dimanche 29 janvier 2012

[Critique] Mother’s Day, de Darren Lynn Bousman


jour du saigneur



Mother’s Day, de Darren Lynn Bousman



(Etats-Unis, 2010)



Note :
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"Le Jour du Saigneur" fête sa 50ème !

Réalisateur de plusieurs films de genre (dont les opus 2, 3 et 4 de la saga « Saw »), Darren Lynn Bousman livre avec « Mother’s Day » un long métrage à l’inventivité et à l’efficacité vraiment
surprenantes, quelque part entre le « survival » et le film d’intrusion… Remake d’un film de Charles Kaufman, la version de Bousman a visiblement l’intelligence de s’en éloigner largement pour
mieux en réinventer l’histoire, l’atmosphère et les perspectives.

Tout commence assez classiquement, avec l’intrusion dans une maison où quelques amis font la fête d’une bande de
mother s day
trois frères en cavale après un braquage qui a mal
tourné, laissant l’un d’eux gravement blessé. Croyant retrouver leur mère et leur sœur dans la maisonnée, ils s’aperçoivent en réalité que le lieu a été vendu à de nouveaux propriétaires…
Heureusement, leur maman ne va pas tarder à venir les rejoindre, histoire de remettre un peu d’ordre à tout ça !

Si le déroulé et les enjeux du scénario ne sont pas forcément follement originaux (prise en otages, recherche d’argent, tentatives d’évasion…), « Mother’s Day » se révèle surtout dans toute une
ribambelle de séquences d’anthologie, entre sadisme et horreur pure, qui rendent le film parfaitement réjouissant ! Entre deux filles à qui l’on dit qu’on laissera la vie sauve à celle qui tuera
l’autre la première ou deux « amis » sommés de s’affronter pour qu’on envoie la femme du perdant dépuceler l’un des criminels, Bousman joue sur une certaine tension psychologique, sans oublier
pour autant quelques situations extrêmes et excessives comme on les aime dans la série B ou le « torture porn » : entre un homme rendu sourd qui tue sa femme par erreur (faut dire qu’elle avait
pas à le surprendre par derrière non plus !) et des effets gore bien dégueulasses (une tête explosée, une main fracassée à la boule de billard, une épaule embrochée, une attaque au fusil à
clous…), le film ne nous laisse décidément pas une seconde de repos dans un joyeux jeu de massacres et de trahisons ininterrompu et toujours rondement mené !

Mais si l’on prend vraiment son pied à travers cette histoire qui commence par la fin (ce qu’on mettra d’ailleurs longtemps à comprendre…) et qui surprend par ses excès totalement décontractés du
gland, on est aussi bien surpris par la tête d’affiche du casting ! Rebecca « La main sur le berceau » De Mornay interprète en effet à merveille cette mère hyper possessive avec ses enfants et si
attentionnée avec tout le monde, sauf lorsqu’on lui désobéit ou que l’on se comporte mal, auquel cas elle ne recule alors devant rien… Son jeu paradoxal entre maman gâteau sirupeuse (au sens
propre, puisqu’elle va même jusqu’à faire un bon gâteau au chocolat à ses victimes) et chef de bande cruelle et carnassière est tout bonnement délicieux : « Mother’s day » est comme son titre
l’indique une vraie fête de mère… et même d’une mère tout à fait spéciale !































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2 commentaires:

  1. Pour moi, un simple mix de "la dernière maison sur la gauche" et de "funny games". Rien de neuf sous le soleil mais une Rebbeca bluffante, ça je n'en disconvient pas!


     


    ber

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  2. scénaristiquement, ce n'est en effet pas forcément bien nouveau, mais il y a quelque chose dans le ton, dans la forme, dans les situations, qui m'a vraiment émoustillé ! :)

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