mercredi 10 mars 2010

The ghost writer, de Roman Polanski (France, 2010)

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La menace "fantôme"

Note :
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Avec « The ghost writer », Polanski revient à un cinéma qu’il a pratiqué jadis : le thriller paranoïaque. Dans cette intrigue simple et directe, mais d’une efficacité évidente, où l’on suit un
personnage isolé dans son enquête pleine de dangers, on demeure constamment sous tension, dans l’attente de choses terribles, susceptibles de se passer à tout moment. Mais Polanski, aussi doué
qu’un Hitchcock dans ce domaine, ménage son suspense avec une méticulosité d’orfèvre, ralentit le rythme du temps, décompose l’action, décale sans cesse le moment des révélations et joue ainsi
constamment avec le spectateur, le menant en bateau (et parfois même en ferry), d’un bout à l’autre de son long métrage, qui passe en un instant ! En choisissant le point de vue extérieur d’un «
nègre » littéraire sur un homme politique trouble, dont il est chargé de reprendre l’autobiographie (laissée par son prédécesseur, mort mystérieusement), le cinéaste en profite pour lancer quelques
saillies politiques à l’égard du monde anglo-saxon, dont il est lui-même exclu, son actualité récente nous l’ayant suffisamment rappelé…

En un peu plus de deux heures, Roman Polanki nous offre avant tout une immense leçon de cinéma. Avec une économie d’effets et de moyens, laissant souvent l’action dans le hors champ, il nous prouve
qu’il peut nous passionner avec presque rien à l’écran. La mise en scène est précise et brillante dans chaque scène et dans chaque plan. Nulle esbroufe, nul besoin de tout montrer ou de tout faire
péter dans tous les coins : simplement un bon placement de la caméra, un bon déplacement de celle-ci, peuvent suffire à réaliser un « pur » film ! La séquence d’ouverture en est une illustration
parfaite : à l’écran, on ne voit qu’un ferry laissant sortir les voitures qu’il transportait et l’une d’elle demeurer immobile au milieu de la marée automobile ; il ne se passe quasiment rien mais
on est pourtant déjà captivé et happé par le film, nous doutant bien que le propriétaire de la voiture a du mourir au cours de la traversée… Autre scène mémorable : la révélation d’un secret,
inscrit sur un bout de papier passant de mains en mains, jusqu’au visage décomposé de la destinataire lorsqu’elle l’ouvre et en prend connaissance… Et que dire encore du plan séquence final,
absolument magistral, où toute l’action est hors champ, laissant pleinement libre l’imagination (et l’imaginaire) du spectateur : avec trois fois rien, quelques indices, on se retrouve dans un
cinéma de virtuose ! Une virtuosité d’ailleurs bien souvent non dénuée d’humour, comme à la vue du balayeur de feuilles mortes que le héros observe depuis la baie vitrée de la maison de son
employeur : celui-ci semble faire un travail complètement inutile, les feuilles revenant sans cesse, portées par le vent… Une métaphore de ce que l’écrivain est en train de vivre avec d’autres «
feuilles », de papier cette fois-ci ?

Mais attardons-nous un moment sur le personnage principal, le fameux « ghost writer » du titre, « nègre » dont les yeux sont aussi ceux du spectateur tout au long du film. La première fois qu’il
rencontre l’homme politique dont il doit écrire le livre et que celui-ci lui demande un peu surpris qui il est, il lui répond avec une certaine malice « I’m your ghost ». Tout au long du film,
cette figure du « fantôme » colle à la peau du personnage, laissant souvent place à une forme réjouissante d’ironie dans les dialogues, par ailleurs parfaitement écrits et passionnants de bout en
bout ! Lors de la scène de l’attentat à l’aéroport, le « ghost » est très exactement aligné avec son « incarnation », l’homme politique, qui prendra la balle. Le feu continue après cet impact, mais
nulle balle perdue n’atteindra l’écrivain : après tout, on ne peut pas tuer un fantôme ! Quoiqu’il en soit, le visage de Ewan McGregor (excellent !) suit parfaitement la décomposition et la
crispation de son personnage tout au long de l’intrigue : au début jovial et presque enfantin, il finira inquiet et angoissé… Une transformation à l’image d’un film tout de faux-semblants, qui
passionne de plus en plus au fur et à mesure que le mystère est progressivement levé… Un absolu bonheur de cinéma !






























