand un jeune et beau surfeur prend en stop un drôle de zombie couleur schtroumpf tout juste sorti des fonds marins, on se dit qu’il devrait quand même se méfier un peu… pourtant, c’est grâce à
lui qu’il va ressusciter après un terrible accident de la route ! Le zombie à dents de lait de mammouth (!) lui défonce en effet littéralement sa plaie béante au cœur à grand coup de bite
(bonjour la métaphore… oui, il la lui met fort sa métaphore !) Au gré du film, le zombie aux multiples apparences ressuscite ainsi généreusement les voyous et autres clochards défunts de la
dépravée Los Angeles : reconnaissants, certains lui offrent alors leurs bouches et autres orifices intimes en remerciement, cela va de soi… Avec ce film complètement hors norme, Bruce LaBruce
s’essaie au porno gore et interroge mine de rien les limites du cinéma : entre film de genre amateur et underground à tendance queer ou SM, « L.A. Zombie » assume ses dérives « arty » (-ficielles
?), notamment à travers ces hectolitres d’éjaculations sanglantes que le « blue » zombie déverse sur les cadavres qu’il se tape, dessinant sur eux des zébrures et autres mouchetures très
tendances… Le cinéaste borderline entraîne avec lui l’acteur porno François Sagat, qui, après un passage remarqué chez Christophe Honoré, poursuit sa reconversion dans le cinéma
d’auteur, finalement tout aussi masturbatoire que son univers d’origine… Une vraie curiosité, à ne pas mettre devant tous les yeux cependant.

Perspectives :

- Homme au bain, de Christophe Honoré (France, 2010)

- A Serbian film, de Srdjan Spasojevic (Serbie, 2009)