jeudi 23 septembre 2010

Happy Few, d’Anthony Cordier (France, 2010)



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Note :
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Happy few (Nom masculin, Pluriel) : Terme anglais signifiant "les quelques privilégiés". Si on comprend bien le privilège des deux couples du film, qui vont pouvoir se mélanger dans une
atmosphère de moiteur échangiste toute en bites et en cons, on demeure plus sceptique quant à nous, spectateurs peu privilégiés du nouveau film d’Anthony Cordier. Quand « Douches froides », son
premier long métrage, filmait les corps avec une sensualité sauvage et une crudité impressionnante et libre, on sent ici que l’emploi d’acteurs connus et pas forcément adaptés, rend la chose plus
convenue, quand ce n’est pas risible… Marina Foïs a d’énormes tétons, ça on le savait déjà, mais la voir se faire prendre et molester comme une chienne par Nicolas Duvauchelle, puis demander à
Roshdy Zem de la gifler en lui faisant l’amour, ça relève de l’improbable.

Le discours du film est de plus un peu vain : les quatre personnages semblent ne se voir que pour la bagatelle, et leurs tergiversations, leurs petits secrets, leurs « oui » ou leurs « non »,
quand ce n’est pas les deux à la fois, finit bien vite par lasser et nous ennuyer profondément… Anthony Cordier veut faire ressentir la communion qui émane de ces deux couples réassortis, mais ça
sombre trop souvent dans le ridicule : la scène où ils sont là avec leurs portables à tous écouter ce que font les uns et les autres est d’une maladresse folle et d’un grotesque insensé ! On
éclate aussi bien involontairement de rire lorsque le personnage de Marina Foïs fait irruption en pleine nuit dans la chambre de son mari dormant avec sa maîtresse consentie pour dire qu’ils ne
doivent plus dormir ensemble : la façon dont parle l’actrice et la voix de pauvre fille un peu abrutie qu’elle prend nous renvoie terriblement à sa grande époque dans la troupe des Robins des
Bois…

« Happy Few » s’avère ainsi bien trop rapidement chiant à mourir, et quand on voit les deux couples baiser tous ensemble dans la farine pour corser leur sexualité et accomplir le fantasme de
l’une des filles (Elodie Bouchez, aux désirs ô combien sensuels de boulangerie), on a un peu l’impression d’un grand n’importe quoi ni sensuel ni choquant, mais bel et bien affligeant… Une belle
façon encore de rouler le spectateur dans la farine, à son corps défendant !































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6 commentaires:

  1. Et Roschdy et Nico ne se roule même pas une pelle ! Remboursez !!!!!!

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  2. Eh bien je constate que dans ce film où tout le monde finit à poil, c'est Cordier qui se voit rhabillé pour l'hiver.

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  3. Moi aussi... 'tain tu crois qu'on a l'esprit VRAIMENT mal tourné ou que Cordier nous a appâté comme le bon pain ;p

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  4. Beh le Roschdy s'il veut (me) rouler dans la farine, je suis son homme ! enfin, façon de m'exprimer of course

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  5. parfaitement d'accord!! c'est d'un ennui!!! un petit (s'il peut en exister un grand??) film X qui se cache sous un vernis pseudo intellectuel....heures perdues sans parler du prix des places!

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  6. Ah ah... quand il y avait des bites d'adolescents sous les douches, on trouvait que c'était du bon cinéma, et là on a du mal à comprendre, hein ? Pauvres petits perverounets qui avez payé si cher
    vos places de cinéma...

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