vendredi 21 janvier 2011

Au-delà, de Clint Eastwood (Etats-Unis, 2011)



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Note :
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Depuis que Clint Eastwood nous a livré son merveilleux « film testament » voilà deux ans avec « Gran Torino », on peut se demander – et peut-être qu’il se pose lui aussi la question – s’il
pourrait raisonnablement faire encore mieux et aller « au-delà »… Malgré son titre, ce n’est malheureusement pas avec ce nouvel opus qu’il y parvient, même si ce film tournant autour de la mort
n’a rien non plus de honteux !

D’ailleurs, avec un sujet aussi casse-gueule (les esprits, la vie après la mort, tout ça…), on aurait pu s’attendre au pire… Mais comme toujours, Eastwood s’en tire avec classe, en privilégiant
une mise en scène et un scénario plutôt simples et sobres (malgré l’agitation du monde qu’il décrit, à commencer par un tsunami !), et surtout en se permettant de nombreuses scènes de comédie ou
de romantisme au milieu de tous ces êtres brisés par la mort d’un être cher et rongés par la solitude… En nous présentant trois personnages aux destins parallèles, qui finiront bien sûr par
s'entrecroiser à la fin du film, il prend son temps et nous laisse nous attacher tranquillement à ses « créatures ». Outre un petit garçon renfermé profondément marqué par la mort brutale de son
frère jumeau et un homme (Matt Damon) écrasé par un don qu’il rejette comme une malédiction (celui de pouvoir communiquer avec les morts), on retrouve avec un grand étonnement Cécile de France en
journaliste évoluant dans les bureaux de France Télévision (!), profondément perturbée quant à elle par l’EMI (Expérience de Mort Imminente) qu’elle a subi en pleine catastrophe humanitaire… Sa
seule présence chez Eastwood relève d’un improbable que l’on peut qualifier de « fun » !

Si l’on peut regretter un final appuyé et maladroitement mélodramatique (mais un mélodrame à la Marc Lévy plutôt qu’à la façon si subtile d’un « Sur la route de Madison »), on savoure cependant «
Au-delà » avec un certain plaisir, comme la douceur réconfortante qu’il se propose d’être… On n’y trouvera donc nulle révélation grandiloquente sur la mort et ses suites, peut-être fort
heureusement d’ailleurs, mais avant tout des personnages touchants, émouvants, qui essaient de poursuivre leur existence du mieux qu’ils peuvent, en dépit de son aboutissement fatalement
mortifère…



 



Mise en perspective :



- Invictus, de Clint Eastwood (Etats-Unis, 2010)



- L'expérience interdite































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10 commentaires:

  1. D'accord avec toi. C'est raté, tout simplement. Dommage !

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  2. Le dernier Clint Eastwood ne me tente pas du tout. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les critiques sont mitigées...

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  3. Toujours pas vu mais je dois avouer que plus les critiques sont partagées plus les films m'intéressent.

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  4. Quelle déception énorme !... Ce dernier film est sans conteste dans ses plus mauvais film, pas un navet mais un ratage sans aucun doute. Mais avec ce film il semble que Clint n'est pas su nous
    emmener là où il le voulait. On s'ennuie ferme, jamais le film approfondie son propos ; ça reste en surface. A part les scènes avec Bryce Dallas Howard et l'enfant on ne peut pas dire qu'on soit
    ému. Lorsqu'arrive la fin on se dit tout ça pour ça, une comédie dramatique mais avant tout sentimentale... Bien des méandres pour un thème jamais assez dense. Dommage. 1/4

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  5. Tu es bien gentil. J'ai trouvé le film effroyablement raté et j'avais j'honte d'être dans la salle pour le regarder. La partie française est incroyablement mauvaise (les propos tenus sur
    Mitterrand sont ridicules, des dizaines de livres nous révèlent déjà tout de ses côtés sombres, etc...), le scénario est d'une miévrerie insoutenable, la mise en scène est bourrée de tics et sans
    éclats, la fin est d'un ridicule consommé, le montage n'est pas maîtrisé (2 heures pour quoi ?).

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  6. Je te trouve bien gentil moi aussi... Au mieux, il n'y a qu'un tiers du film à garder, celui concernant le jeune Marcus. Les scènes françaises sont grotesques et les dons de Matt Damon pas
    crédibles du tout... Au-delà n'est ni plus ni moins qu'un film habité de vide.

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  7. Firefox, la relève, Créance de sang, et... Au-delà. Hélas.

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  8. J'ai également trouvé que la fin était pitoyable. Et le film m'a globalement déçu : trop de grosses ficelles, je n'ai aps retrouvé la sensibilité d'Eastwood...

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  9. Tiens ! j'avais pensé que tu aurais assassiné le film plus que cela. Pure intuition erronée. J'ai trouvé le film raté mais comme toi, il ne m'a pas empêché de passer un moment raisonnablement
    agréable. Paradoxe ?

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  10. c'est peut-être l'effet clint qui nous a hypnotisé... ;)

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