samedi 15 janvier 2011

The Green Hornet (Le Frelon vert) 3D, de Michel Gondry (Etats-Unis, 2011)



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Note :
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Contrairement aux apparences, “The Green Hornet” n’appartient pas à la mouvance des « comics » américains traditionnels (ces bandes dessinées de superhéros genre « Superman », « Spiderman »  ou « Extragirl »), pour la simple raison, d’abord, qu’il s’agit à la base…
d’un feuilleton radiophonique des années 1940 ! C’est ensuite devenu une série TV culte des années 60, qui a révélé Bruce Lee dans le rôle de Kato, le fidèle et surtout nécessaire acolyte du
Frelon vert… Après de nombreuses tentatives avortées, voici donc le film, étonnamment réalisé par le français débrouillard Michel Gondry !

Autre caractéristique peu commune aux histoires de superhéros, le Frelon vert n’a pas de super pouvoirs et n’a décidément rien d’un surhomme… A travers sa condition de fils à papa qui n’en branle
pas une rame et qui ne pense qu’à faire la fiesta, on pourrait même l’assimiler à un looser complet ! Heureusement, il découvre à la mort de son père que celui qui lui prépare tous les matins son
si délicieux café dans sa résidence bourgeoise n’est autre qu’un majordome ingénieux et plein de ressources, expert qui plus est en arts martiaux : le dénommé Kato. C’est grâce à ce dernier que
les deux hommes se transforment en justiciers masqués, moins d’ailleurs pour sauver le monde que pour le fun et la célébrité ! Il y a donc chez le Frelon vert ce qui manquait tant aux héros
habituels : l’arrogance et un ego surdimensionné !

Le film est un mélange sympa et réussi d’action musclée et de comédie loufoque. Le tout est rythmé et plein d’allant, même si l’on peut regretter certaines longueurs et surtout un côté parfois
répétitif… L’humour, à la fois simple et décontracté, passe parfaitement, en grande partie grâce à la spontanéité des acteurs principaux (Seth Rogen, Jay Chou) et d’un méchant tout autant mégalo
que rigolo (Christoph Waltz). La mise en scène, souvent inventive, permet quelques effets visuels plutôt chouettes, dans un mixe agréable de rétro et de moderne. Il y a dans ce « Frelon vert » un
côté artisanal et bricolé, notamment à travers le personnage de Kato et ses inventions incroyables, qui permet alors de retrouver la patte du cinéaste Michel Gondry, loin d’être écrasé par ce qui
aurait pu ressembler à une grosse machine sans âme…

On note finalement la modestie et le côté pas prise de tête de l’ensemble, qui lorgne très largement vers le divertissement pur. Un choix parfaitement assumé par le réalisateur lui-même, qui
avoue avoir voulu faire plaisir à son propre fils en acceptant ce projet : "C'était une façon de me faire pardonner auprès de mon fils, que j'ai un peu abandonné lorsque j'ai quitté la France
pour habiter à Los Angeles il y a dix ans. Ce film est pour lui."

On regrette quand même que le scénario demeure très (trop ?) simple pour du Gondry et que la relation entre les deux personnages ne soient pas teintées d’un peu plus d’ambiguïté, par exemple… Si
l’on comprend que le Frelon n’aurait rien contre quelques rapports plus chaleureux avec son petit Kato de temps en temps, on observe que ce dernier reste toujours sur la défensive. Du coup,
comment expliquer leur union ? Car si le Frelon a besoin de Kato pour être ce qu’il est, il n’a rien d’autre à offrir à Kato que catastrophe sur catastrophe : c’est très clairement un « boulet »
! Quelles sont donc les motivations de Kato pour rester avec cet être lourdingue et décérébré, alors même qu’il pourrait largement réussir tout seul ? Mystère…

Notons enfin au générique la présence « éclair » mais bienvenue du revenant Edward Furlong, le plus cool et le plus mignon des John Connor (en son temps, en tout cas, dans « Terminator 2 »), que
l’on n’avait pas revu depuis bien longtemps et qui n’a malheureusement pas l’air d’avoir très bien vieilli…

Reste aussi le problème majeur du film : sa version en 3D, imposée notamment dans toutes les salles parisiennes ! Outre étirer les yeux dans tous les sens, donner des migraines abominables et
soutirer un peu plus d'argent au spectateur, le procédé ne semble en outre pas du tout adapté au film, dont la réalisation et le montage sont parfois trop nerveux pour être supportés en relief,
sans compter qu’une séquence toute en « split screens » démultipliés à l’image démontre que cet effet de style d’habitude si palpitant devient une aberration en vision stéréoscopique !



 



Mise en perspective :



- L’épine dans le cœur, de Michel Gondry (France, 2010)































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9 commentaires:

  1. Toujous pas vu mais j'aime beaucoup la série, et Gondry est un bon réalisateur. Alors, pourquoi pas...

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  2. Il me tente vraiment beaucoup lui...

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  3. La mise en scène est pleine de trouvailles, le scénario offre moins de surprises ; pourquoi ce clash entre Kato et le Frelon ?! Pas très fidèle à l'originel et surtout ça ne donne qu'une baisse
    de régime dans le rythme du film. Cependant quel plaisir avec un Seth Rogen qui est déchainé et un Christopher Waltz tout aussi amusé que nous. La 3D est un ratage complet, aucune scène ne mérite
    vraiment cette technique... Mais ça reste un gadget oui inutile mais qui n'enlève rien à ce film fun où action et humour font un mélange parfait. 3/4

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  4. Juste une précision pour Phil Siné... Non Le Frelon Vert n'est pas aussi immature mais un vrai businessman plutôt sérieux... Comme Kato qui n'est pas jaloux dans la série mais reste plus ou moins
    à sa place...

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  5. Pourtant la bande-annonce avait l'air assez fun. Je crois que je vais aller le voir quand même, surtout qu'il n'est pas trop mal noté sur Allociné. :)
    Ca doit pas être si nul que ca, c'est un film de divertissement rien de plus je pense.

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  6. Je suis allé le voir ce soir, et j'ai bien aimé :)
    Cest sur que le scénario n'est pas hyper original, mais c'est un bon divertissement, avec de jolis effets et surtout c'est bourré d'humour.

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  7. Oui je l'ai vu en 3D, mais ca ne m'a pas gêné plus que ca, pourquoi ?

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  8. L'arrogance et un ego surdimensionné qui manqueraient aux héros habituels? Pas à Iron Man en tout cas, tu ne le connaissais peut-être pas encore? ;) Ah mais j'aimerais bien le voir enfin un jour,
    ce Frelon vert, ça a l'air fun. Et la série avec Bruce Lee aussi, parce que Bruce Lee !

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  9. eh non, jamais vu l'homme fer à repasser !

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