samedi 4 septembre 2010

Quatre mariages et un enterrement, de Mike Newell (Grande-Bretagne, 1994)



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Note :
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Gros succès surprise au Box Office de l’année 1994, « Quatre mariages et un enterrement » est très vite devenu un vrai film phénomène… Il part pourtant d’abord d’un pur concept, une véritable
gageure qui aurait pu être éminemment casse-gueule et qui s’avère finalement donner toute sa force et tout son dynamisme au film : celle de raconter toute une histoire à partir de cinq unités de
temps et de lieu (un peu comme les cinq actes au théâtre), cinq grosses séquences qui seront les mariages et l’enterrement auxquels se rendent toute une bande d’amis…

Une bande d’amis composée en grande partie de trentenaires célibataires, qui assistent aux mariages de leurs amis et qui se posent plein de questions sur l’amour et leurs avenirs sentimentaux
respectifs… Le film touchait déjà du doigt le phénomènes de l’« adulescence », qui explosera dans les séries et les films de ces années-là, tous ces grands ados attardés qui ne vivent plus chez
papa et maman, mais qui ont encore beaucoup de mal à se défaire de leurs bandes d’amis pour se lancer dans une vie de couple, coincée entre une relation amoureuse exclusive et des enfants… Pour
incarner toute cette bande d’amis, on découvre pour l’occasion des tas d’acteurs formidables et diablement attachants : Andie MacDowell dans le rôle de la fille un peu volage mais
irrésistiblement attirante, Simon Callow dans celui d’un joyeux luron tout en ironie vacharde, John Hannah qui joue son amoureux discret, Kristin Scott Thomas tout en mélancolie amère… et puis
bien sûr Hugh Grant, que l’on avait jusque là surtout remarqué chez Ivory et qui entamait là toute une série de rôles de séducteur malgré lui, au charme simple et espiègle.

Deux heures de métrage qui passent en un instant, que l’on peut voir et revoir sans la moindre lassitude, tellement le charme opère à chaque fois… Une telle réussite vient bien entendu des
acteurs, mais très certainement pour beaucoup aussi de l’écriture très inspirée et très subtile d’un film chorale fourmillant de personnages riches et travaillés. Les dialogues sont d’une finesse
et d’une drôlerie toute britannique, tout comme l’ensemble de l’atmosphère qui traverse ce long métrage savoureux, qui multiplie les saynètes vraiment hilarantes et devenues cultes aujourd’hui :
les salves de « fuck » des personnages en retard au mariage au début du film, les alliances oubliées remplacées par des bagues en plastique coloré ou à tête de mort, l’énumération de Carrie qui
décrit les 33 hommes avec lesquels elle a couché dans sa vie, la cérémonie de mariage menée par un prêtre débutant et perturbé (interprété par le désopilant Rowan « Mr. Bean » Atkinson)… sans
compter la multitude de portraits secondaires mais cependant pas piqués des vers que dresse Mike Newell tout au long de son film miraculeux !

Mais « Quatre mariages et un enterrement » est loin de n’être qu’un catalogue divertissant de gags et de sketchs pétillants et hyper bien enchaînés… Il reste plus encore un film profondément
émouvant ! Une séquence surnage peut-être au-dessus des autres, car comment ne pas être bouleversé par le texte que prononce Matthew à l’enterrement de Gareth, qui était en réalité son compagnon
secret, et qu’il conclut par un superbe poème de Wystan Hugh Auden, décrivant au-delà des mots la douleur de perdre la personne qui compte le plus dans sa vie… Et à travers tous ces mariages, le
film nous parle bien évidemment d’amour : celui qui finira bien sûr par réunir Charles et Carrie, qui n’arrivent à se croiser et à s’aimer que lors de ces cérémonies, mais aussi celui de tous les
autres personnages, car une série de photos à la fin du film nous prédit avec plein d’optimisme que chacun finira par trouver sa chacune ou son chacun… « Love is all around ! »































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9 commentaires:

  1. Beurk beurk beurk !


    Je DETESTE ce film !!!

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  2. Tiens donc, pourquoi détestes-tu ce film ?


    De mon côté je trouve ça drôle et pétillant sans prétention.. Et so british.

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  3. Corossif ??? Bah dans mon (vague) souvenir, j'avais trouvé ça cucul chiant chiant... et SO american  lol

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  4. un put...de classique de la comédie anglaise


    un film qui a ouvert la voie à une bonne dizaine de longs métrages d'excellente facture qui sont sortis depuis


     


    un régal

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  5. et je l'ai vu en salles 3 jours après sa sortie

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  6. en fait je découvrais Hugh Grant que je ne connaissais pratiquement pas


    ça reste gravé


    à cette époque je me rappelle avoir fait mes premiers pas dans la VOSFTR (90% des films que je vois en salles à l'heure actuelle)

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  7. je l'ai vu il y a longtemps mais j'avais beaucoup aime...il faudrait que je me le repasse...

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  8. oui c'est une vraie petite madeleine proustienne, pour ceux qui l'ont vu à sa sortie...

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