mardi 20 mars 2012

[Critique] 30 beats, d’Alexis Lloyd



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(France, Etats-Unis, 2012)



Sortie le 21 mars 2012




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Comme j’avais été assez stupide pour demander à l’agent d’accueil d’un cinéma une place pour « Cinquante cinquante » à l’époque de sa sortie (il a mis environ 3 minutes à comprendre que je
voulais en réalité voir « Fifty fifty »… bref ! « 50 / 50 » en d’autres termes !), cela ne m’a visiblement pas servi de leçon pour comprendre les
subtilités de la langue anglaise puisque je continue à dire aujourd’hui à mon entourage que j’ai vu « Trente beats » au cinéma la semaine dernière… Pourtant, il n’y a pas l’ombre d’une bite dans
le premier film d’Alexis Lloyd, ce que l’on pourra d’ailleurs trouvé fort dommage dans un film intégralement dédié à l’amour !

En réalité, les « 30 beats » du titre sont là pour faire comprendre la notion de rythme et de tempo du langage amoureux et des relations intimes. Le réalisateur prétend d’ailleurs que l’amour a
lieu en trois temps, et comme il met en scène dix histoires « d’amour » dans son film, vous aurez donc bien les 10 x 3 = 30 beats promis par le titre… S’inspirant vaguement de « La ronde » (la
pièce d’Arthur Schnitzler adaptée notamment au cinéma par Marcel Ophüls), le film emboîte ainsi ces dix histoires comme dix petits courts métrages, avec pour chaque récit l’un des deux
protagonistes de l’histoire précédente… vous suivez ?

A voir, ce n’est pas désagréable et même parfois plutôt charmant, bien aidé cependant par la plastique de certains acteurs et certaines actrices, qui devrait sans doute contenter chaque
spectateur de « 30 beats », craquant pour l’une ou pour l’autre en fonction de ses propres canons physiques… Mais dans l’ensemble, avouons que le film ne casse pas trois bites à un castor, pas
même sa queue plate et ramollie, tant il accumule les banalités et les conventions… Trop de légèreté rend au final ce film à sketchs des plus naïf, sans compter que son manque d’audace à montrer
les amours modernes, déviants et multi-sexuels, finit par le rendre bien trop sage et presque vieillot…































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