samedi 13 mars 2010

Les chèvres du Pentagone, de Grant Heslov (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Adapté d’un livre de Jon Ronson, « Les chèvres du Pentagone » a ceci d’amusant que l’on a un peu l’impression de se retrouver devant un de ces épisodes auto-parodiques que savaient si bien nous
balancer régulièrement la défunte série TV tant regrettée « X-files »… Dans ce film, on suit les mésaventures inattendues d’un journaliste parti en Iraq un peu par hasard ou par désespoir, qui
rencontre un bien étrange personnage, prétendant être un ancien soldat aux pouvoirs paranormaux, comme l’armée américaine en formait dans les années 70. Il serait venu en Iraq en « mission secrète
», pensant avoir été « réactivé » par l’armée… A base de « supers soldats » et de supers pouvoirs parapsychiques, l’intrigue nous emporte ainsi en plein délire « aux frontières du réel » !

Pourtant, les expériences militaires décrites dans le film (tests psychokinésiques, espionnage ou meurtre à distance, tentative de passer à travers les murs…) s’appuient sur des expérimentations
ayant véritablement existées, selon de nombreux témoignages qu’avait rassemblé Jon Ronson pour son ouvrage. On assiste ainsi à une forme de critique de l’armée américaine, de sa bêtise et de sa
cruauté, même si le propos aurait bien souvent pu (dû ?) se montrer plus acerbe ou insistant… On regrette aussi que bon nombre de situations soient très vite désamorcées au profit du pur plaisir de
la comédie.

Car le film de Grant Heslov, après tout, se veut visiblement d’abord une grosse « poilade » pleine de verve et de dérision, et tout cet aspect là est d’ailleurs très bien réussi. Il faut dire que
les acteurs s’en donnent à cœur joie et sont tous au top : qu’il s’agisse de Ewan McGregor et de George Clooney, formant un inénarrable duo comique, ou encore Jeff Bridges, Kevin Spacey et ce bon
vieux Robert Patrick (par ailleurs « remplaçant » de l’agent Mulder dans les dernières saisons d’« X-files »), ils sont tous formidables ! Notons aussi que la présence de McGregor n’est
probablement pas si innocente que ça dans un film où des « supers soldats » se surnommaient « guerriers Jedi » : la fin du film joue d’ailleurs avec l’ancien statut de chevalier Jedi de l’acteur,
lors des épisode I, épisode II et épisode III de « Star wars »… Un clin d’œil amusant qui clôt néanmoins
le long métrage en queue de poisson.

Mise en perspective :
- The ghost writer, de Roman Polanski (France, 2010)
- I love you Phillip Morris, de Glenn Ficarra et John Requa (EU,
2010)






























  • Plus










4 commentaires:

  1. Cette surprenante
    comédie repose sur des faits
    similaires qui ont déjà
    minimisé ou évité des conflits.
    Réalisations pacifiques estimables qu’il faut considérer aujourd’hui.
    Remis dans ce contexte ce gag drôle prend un sens merveilleux grâce l'effet collatéral  (non évoqué ici) : la solutions aux conflits sans
    affrontements.
    Voir : http://forums.lesinsoumis.org/viewtopic.php?f=142&t=1641&p=18419#p18419 
    en fin de page : le 9.03 à 10 h 26
    source :
    http://www.opednews.com/articles/Taking-The-Men-Who-Stare-a-by-Dr-David-Leffler-091215-967.html

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  2. Beaucoup dise que ce film n'est pas assez acerbe mais tous salue les performances des acteurs. Ton avis me donne quand même envie d'aller le découvrir.

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  3. voilà un film, les chèvres du pentagone, qui ne t'a pas laissé bouché Bêêêêh... Désolé, je ne recommencerai jamais...

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  4. je l'ai vu et j'étais franchement déçu
    tous les "bons trucs" sont dans la BA
    le reste est plat et le délire contenu
    je pensais qu'on irait plus loin dans le délire
    le duo Clooney-McGreggor fonctionne plutôt bien
    mais les énormes potentiels de Kevin Spacey et Jeff Bridges sont super mal exploités

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