lundi 23 janvier 2012

[Critique] Jack Frost, de Michael Cooney


jack_frost.jpg(Etats-Unis, 1996)



Le Jour du Saigneur # 96 : Spécial Noël !




star.gif


Film d’horreur à la fois volontairement et involontairement drôle, « Jack Frost » est l’archétype de la série B foireuse assez nulle et improbable, mais que l’on regarde avec bienveillance et
même parfois le sourire aux lèvres… C’est les fêtes de Noël sous la neige, il y a du sapin et de la bonne boule de fête dans le petit village de bouseux où l’action a lieu, et il se trouve que
Jack Frost, serial killer enfin arrêté et que l’on s’apprête à exécuter, est victime d’un accident de la route pendant qu’on le transfère dans la prison où il doit mourir. Exposé à une substance
destinée à d’étranges expériences scientifiques, on le croit mort… mais il est en réalité devenu le maître de la glace, capable de fondre et de se geler à volonté sous la forme d’un bonhomme de
neige lubrique et sanguinaire…

Avec un pitch aussi fun, « Jack Frost » parvient assez régulièrement à ses fins : faire rire son spectateur ! Bien sûr, tout est assez balourd et appuyé, avec un humour bien gras, des vannes au
raz des pâquerettes et des personnages jour du saigneurhyper-caricaturaux, mais certaines séquences
restent tout de même bien délire ! Quand Jack se reconstitue en bonhomme de neige dans la baignoire où une jeune fille prend son bain et qu’il finit par la violer à l’aide de sa « carotte » (ce
qui n’a rien d’une métaphore puisqu’il s’agit de la carotte qui figure d’habitude son nez), on devrait sans doute être affligé, mais le tout est tellement réjouissant que le film en devient
carrément kiffant… La scène où les « héros » se mettent à attaquer Jack avec des sèches cheveux vaut également son pesant de cacahuètes et mériterait une bonne place dans une anthologie du «
cinéma bis » !

L’amateur d’horreur devrait lui aussi trouver son compte dans le long métrage, dans la mesure où « Jack Frost » possède son lot de meurtres bien gores et souvent très originaux. L’inventivité du
bonhomme de neige serial killer pour assassiner ses victimes se révèle d’ailleurs souvent plutôt réjouissante ! Le décalage constant du film le sauve bien sûr du naufrage qu’il aurait pu être si
le ton graveleux ou le rythme un peu systématique ou répétitif avait dominé… Mais l’on a finalement beaucoup d’indulgence pour cet assemblage très potache et absurde qui ne peut qu’animer avec
délices une soirée un peu morne… Un pur « plaisir coupable », en somme !































  • Plus










3 commentaires:

  1. Un de mes nanars préférés par son histoire débile et ses scènes...débiles.


    Et puis l'utilisation de l'antigel à la fin veaut son pesant de cacahuètes^^

    RépondreSupprimer
  2. Ma vie a basculé depuis que j'ai vu Jack Frost... ;) Sinon, je confirme, à voir en soirée pour bien se marrer !

    RépondreSupprimer
  3. C'est surtout que je me souviens très bien de la soirée où j'ai vu ce film avec des copains il y a quelques années, et que certains continuent à me sortir des répliques du film... "Basculé" est
    un peu éxagéré en effet ! ;)

    RépondreSupprimer