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31 commentaires:

  1. Parfaite analyse du film. Comme quoi, un film peut laisser travailler notre imagination. Un film parfait et captivant.

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  2. J'ai hâte !
    je ne lis rien depuis des semaines pour éviter de me faire déflorer...

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  3. Polanski, le mari d'Emmanuelle :)
    En parlant d'Emmanuel(le), j'en ai vu un en concert hier soir, Emmanuel Moire, fantastique et charismatique. Et surtout très très beau...
    Oui, Mylène était si belle cette soirée, jusqu'à ce qu'elle ne monte la troisième marche :P
    Ce texte est un extrait de ma nouvelle. Qui s'appelle Sonia d'ailleurs. Je te ferais lire l'ébauche du manuscrit, si tu veux, Phil.
    Ce film a l'air captivant ! J'espère trouver le temps d'aller le voir.
    13'Amicalement.

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  4. Cachou> tu "condamnes" donc l'homme... en choeur avec la plébe populiste !
    Mais quelle qualification as-tu donc pour "condamner" quelqu'un qui n'a pas été jugé...  à proprement parler...
    Je parierais que tu avais aussi condamné M.Jackson bien avant qu'il soit "blanchi" (sans mauvais jeu de mots) à deux reprises par la justice civile ET pénale...


    Comme tous ces gens qui taxent un peu hativement Polanski de pédophilie et qui n'ont clairement aucune idée même lointaine de ce qu'est un pédophile !

    Cette tendance à se poser en juge sans en avoir à priori les compétences, ni visiblement tous les éléments de l'affaire en tête me file une putain de rogne depuis des mois !
    Et je n'en reviens pas qu'on profite de la sortie de ce très bon film pour en re-jeter une petite louche,comme ça l'air de rien...

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  5. j'habite à rouen, donc oui on peut le voir mais je suis étonné de voir ce film uniquement dans un seul Gaumont par exemple (y'a 3 cinés Gaumont à Rouen...). Sinon merci pour tes comms sur mon
    blog, je viendrai régulièrement ici.

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  6. comme pour moi, un gros coup de coeur, avec en prime la note maximum.

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  7. "Polanski, aussi doué qu’un Hitchcock dans ce domaine, ménage son suspense avec une méticulosité d’orfèvre, ralentit le rythme du temps, décompose l’action, décale sans cesse le moment des
    révélations et joue ainsi constamment avec le spectateur" : tu évoques deux belles scènes de tension, à savoir l'ouverture et, lors du gala de la fin, le passage du message écrit de main en main.
    Mais, à mon sens, tout ce qu'il y a entre les deux peine à captiver. A force d'étirer le temps et, comme tu dis, de décomposer son action, Polanski nous frustre à mainte reprise, se faisant assez
    radin en rebondissements et en suspense. Je pense notamment à cette interminable poursuite dans l'île, où la tension repose sur...les indications du GPS !
    Après, j'ai bien conscience que GHOST-WRITER est un film à ambiance, paraît-il comme la majeure partie des oeuvres du cinéaste, que je connais encore assez mal. Et de ce côté-là, avec ses couleurs
    grisâtres et son cadre oppressant, le film est une réussite disons acceptable.

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  8. il y a pas mal de films en commun tout de même

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  9. Oui, je m'énervais lol !!

    en fait ça fait des mois que je ronge mon frein, que j'évite de m'énerver depuis que j'ai failli m'engueuler avec des collègues bas de plafonds à ce sujet et aussi depuis que j'avais lu beaucoup de
    saloperies antisémites sur divers forums/blogs en tous genre avec tout un tas d'inepties sur le viol, la pédophilie et un supposé traitement de faveur de Polanski, bref toutes ces conneries m'avait
    echaudé et j'ai décider d'éviter de m'en méler en attendant que ça s'épuise tout seul...
    Mais la sortie du film fait repartir de plus belle les conneries et ça y est, je sens que le prochain qui pête de travers, même du bout des lèvres, je vais lui en mettre une bonne couche...

