mardi 3 janvier 2012

[P.S. # 10] The Impossible / Royal Affair / L’âge atomique


Aujourd’hui dans les « Post Scriptum de Phil Siné », l’impossible défie l’entendement, un médecin des Lumières défie tout un royaume et deux jeunes gens défient la vie !


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Royal Affair, de Nikolaj
Arcel

(Danemark, 2012)
Sortie le 21 novembre 2012




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Tout autant « Royal Affair » que « Love Affair », le film de Nikolaj Arcel embrasse avec fougue et ampleur tout un pan de l’histoire danoise, déterminante dans la diffusion des idées des «
philosophes des Lumières » dans ce pays et dans le basculement de la royauté… Quand on nous montre que l’origine de ce type de transformation majeure n’est peut-être qu’une vulgaire histoire
de cul d’amour, cela permet de relativiser sur la « grandeur » de l’Histoire… D’ailleurs le film sait se faire joueur, notamment grâce à
l’interprétation assez savoureuse de Mikkel Boe Folsgaard dans le rôle du roi Christian VII. La mise en scène est joliment fluide, la photographie sublime et Mads Mikkelsen fait une fois encore
un sans faute… Alors qu’importe les quelques passages à vide, « Royal Affair » nous emporte avec une vraie conviction !


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The Impossible, de Juan Antonio
Bayona

(Etats-Unis, Espagne, 2012)
Sortie le 21 novembre 2012




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« L’impossible » du titre représente certainement ce qui dépasse l’entendement humain, comme ce tsunami du 26 décembre 2004 en Thaïlande, vécu ici du point de vue d’une famille de bourgeois
américains néo-coloniaux… La reconstitution de la catastrophe est impeccablement rendue, comme elle pouvait d’ailleurs l’être dans l’« Au-delà » de Clint Eastwood. Le problème du film vient de tout ce qui suit : cette quête
dans les décombres et la désolation de cette famille séparée par le terrible événement, avec toujours la question de savoir si l’autre a survécu… C’est tire-larmes au possible, les artifices du
mélo sont visibles de partout, jusqu’à cette scène de retrouvailles finale au suspense complètement boursouflé ! La mise en scène de Bayona est certes maîtrisée et souvent impressionnante, mais
elle demeure au service d’une histoire archi-convenue et américano-centrée, qui n’adopte par exemple jamais le point de vue des « autochtones »… Reste Ewan McGregor et Naomie Watts, tous les deux
formidables !


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L’âge atomique, d’Helena
Klotz

(France, 2012)
Sortie le 28 novembre 2012




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La vision de « L’âge atomique » est une expérience réellement fascinante. Les errances de ces deux jeunes gens à travers la nuit, depuis le RER et les boîtes de nuit jusqu’à une mystérieuse
forêt, nous plongent dès les premières minutes dans une hypnose belle et douce. Comme une forme de dialogue philosophique contemporain, le film évoque la jeunesse, la sexualité, le désir, la
marchandisation des êtres, la vie, la mort, la mélancolie… le tout enrichi par de nombreuses références, notamment à la poésie romantique ou au cinéma. On est impressionné par une mise en scène
qui évoque Bresson, mais avec aussi une certaine douceur… On aime aussi les jeunes acteurs, tendres et attachants : Elliott Paquet et Dominik Wojcik, mais aussi Niels Schneider, que l’on avait découvert chez Xavier Dolan































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2 commentaires:

  1. Bonjour Phil Ciné, j'ai personnellement beaucoup aimé A Royal Affair. Mads est craquant tout plein en amoureux, cela lui va bien. Je trouve dommage que ce film n'ait pas plus de retentissement.
    Bonne journée.

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  2. Ah oui, tout pareil que toi pour Royal Affair où j'ai particulièrement aimé le personnage de Christian VII. Il n'était pas du tout comme je pensais d'après la bande-annonce et je l'ai trouvé
    carrément génial à sa façon... 

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