mercredi 6 juillet 2011

[Festival] Inside Paris Cinéma 2011 # 3


paris cinema 2011
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Lundi 4 et mardi 5 juillet, c’était bien sûr la « compétition », encore et toujours, pour le studieux juré que je suis… Après deux premiers films plus ou moins hermétiques, desquels on avait presque tendance à se sentir exclu,
on a heureusement pu voir que le niveau des films montait tout doucement au fur et à mesure que la sélection se dévoilait : du coup, on a eu droit à un film « pas mal », un autre plutôt
bien(venue et hospitalier), pour finir avec un dernier de « haute voltige », si je puis me permettre !

La séance de 19h de lundi faisait salle comble pour le film japonais de la sélection : « Hospitalité », de Koji Fukada. Une
belle communion de jurés également, puisque tous les jurys étaient quasiment complets : nos cinq « collègues » du «
grand jury »
composaient une belle « brochette » un rang devant nous, le « petit jury » de
blogueurs
presque tous réunis, puisque nous n’étions pas moins de six sur sept cette fois-ci ! (L’occasion de découvrir d’ailleurs un ultime membre, très discret jusqu’alors…) Sinon, le film
était plutôt bien, à la fois drôle et traçant mine de rien un bel hymne à la tolérance… J’y reviendrai prochainement dans ces colonnes ! A noter que la présence des réalisateurs à chaque séance
des films de la compétition est vraiment une super initiative, mais l’interprète japonais incompréhensible de la précédente édition du festival a
encore frappé
pour « Hospitalité » : on sent qu’il a fait beaucoup de progrès (!), mais c’est quand même toujours pas trop ça… C’est assez comique, certes, mais pas forcément pertinent pour
comprendre ce qu’essaie de nous expliquer le cinéaste…

A 21h ce même soir, on s’en prenait plein la tronche avec « Sur la planche », un film marocain de Leïla Kilani. Tourné avant
les révolutions en Afrique du Nord de ce début d’année, on sent pourtant déjà un caractère d’urgence dans la mise en scène du long métrage : actrices filmées à fleur de peau, caméra à l’épaule,
mouvements permanents… Le film est pas mal du tout, avec bon nombre de séquences très fortes et écorchées, malheureusement dispersées dans un grand tout qui paraît parfois un brin longuet. On
comprend en outre un peu trop vite où le film veut finalement nous amener… Un beau portrait d’une jeune fille poussée à bout par la misère qui l’entoure en tout cas, et le concept même de «
filles-crevettes », ludiquement détourné, reste cruellement ironique.

Le mardi, la compétition nous offrait son meilleur atout pour le moment, suédois qui plus est : « Voltiges », de Lisa Aschan.
Même si l’on peut regretter les conditions de projection (suite à une malencontreuse perte de la copie du film, celui-ci est proposé dans un format un peu pourri, il faut l’avouer…), cette
histoire de rapports de domination et de découverte des corps adolescents, portée par une forme tour à tour froide et sensuelle, ou par une mise en scène souvent joliment contemplative, demeure
une surprise étincelante ! Je n’en dirai pas plus, comptant bien vous en proposer une chronique plus complète bientôt…

Et puis comme il n’y a pas que la compétition dans la vie, j’ai également assisté mardi à ma « première » avant-première… Il était temps ! Il s’agissait de « Miss Bala », un film mexicain de Gerardo Naranjo, que je vous avouerai avoir choisi essentiellement parce que le beau
Gael Garcia Bernal, producteur du métrage, venait présenté la séance en compagnie de tout
son petit corps… Bon, c’est vrai qu’il avait une horrible couette derrière la tête et qu’il boitait comme un grabataire (il est encore convalescent d’une opération du genou, bichette…), mais ses
petits airs charmants, ses notes d’humour plutôt plaisantes et son sourire ravageur ont largement pu rattraper tout ça ! En plus, il est venu s’asseoir trois sièges devant moi pour assister à la
projection, un peu comme si son corps était irrésistiblement attiré par le mien (à moins que ce ne soit moi qui avait repéré le siège réservé « Gael Garcia Bernal » avant de choisir ma place dans
la salle ?) : du coup je l’ai vu mettre ses petites lunettes dans le noir et il est passé à trente centimètres de moi en quittant la salle pendant le générique de fin… Grave kiffant ! Quant à «
Miss Bala », on va dire vite fait que « c’est bien mais pas top » : sujet intéressant (une jeune femme qui rêve de devenir miss se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et sombre dans
l’horreur, manipulée par un cartel de la drogue : description d’une terrible réalité pour une population mexicaine prise en étau entre des gangs violents et une police corrompue), actrice
convaincante (Stephanie Sigman), efficacité de scènes d’action musclées… mais de sérieuses longueurs, qui rendent le film pas aussi passionnant qu’il aurait pu l’être.

