Jérémie Elkaïm (acteur)

Jérémie Elkaïm est un acteur trop discret. Alors qu’il déchirait l’écran en 2000 dans le sublime « Presque rien » de Sébastien Lifshitz, où il incarnait un jeune homme dépressif qui passe des
vacances d’été à la plage et dans les bras de Stéphane Rideau, ce qui n’est pas rien quand même, sa filmographie n’avait pourtant rien de très glorieux depuis… Ce qui est bien regrettable pour le
merveilleux acteur qu’il peut être !

Un peu avant « Presque rien », il joue dans un court métrage de François Ozon, « Scènes de lit », et dans un autre tout à fait étonnant de Philippe Barassat, aux côtés d’Arielle Dombasle : « Les
éléphants de la planète Mars », où il incarne un jeune élève qui vit une histoire d’amour avec sa maîtresse d’école.

Depuis, il a joué dans d’autres films aux titres étonnants mais passés parfaitement inaperçus comme « Sexy boys » ou « Lisa et le pilote d’avion ». Il décroche un rôle dans « A cause d’un
garçon », un téléfilm sur le coming-out, ainsi que des petits rôles dans « Le pornographe » de Bertrand Bonello, « L’intouchable » de Benoît Jacquot ou « Qui a tué Bambi ? » de Gilles Marchand aux
côtés de Laurent Lucas, mais un si petit rôle que sa participation n’est même pas créditée au générique de celui-ci…

Plus récemment, on a pu l’apercevoir (ou seulement l’entrapercevoir, hélas !) dans la deuxième saison de la série « Clara Sheller », dans « Night and day » de Hong Sangsoo (quand même !) ou « La
grande vie » d’Emmanuel Salinger…

Heureusement, il revient aujourd’hui avec « La reine des pommes », de Valérie
Donzelli, qui est visiblement sa compagne à la ville, avec qui il a d’ailleurs un enfant… Il y joue pas moins de quatre rôles différents et y est ainsi quasiment omniprésent, pour notre plus
grand bonheur ! Jérémie Elkaïm peut y montrer toute l’étendue de son talent, en espérant que le cinéma saura désormais mieux le lui rendre en lui offrant plein de nouvelles perspectives à sa juste
valeur !

Pour l’anecdote, il est amusant de noter que c’est en étant jeune jury au Festival de Cannes et en y rencontrant Jacques Rozier ou Antoine Desrosières qu’il se prend de passion pour le cinéma, en
commençant par accepter n’importe quels jobs sur les plateaux. Il écrit un court métrage avec un ami, « Un léger différend », récompensé d’un prix d’interprétation au Festival de Clermont-Ferrand,
où c’est François Ozon qui le repérera pour lui offrir sa première vraie chance !

Grand romantique, hétéro mais pas trop, il est même devenu palefrenier pendant un an lorsqu’il avait 15 ans pour être plus proche de la fille qu’il aimait… Un vrai garçon sensible, plein de finesse
et d’originalité, ce qui ne manquera certainement pas de lui réserver un bien bel avenir !