    Ou alors je vais retourner voir un psy... ça vaudra mieux ! lol

    Je pense que mon article sur the Ghost writer sera peut-être accompagné d'un petit texte sur mon avis sur cette affaire...
    Mais il parait que Yann Moix l'a déjà fait, et comme je n'aime pas beaucoup ce type... je vais peut-être recommencer à simplement re-ronger mon frein en espérant que la meute finisse d'arrêter
    d'aboyer sur ce pauvre homme et sur sa famille qui n'en demandait pas tant !

    Tiens, d'ailleurs, je vais bientôt aller voir La Seigner en live à Lille !!!
    Je lui fait une bise de ta part ?!

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  10. Bien que je doive être une des seules cinéphiles condamnant l'homme (je sais, mais bon, rien à faire - ne t'en fais pas, je ne veux pas lancer le débat ici ^_^), j'aime beaucoup les films du
    réalisateur, en particulier "La Neuvième Porte". J'attends donc avec impatience ce film et suis heureuse de constater qu'il ne devrait pas me décevoir. Plus que deux semaines à attendre ici...

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  11. Je ne suis pas surpris: le dernier Polansky fait l'unanilité ds la blogosphère. Dommage qu'il soit assez mal distribué en salles...
    Sinon je t'invite à venir découvrir mon blog ciné: http://cinemadolivier.canalblog.com/
    à bientôt j'espère !

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  12. Je suis sûre que ton jugement a été influencé par le contexte dans lequel tu as vu ce film, et la formidable après-midi que tu as passée avec des gens fantastiques.
    Même si j'approuve : le film était bien :)

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  13. Je suis sûre que ton jugement a été influencé par le contexte dans lequel tu as vu ce film, et la formidable après-midi que tu as passée avec des gens fantastiques.
    Même si j'approuve : le film était bien :)

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  14. J'en sors et même si j'ai beaucoup aimé, je suis un peu surpris de tes 4 étoiles...
    Je lirais ton papier après avoir écrit le mien ;-)

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  15. Oui, il a carrément écrit un bouquin, qui s'appelle, je crois, La Meute... maintenant, à savoir si c'est intelligent...???

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  16. Ben en fait tu vas croire que je suis une quiche du commentaire, mais non, c'est pas fait exprès qu'il y ait 2 fois le même... :(

    En ce qui concerne la polémique, je vais y ajouter mon grain de sel, en espérant ne jamais croiser Foxart pour éviter de me prendre son poing dans la figure...
    Polanski est certainement un très grand cinéaste, ok. Sa femme est certainement très belle, ok. On a certainement envie de les aimer.
    N'empêche qu'il me semble qu'il a été prouvé qu'il y a eu abus sexuel, Polanski l'a lui-même reconnu. La jeune fille a retiré sa plainte, ok, mais en échange d'argent. Et peut-être d'autres
    pressions. Je ne suis pas là pour (re)faire son procès, mais il ne faut quand même pas nier les fait, sous prétexte que bon, ok il a fait une connerie, mais bordel quand même, c'est Polanski alors
    est-ce qu'on ne pourrait pas oublier tout ça ?
    Et je suis d'accord avec Cachou, à 13 ans on n'est pas majeure sexuellement, et influençable. Et même si ma soeur de 14 ans tombait sous le charme d'un trentenaire, je trouverait débectable que cet
    homme en profite.
    La jeune fille avait d'ailleurs commencé par porter plainte.
    Allez, j'ose aller un peu plus loin... Quand on parle d'un enfant qui ne se plaint pas d'abus sexuel parce qu'il croit les mériter, ce n'est pas un viol ? Il est presque consentant non ?

