jeudi 29 mars 2012

[Carte blanche] Drowned World Tour, de Madonna (vu par E.V.)


madonna_drowned_world_tour.jpgTournée
mondiale (9 juin - 15 septembre 2001)



A l'occasion de la sortie de son nouvel album "MDNA", passez une semaine complètement MADonna sur le blog de Phil Siné ! Chaque show de la "Queen of the pop"
étant comme un blockbuster cinématographique en live, l'intrépide E.V., sujet de la Reine et fan du prince, se souvient pour vous de son premier concert de Madonna au cours de la tournée du
"Drowned World Tour"...



La tournée du monde englouti

Un immense « M » - celui de Majesté ? - apparaît sur l'écran central tandis que la superstructure d'écrans et de projecteurs monte au ciel au son des premières notes de la chanson éponyme,
laissant apparaître la silhouette évanescente de la chanteuse, d'abord simple ombre née pour contrer le jour des projecteurs et, à mesure que le spectacle avance, leur faire concurrence.
Telle est l'entrée sur scène de Madonna pour son Drowned World Tour : d'une sobriété qui ne lui ressemble pas. La voix est assurée  lorsqu'elle entame ce morceau intimiste, écrit à
la naissance de sa fille Lourdes. Drôle de choix que cette ballade vaporeuse et mélancolique pour commencer ce show incroyablement rôdé. Celui du cœur sans aucun doute, de quoi créer une intimité
incroyable, en ouverture, et laisser penser au collégien (moi) qu'il se trouve en tête à tête avec la chanteuse – tout suffocant qu'il était, noyé dans la fosse d'un Bercy surchauffé en ce jour
de juin 2001.

Première rencontre avec Madonna qui invite son public à célébrer avec elle la musique qui fait se rassembler la bourgeoisie et les rebelles.

Cinq tableaux composent ce spectacle dont le souvenir vivace fait encore éclore des étoiles dans mes yeux. Madonna - caméléon qui se réinvente en empruntant les divers chemins ouverts dans les
albums Ray of light et Music. Le mot « piste » employé pour désigner les morceaux d'un album prend ici tout son sens : je passe en effet (et Madonna avec moi) de la piste de
danse/transe à la piste sableuse d'un Don't tell me. Du rock punk (guitares saturées et crête rose), au manga en passant par  le Grand Ouest et l'Amérique latine de Don't cry
for me Argentina
. La Reine nous fait visiter son royaume. Elle est une blonde en kilt destroy (image et préfiguration de ce qu'est, et sera son mariage avec Guy), une geisha volante et une
cow girl, tour à tour ou tout à la fois. Lors de cette tournée, Madonna franchit le cap des années 2000 en faisant voler son chapeau dans une sublime chorégraphie de western pop.

Le concert s'achève sur une rétrospective imagée et syncopée des mille visages qu'elle a empruntés jusqu'alors. Music résonne comme un hymne avant qu'elle ne quitte la scène lâchant un «
thank you, good night » qui claque comme un ultime coup de fouet à mes oreilles à sa cause acquises et aujourd'hui ravies de découvrir MDNA. Adn addictif de la Reine qui chante encore,
dans les ruines de ce monde englouti.



 



Perspectives :



- Recherche Susan désespérément, de Susan Seidelman



- I'm Going to Tell You a Secret, de Jonas Åkerlund































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3 commentaires:

  1. oooh ! quel vibrant hommage à cette tournée formidable... j'en ai les larmes à l'oeil ! (le seul qui me reste encore...)

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  2. C'est tellement beau...

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  3. c'est vrai mon pioupiou, E.V. sait nous faire vibrer à travers ses mots sensibles... qu'il en soit encore remercié ! :)

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