mardi 17 janvier 2012

[P.S. # 12] Ernest et Célestine / Les bêtes du sud sauvage / Jours de pêche en Patagonie


En un clin d’œil, Phil Siné vous livre dans ses « P.S. » ses « Pastilles Sinéphiles », soit les films qu’il voit et dont il a envie de vous parler, mais sur lesquels il n’a pas trop le temps de
s’étaler, comme il le fait par exemple sur « Main dans la main » ou «
L’odyssée de Pi », qui sortent mercredi !


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Ernest et Célestine,
de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

(France, Belgique, Luxembourg, 2012)
Sortie le 12 décembre 2012




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Dans le tout-venant du film d’animation, le francophone « Ernest et Célestine » se démarque tout de suite par son charme parfaitement atemporel et personnel. Le coup de crayon des albums de
Gabrielle Vincent (qui ont bercé nos enfances nourries à l’Ecole des Loisirs) est ici joliment retranscrit, et sa mise en mouvement est d’une douceur et d’une fluidité pleine de poésie… Certes,
la simplicité du scénario (signé tout de même Daniel Pennac !) nous rappelle que le film s’adresse avant tout aux enfants, mais quitte à les accompagner dans une salle obscure pour la Noël,
autant choisir cette histoire pleine de grâce et de tolérance, plutôt que de taper dans des produits préfabriqués uniformes et sans âme comme « Les cinq légendes » ou « Les mondes de Ralph »
!


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Les bêtes du sud sauvage,
de Benh Zeitlin

(Etats-Unis, 2012)
Sortie le 12 décembre 2012




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Improbable Caméra d’or au dernier Festival de Cannes (dont l’ensemble du Palmarès était de toute façon tout pourri cette année…), « Les bêtes du sud sauvage » est un premier film à la fois
pénible et prétentieux… La caméra façon « documentaire » du cinéaste est aussi pesante que balourde et son misérabilisme neuneu et consensuel sur les pauvres est outrageusement appuyé… Autant
dire qu’on n’en peut vite plus passé les quelques premières minutes, d’autant que la petite actrice qui interprète l’héroïne du film se révèle horripilante ! La seule chose (un peu) réussie de ce
salmigondis bestialo-panthéisto-prout-prout reste peut-être ces visions proches de la série B du retour des aurochs, des animaux préhistoriques mangeurs d’enfants : si seulement l’un d’eux avait
bouffé la gamine (plutôt que de se prosterner devant elle), ça aurait quand même eu une autre gueule !


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Jours de pêche en
Patagonie, de Carlos Sorin

(Argentine, 2012)
Sortie le 26 décembre 2012




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La mise en scène de Carlos Sorin sait entretenir de vrais mystères… La caméra suit par exemple un personnage, sans que l’on comprenne bien ce qu’il fait là, où il va et ce qu’il cherche
véritablement… Le film se transforme alors en errance, humaine et poétique, celle de Marco, un homme qui cherche visiblement quelque chose et qui se cherche certainement par la même occasion…
Parti sur les routes pour se rendre en Patagonie, où il prétend vouloir s’initier à la pêche au requin (car c’est la saison, comme c’était la saison tout l’été dernier sur le blog de Phil Siné…), on comprend qu’il vient
aussi là pour retrouver quelqu’un de cher à ses yeux… Si ces « Jours de pêche en Patagonie » ne sont pas toujours exaltants, avouons-le, l’ensemble tisse pourtant quelque chose de sensible et
touchant, qui explore une partie de cet indicible entre les êtres…































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6 commentaires:

  1. j'envisageais d'aller voir ces bêtes du sud sauvage mais ton appréciation me refroidit, et je pense plutôt opter pour un film récent d'époque (Anna K ou Affair royal). Merci pour tes
    commentaires, cela permet de se faire une idée de l'oeuvre, et  il est souvent préférable de recouper plusieurs critiques avant de se décider, il ya tellement de films à voir qu'il
    faut sélectionner, et si possible bien.


     

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  2. Je suis allé voir Ernest et Célestine, j'ai beaucoup aimé, c'est plein de poésie et les dessins sont très beaux.

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  3. Et bien le "patacaisse " sur "Les bêtes du sud sauvages " et les critiques dythirambiques de la presse me l'ont fait conseiller à une amie .... Honte à moi elle a trouvé ça nul et ennuyeux enfin
    tout comme tu l'as dit. Heureusement je n'y suis pas allée


    Par contre j'ai bien envie de trouver un ou des enfants à accompagner pour Ernest et Célestine


    Bisous Phil et merci pour tes PSSS

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  4. Promis je ne dirais rien ...et j'irais sans doute pour moi


    Bises

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  5. Si les aurochs des Bêtes du sud sauvage, que je n'ai plus aucune envie de voir non plus vu ce que tu en dis, pouvaient bouffer aussi les enfants des séances d'Ernest et Célestine, j'aimerais bien
    aller le voir mais ça attendra la fin des vacances je crois... D'ici là, je me laisserai peut-être tenter par Jours de pêche en Patagonie aussi à vrai dire (pourvu qu'on n'y attrape aucun requin
    de préférence) parce que tes Pastilles Sinéphiles sont décidément très efficaces! :)

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  6. oh mais des tas de gens ont adoré les bêtes... ça pourrait peut-être te plaire !


    c'est bientot la fin des vacances, les enfants (et adolescents ?) vont quitter les salles... enfin ! ;o)

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