samedi 21 janvier 2012

[Critique] Trust, de David Schwimmer



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Trust, de David Schwimmer



(Etats-Unis, 2010)



Sortie le 18 janvier 2012



Note :
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Avec « Trust », David Schwimmer (oui oui, le même qui interprétait Ross de « Ross et Rachel » dans la série « Friends » !) propose comme cinéaste un film au sujet délicat et un peu casse-gueule,
qui aurait tôt fait de sombrer dans le film à thèse ou à charge à la morale un peu simpliste et puante… Pourtant, en abordant le thème de la pédophilie à travers le personnage d’une jeune fille
de 14 ans qui se fait violer par un prédateur sexuel rencontré sur internet, il fait preuve d’une grande retenue et réussit un film intéressant qui pourra susciter un important débat pour peu
qu’il soit vu en famille. Il faut dire que le problème des violences sexuelles demeure une vraie préoccupation personnelle pour l’acteur-réalisateur, tant il s’est déjà investi dans cette lutte,
notamment par le biais de son engagement pour la « Rape Foundation »…

Alors bien sûr, « Trust » vacille parfois au gré de quelques maladresses, principalement à cause d’un style parfois trop démonstratif, de dialogues trop explicatifs ou de séquences un peu « too
much » histoire de « muscler » un peu le film (par exemple la scène où le père pète complètement les plombs en frappant un père de famille qu’il prend pour un pervers)… Mais on est surpris par la
subtilité avec laquelle opère le scénario pour nos orienter principalement vers la famille plutôt que vers la recherche purement policière du coupable. La façon dont le viol de la jeune fille
bouleverse du tout au tout l’équilibre du cercle familial est ainsi brillamment montrée ! Quant au désordre psychologique de la victime, que l’on voit doucement évoluer au fil du long métrage, il
est immensément juste et effrayant : même après l’acte fatidique, elle croit notamment toujours à la pureté des sentiments qui l’unit à son bourreau, perversion suprême de la fragilité de
l’esprit humain – et particulièrement des jeunes et tendres esprits, toujours prêts à croire les belles promesses qu’on peut leur faire…































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2 commentaires:

  1. Encore une critique positive sur "Trust", j'en suis ravi ! J'aime beaucoup le fait que Schwimmer se soit vraiment attardé sur l'après et sur les répercutions du viol plutôt que de s'étendre sur
    l'avant et les principes de la manipulation. Ca évite notamment au film d'en faire des tonnes dans le démonstratif et la critique d'internet, car finalement cette manipulation est
    (malheureusement) assez simple.

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  2. Je pense exactement l'inverse...
    Le film a le mérite d'être culotté et frontal dans sa première partie et il se noie dans des torrents de sucre et de larmiche dans sa deuxième partie. Et c'est justement cette deuxième partie qui
    est super lourdingue sur la prévention internet, le rôle de la famille blabla... Pour moi un film raté et très con.

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