    Ce qui me révolte, personnellement, dans cette histoire, c'est le soutien qu'il a eu de tous les cinéastes et autres personnalités. Ce que je retiens, c'est que nous n'avons décidément pas tous la
    même valeur devant la justice.
    Polanski contre le péquin de base ? Y a pas photo, ils n'auront pas le même procès.

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  17. Euh... en même temps pas sur que quelqu'un ai la patience de lire un machin si long... alors, finalement, pas si grave ;-)

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  18. et kim cattrall, qui joue l'assistante??? fantastique non ?? son petit air de vicieuse gourmande est pas mal employé dans le film : trop sexuée pour être honnête ?

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  19. C'est beau toute cette tolérance pour les gens qui ne sont pas du même avis que toi Foxart... Une chose est sûre : pour toi il n'y a aucun doute possible quant à l'innocence de cet homme. Grand
    bien te fasse (et lui fasse). Mais permets-tu aux autres de douter ? Non, il n'y a pas de place ici pour ceux-là. Ce ne sont que des abrutis sans cervelle.
    J'avais déjà remarqué tes avis bien tranchés ceci dit...
    On peut tout de même se poser des questions sur l'innocence ou non de cet homme. D'autant qu'il a RECONNU les faits. Et qu'il a fuit.
    Ok, ça fait 30 ans. Ok la jeune femme a retiré sa plainte. Ok, laissons les en paix maintenant. Mais tu peux tout de même laisser à chacun ses propres convictions, et ses propres doutes. Tout comme
    il y a débat sur le fait d'écouter ou non Cantat. (Aaaah le débat Cantat.. Je sens que ça va s'enflammer...)
    Ce n'est pas parce qu'on pense différemment de toi qu'on est abruti. Après tout, tu étais sur les lieux ?
    Et hop, je m'en vais, itou, gaiement m'extasier sur cette journée !

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  20. Je vois que la meute continue d'aboyer... je vous laisse entre vous... vous n'avez pas encore trouvé le chemin d'un groupe Facebook anti-Polanski quelconque ?

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  21. Note aux lecteurs à propos des commentaires de cet article :

    Suite à la demande de leur auteur, des commentaires ont été supprimés, du coup la lecture doit comporter certains vides étranges, indépendants de ma volonté... Je voulais juste préciser qu'il n'y
    avait là aucune censure de ma part ! ;)

    Sinon, j'avoue être assez neutre dans le débat, mais j'ai trouvé certains arguments plutôt bien défendus... Comme on est là entre êtres intelligents, j'espère que personne ne se sera senti visé ou
    blessé.
    Enfin, je suis plutôt partisan de parler du film et d'éviter les dérapages façon presse people. La vie privée des artistes, au fond, ne nous regarde pas, tant qu'elle n'empiète pas sur leur art...
    Enfin, c'est mon opinion...

    Bonne journée à toutes et à tous en tout cas, j'espère que vous aurez bien voté par la même occasion !

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  22. Salut Phil, je ne partage pas à 100 % ton enthousiasme, mais bon ... j'organise sur mon blog un match Shutter Island / The Ghost Writer : si tu veux participer !
    Et je ne connaissais pas ton jeu, je vais essayer de le comprendre, surout que je viens de (re)voir Excalibur.

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  23. Ah oui, et j'oubliais ceci:
    quand on commet un acte "condamnable" (sic...), on est donc soumis au fait de voir cet acte nous poursuivre toute notre vie...
    Et vlan pour la double peine !
    Quelle honte d'écrire des trucs pareils, moralisateurs dans le pire sens du terme et tellement révoltants que je ne suis même pas sur que tu en réalises la portée... Et après tu viendras prétendre
    ne pas te poser en juge... un comble !
    J'espère juste que tu es moins sévère avec tes élèves et qu'il ne subisse pas cette double peine d'être marqué ainsi au fer rouge à la moindre connerie...
    Ceci dit, beaucoup de profs procèdent de cette façon... je peux en témoigner...
    C'est d'ailleurs déplorable !

