mardi 30 mars 2010

Alice au pays des merveilles 3D, de Tim Burton (Etats-Unis, 2010)



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Note :
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Mais où sont donc passés la patte et le talent de Tim Burton ? A la vue de cette débauche (certes très « friquée ») d’effets spéciaux et de guimauve aux couleurs criardes, on est en effet en
droit de se le demander ! Son adaptation d’« Alice in Wonderland » semble pour le coup plus proche d’un « Alice et Johnny Depp in Disneyland » : les aventures s’enchaînent à toute vitesse sans
véritable relief (pourtant en 3D !) et sans que l’on ne retienne rien, sinon d’avoir été très secoué, une fois le tour de manège terminé… C’est plein de vertiges et de surcharges graphiques
inutiles, mais on peine vraiment à y déceler la moindre trace d’émotion ou de fantaisie ! L’esbroufe incessante et vulgaire semble constamment privilégiée à l’intelligence poétique… Pour un film
d’un tel cinéaste tiré d’un livre pareil, c’est quand même un comble ! Non seulement Burton s’efface devant un projet de grosse machine impersonnelle produite par Disney, dans laquelle son style
décalé voire carrément sombre (à la « Edward aux mains d’argent » ou à la « Sweeney Todd » par exemple) ne ressort quasiment jamais, mais il se permet en plus des libertés pas très inspirées par
rapport à l’œuvre de Lewis Carroll, qui perd pour le coup en surprises et en absurdités… Tous les petits plaisirs pervers et pédophiles de la lecture d’« Alice au pays des merveilles » semblent
par ailleurs annihilés, la relecture filmique ayant bien fait son travail d’épuration et de stérilisation, rendant le tout désespérément ennuyeux et vain… On attendait peut-être trop de cette
rencontre excitante de deux artistes torturés et dégénérés, mais un aussi fade résultat est bien triste à voir, tout de même !

Mise en perspective :
- L’expérience 3D : révolution esthétique ou gadget sans relief
?

- Le drôle de Noël de Scrooge 3D, de Robert Zemeckis (Etats-Unis,
2009)

- Amityville 3-D, de Richard Fleischer (Etats-Unis, 1983)































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10 commentaires:

  1. Comme tu l'as si bien dit. Je pense qu'on en attendait trop et qu'au final la déception n'est que plus grande.

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  2. Le film n'en finit plus de se faire descendre et semble faire l'unanimité contre lui...


    Je suis de moins en moins sur d'aller le voir.


    De toutes façons, si j'y vais, ça sera en 2D...

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  3. Je reviens tout juste de la séance... Et effectivement je suis déçu, Tm Burton réalise là son pire film après son remake "la planète des singes". On reconnait tout le talent de metteur en scène
    avec des effets spéciaux superbes mais où est donc passé le grain de folie burtonienne ?!... 2 étoiles pour un 13-14/20 max

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  4. ah nous sommes d'accord qu'Alice c'est aussi un avertissement malicieux sur la pédophilie. Dont le chapelier fou fait partie. C'est dingue de ne pas avoir garder une oince de ça, desexualisant le
    personnage. Dommage car vu le minoi de la jeune Mia Machin ça aurait pu donner une oeuvre perverse assez amusante à voir.

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  5. Après une nuit de réflexion, se refaire le film dans tous les sens j'ai revu mon avis... à la baisse !... C'est quand même réellement décevant... 1 seule étoile au final !

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  6. Comme tu le dis, ça manque de génie et de relief (et même avec la 3d, qui ne sert à pas grand chose). Décevant mais pas nul.

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  7. Une version pr le moins décevante réalisée par un Tim Burton qui semble absent derrière sa caméra.

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  8. Maintenant, reste à espérer que Burton ne va pas se satisfaire du succès commercial de ce film et faire pareil avec les projets en cours (j'ai entendu parler d'un film sur la famille Adams et
    d'un autre sur la "méchante" de La Belle au Bois Dorman). Je suis désolée de le dire, mais Burton, qui était un de mes réalisateurs préférés, est descendu dans mon estime. Ca fait trois avec La
    Planète des singes et Charlie et la chocolaterie, ça commence à faire un peu beaucoup...

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  9. également déçu par ce film on attendait nettement mieux. Pas de mystère, pas de sentiments et pas d'émotion : c'est malheureusement mon bilan.Tim Burton n'est plus une référence dans mon
    imaginaire nin dans les incontournables des producteurs de film. Dommage.

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  10. c'est vrai que ce film fait très très mal dans sa filmographie... pourtant, je viens de voir que les cahiers du cinéma en font la couverture ce mois ci... il faut que je lise tout ça pour
    comprendre !

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