Terminons cet « inside » par l’affirmation que l’ambiance festivalière est désormais bien là ! On sait que les meilleurs films restent encore à découvrir, mais le Festival a bel et bien pris son
rythme de croisière… Croiser Isabella Rossellini entre deux séances, sympathiser avec le jury des étudiants (mais bizarrement pas encore avec le jury des « stars », comme c’est bizarre…), sortir de « Voltiges » et rentrer en métro avec une partie de la
sympathique équipe de Paris cinéma, qui ressemble finalement un peu à une grande « famille », gaie et rassurante… Purs instants « voltigineux » !



 



N'hésitez plus : il vous reste jusqu'au 13 juillet pour vous rendre au Festival Paris cinéma... Il y a forcément une projection pour vous
!



 



Les étoiles du Festival :



- Hospitalité, de Koji Fukada (Japon, 2010)
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- Sur la planche, de Leïla Kilani (Maroc, France, Allemagne, 2011)
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- Miss Bala, de Gerardo Naranjo (Mexique, 2011)
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- Voltiges, de Lisa Aschan (Suède, 2011)
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Précédemment :



- Inside Paris Cinéma 2011 # 0 : la conférence de presse



- Inside Paris Cinéma 2011 # 1 : la soirée d'ouverture (avec le film "Polisse")



- Inside Paris Cinéma 2011 # 2 : la Nuit du cinéma et les débuts de la compétition































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6 commentaires:

  1. Ah bah non je me suis planté. En fait je suis allé voir une avant-première moi aussi, mais c'était celle du prochain film de Miranda July, The future. Où j'ai pu croiser
    un de tes nombreux sosies (sans doute un fan qui se déguise pour te ressembler).
    Bref, sinon Gael est un chou, on n'en doute pas. J'espère que tu as chopé son 06 !

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  2. Aaaaah, la traduction du japonais de l'édition 2010, toute une histoire ^_^

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  3. Je ne sais plus. Peut-être. Je vais rgarder dans mes archives, d'autant que je vais reparler de lui dans mon billet sur "Hospitalité"^^

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  4. J'ai vu 4 films de la compétition et c'est aussi Voltiges qui me plait le plus, même si je n'ai pas été super enthousiaste. Ceci dit, le suspense est un peu éventé puisque tout le monde sait que
    c'est La guerre est déclarée qui va gagner. Hospitalité commence super bien mais se perd ensuite dans un scénar non maîtrisé m'a t il semblé. Et dis moi : un juré a le droit de s'exprimer avant
    les délibérations finales comme tu le fais ? Ca fait pas très pro ça...

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  5. je ne suis pas pro, juste blogueur, en même temps... je ne suis pas sûr que ce soit le prix vers lequel tout le monde se tourne, je ne suis pas sûr non plus que le monde entier soit au
    taquet pour savoir ce que pense phil siné (pas encore, mais ça viendra ! :) et puis je ne fais qu'émettre mon avis perso, pas celui du jury... au sein duquel on a eu pas mal de désaccords
    d'ailleurs, ce ne fut pas simple ! :)


    verdict ce soir ! ;)

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  6. C'était une avant-première du Festival. D'ailleurs j'y retourne ce soir pour le Donzelli. On s'y croisera peut-être...

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