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  24. Finalement, Phil, tu avais raison, je vais économiser sur la psy... ça m'a fait un bien "fou" de vider mon sac ici de si bon matin ! lol
    Je démarre ce dimanche en fanfare et totalement détendu, désormais... lol
    je vais aller me faire une de ses petites journées en amoureux de derrière les fagots, moi ! avec un cinoche à la clé... peut-être bien "La Régate", en prime !

    Merci à toi pour cet espace de débat, bien indépendant de ta volonté, je sais, mais finalement salutaire lol

    Je te bise, et un bon dimanche à toi et à ton/ta/tes amoureu(ses)x, et si t'en as pas, c'est l'occasion de le/la/les chercher dans les rues de Paname !

    Et tient ! Embrasse Paris pour moi et dis lui combien je l'aime ;-)

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  25. l'un des meilleurs polanski
    un vrai top

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  26. Bonjour, ce film est mon premier grand coup de coeur de 2010. C'est jubilatoire et quelle virtuosité dans la réalisation (mon billet du 5/03/10). Un modèle du genre. Bonne journée.

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  27. Parfaitement maîtrisé, passionnant, excellent... déjà l'un des meilleurs films de l'année!

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  28. C'est incroyable de voir comment on peut se déchaîner sur une histoire vieille de plus de trente ans (dont, je pense, la plupart d'entre nous ne se souviennent absolument pas). Je vais m'employer
    à lire à tête reposée le contenu fourni de tout l'argumentaire laissé dans les posts (écrits trop petits pour que je m'abime les yeux sur l'écran). Quoi qu'il en soit, il est encore temps de
    porter secours à Roman qui subit un redoublement d'attaques d'une bassesse incroyable (cette actrice anglaise qui vient pleurer dans les jupes du proc, se souvenant tout à coup qu'elle
    aussi a été victime d'abus lors du tournage de "pirates" ?).


    tandis que Polanski devient lui-même un personnage hitchocockien (une sorte d'aimant à problèmes), il montre qu'il est encore (et j'epsère pour longtemps) maître de son art. Comme quoi on peut
    être le beau-frère d'une actrice qui joue dans Camping 1 et 2 (tiens celle-là il n'a pas essayé de lui sauter dessus ) et e^tre des plus grands cinéastes en activité (jusqu'ici). On pense
    évidemment à Hitchcock mais aussi (Coïncidence ?) à "shutter Island" dans l'ouverture du film. Il s'avère que, de mon point de vue, le franco-poolonais bat à plates coutures le maniérisme de
    l'italo-américain (avec tout le respect que je lui porte par ailleurs). ici la mise en scène est sobre, précise, efficace et essentielle. Quant au personnage du "ghost", il n'est pas sans
    réveiller chez moi le souvenir de celui de Dean Corso incarné par Depp dans "la neuvième porte". Une autre histoire de livre à l'ambiance étrangement vénéneuse.

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  29. A voir comment les commentateurs prennent la mouche, je n'ose me siquer sur le champ de bataille (si ce n'est déjà trop tard). On est finalement plus très loin de l'affaire Dreyfus (et Polanski
    qui vient de publier son "j'accuse" sur le site de BHL). Si ça continue il ne pourra plus réaliser de films que depuis la cave de son chalet suisse. Godard est pret à lui montrer comment faire
    (en VOD en plus, même pas la peine d'aller au cinoche).

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  30. J'ai eu l'occasion de re-visionner ce film ce dernier dimanche...et beaucoup de détails me sont apparus...au départ lors du premier visionnage, j'avais trouvé que c'était un bon polar, qui jouait
    un peu dans la cour des James Bond...Etait ce la présence et le charisme de Pierre Brosnan, qui électrisait trop facilement les fils de mon piètre cerveau ?? mais à la seconde lecture, je
    reconnais que c'est un très bon polar politique ou la fiction joue son rôle mais le subjectif ne laisse pas sur sa faim..Les 2 heures du film n'offrent quasiment aucun répit...c'est gagné pour ce
    réalisateur de génie !  Voilà sinon bjr à tous et je félicite Phil Siné pour son blog classieux ! bye !


     

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  31. merci de partager ici ta réflexion ! et merci pour le compliment sur mon blog ! :)


    au plaisir... ;)

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