vendredi 11 juin 2010

Godezilla, d’Oku Imatumi (Japon, 1984)



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Note :
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« Godezilla », dont le titre français (avec cette simple et si subtile adjonction d’un « e » pourtant déterminant) est un trait d’humour d’un goût des plus certains, est probablement le film le
moins « traditionnel » de la saga des « Godzilla »… Jugez plutôt : le film est en réalité une commande très particulière à un studio japonais spécialisé dans le cinéma érotique, dont le but était
de réaliser une version plus « olé olé », mais néanmoins rigolote, du célèbre dinosaure atomique. C’est d’ailleurs le célèbre pornographe Oku Imatumi qui prend les rennes du long métrage, dont il
ne lâche d’ailleurs à aucun moment la bride !

En réalité, le principe même du long métrage est plutôt simple et basique : Godzilla rencontre diverses autres créatures monstrueuses avec lesquelles, plutôt que de les combattre, il se met à
avoir des rapports des plus intimes et douteux… Si l’on reconnaît quelques « célébrités » de la grande série de films initiée par le maître Tanaka Tomoyuki et le cinéaste Ishiro Honda en 1954,
tels que Mechagodzilla, Megalon ou Mothra, il faut dire que la plupart des «
partenaires de jeu » (ou de lupanar) de Godzilla demeurent ici pure invention de cinéaste un brin vicieux. Que penser par exemple de cette sorte de tatou géant tout de cuir vêtu, avec des clous
très suggestifs au bout de sa queue ? Et le pingouin policier, toujours prêt à passer les menottes à ce cher « Godzi », qui évoque presque un clip des Village People : on est dans le délire total
! Mais qu’est-ce que ça peut être, pardonnez-moi le terme, « jouissif » et hilarant tout de même !

En gros, « Godezilla » enchaîne durant une bonne heure et demi partouzes sur partouzes, de monstres hypersexués et aux mœurs complètement débridés… On en apprend à l’occasion un peu plus sur le
mode de reproduction du lézard géant japonais le plus célèbre de la planète : le film devient alors un véritable documentaire animalier ! On observe notamment qu’il prend son pied en utilisant
non pas un organe sexuel traditionnel, mais bel et bien sa queue arrière, qu'il enfonce joyeusement dans tous les orifices qui s’offrent à lui… Cela peut d’abord paraître absurde en terme
physiologique, mais en y réfléchissant, il se peut que les créatures préhistoriques soient ainsi faites : si l’on se réfère notamment à la tortue, dernier vestige encore vivant de ces temps
passés, la queue arrière du mâle est elle aussi un modèle « 2 en 1 », lui servant à la fois de pénis et de queue plus habituelle… Il paraît même que sa queue s’ouvre en forme de tulipe à
l’intérieur de l’orifice de la femelle, mais « Godezilla » ne propose pas de pareille révélation sur l’appareil génital du monstre vert, ses actes de copulation n’étant malheureusement jamais
filmés « de l’intérieur ». Ah, si seulement Gaspar Noé avait pu réaliser ça !

Mais si les scènes de combats sont ici remplacées par de multiples coïts bestiaux et « monstrueux », il n’en reste pas moins que le film suit un schéma narratif assez proche de certains autres
films mettant en scène le terrible Godzilla… On n’échappe pas ainsi aux séquences de destructions urbaines à grands coups de décors en carton pâte, si ce n’est que cette fois-ci, en plus de
détruire quelques façades d’immeubles et d’écraser quelques passants, Godzilla se met à déverser des tonnes de litres d’une semence blanchâtre qui s’écoule du bout de sa queue… Les flots ainsi
produits vont parfois même jusqu’à noyer les foules terrorisées aux pieds maladroits de la bête ! Détails savoureux au passage : en déversant ce curieux liquide, Godzilla prend des airs
visiblement amplement satisfait et contenté, n’hésitant pas par moment à tirer sensuellement la langue hors de sa gueule, toutes dents dehors et les yeux à la renverse… Aussi improbable
qu’incroyable !



 



Mise en perspective :



- Godzilla vs Megalon, de Jun Fuguda (Japon, 1973)































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3 commentaires:

  1. Oh my Gode ! C'est le cas de le dire: ça a l'air terrible ! Je le prends en note celui là !

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  2. Merci pour cet article,  je suis un grand fan de Godzilla et je vais de ce pas me procurer ce film (dans un but purement complétiste bien entendu ) donc j'ignorais jusqu'a aujourd'hui l'existence.

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  3. bon faut quand même qu'on te dise : les seringuies là bas, ben c'esty pas bon de se piquer avec hein! cça détruit le
    cerveau en plus. ca te secoue, te tue des neurones, pis après ça laisse des traces sur la bloguosphère. Bon bien drôle tout ça.

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