samedi 3 mars 2012

[Critique] John Carter (3D), de Andrew Stanton



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(Etats-Unis, 2012)



Sortie le 7 mars 2012




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Pour ceux qui seraient étonnés par le contexte historique de Guerre de Sécession de cette aventure de science-fiction sur Mars (!) d’un ancien soldat sans doute un peu fou (rendant toute cette
histoire comme une projection probable de ses seuls fantasmes) et nommé comme un docteur célèbre du Cook County de Chicago (héhé…), sachez en fait qu’il s’agit d’une adaptation d’une saga de SF
littéraire écrite par le romancier Edgar Rice Burroughs et dont le premier volume (« La princesse de Mars », sur lequel se base le scénario de ce film promis à une longue série en cas de succès)
est paru il y a un siècle en 1912 ! Ceci explique donc cela…

Je n’ai pour ma part pas lu le texte originel, mais j’ose espérer que la matière y était plus féconde et surtout que les personnages y étaient mieux caractérisés que dans ce film plutôt inepte
dans son ensemble… La psychologie des héros y est ainsi à peine esquissée, rendant impossible toute identification ou empathie de la part du spectateur, et le récit semble réduit à deux ou trois
enjeux vite expédiés et vite oubliés au profit de la création d’un univers fantastique richement pourvu de décors grandioses, de créatures étranges et d’effets spéciaux délirants… Et c’est bien
là l’erreur d’Andrew Stanton, dont le souhait le plus cher était sans doute de créer une nouvelle saga culte à la « Star Wars » : sauf que George Lucas a toujours apporté un soin extrême à son histoire et à son
scénario, et pas simplement à l’aspect purement visuel de ses films !

Côté graphique, justement, si les amateurs devraient pouvoir s’en prendre plein la vue, qu’ils ne comptent cependant pas sur la 3D pour apporter une véritable valeur ajoutée à ce « John Carter »
sans relief… Pour un budget pharaonique de 250 millions de dollars, on aurait pu s’attendre en outre à un vrai choc visuel ou à des effets spéciaux tous aussi parfaits les uns que les autres. Or,
ce n’est pas toujours le cas, tant l’atmosphère générale du film a déjà mille fois été vue dans de nombreux films du cinéma de SF ou d’heroic fantasy, et tant certains trucages paraissent
étrangement approximatifs : on pense notamment à la façon de bondir du héros sur le sol de la planète Mars, un peu aléatoire et surtout très ridicule !































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5 commentaires:

  1. Aïe, confirmation de ce que la bande-annonce laissait supposer. Je passerai donc mon chemin.

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  2. sauf que George Lucas a toujours apporté un soin extrême à son histoire et à son scénario, et pas simplement à l’aspect purement visuel de ses films !


     Mouais. Pas certain que ce soit vrai pour les six films. La récente ressortie tend même à le confirmer.


    Sinon, j'ai trouvé ce film sympathique bien qu"anecdotique...

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  3. papa tango charlie11 mars 2012 à 01:28

    Moi j'ai trouvé pas si mal que ça, c'est un divertissement honnête. Son plus grand handicap est la trop forte empreinte de disney, qui se sent dans les personnages et une histoire trop lissée,
    alors qu'un peu plus de violence et de trash aurait bien pimenté le tout. On retrouve les mêmes défaut que pour Prince of Persia. 


    Je soupçonne dans ta critique sévère un peu de jalousie envers ce héros si beau et perspicace, na! ;p

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  4. Déçu, entre un scénario cousu de fil blanc et un acteur principal fade on regarde ce film sans déplaisir mais sans extase non plus... 1/4

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  5. eh ben moi c'était même avec déplaisir ! :)

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