samedi 22 mai 2010

Film Socialisme, de Jean-Luc Godard (France, Suisse, 2010)



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Note :
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Comme c'est le cas de la plupart des derniers films de JLG, "Film socialisme" (au nom déjà bien ésotérique...) n'est pas une œuvre que l'on peut qualifier de « limpide »... Même si tout semble
fluide pourtant, à l'image de ce gros bateau de croisière qui flotte sur la mer, et dont les passagers et leurs multiples conversations ouvrent le film… Tout s’enchaîne effectivement avec une
certaine aisance, une sérénité étrange mais que l’on accepte très vite sans rechigner.

« Film socialisme » n’est pas vraiment un film. Ce n’est ni une fiction, ni un documentaire, ni vraiment un film politique… C’est une espèce de « non-film », au fond. Godard livre une suite de
collages, de citations, de superpositions d’images noires ou colorées… tout un ensemble d’expériences visuelles et sonores finalement, qui baignent son œuvre d’une densité impressionnante ! Et
bien que l’on puisse souvent trouver tout cela plutôt hermétique ou abscons, on ne peut qu’admirer la profondeur de la réflexion et de l’intelligence du cinéaste qui semble fuser sous les apprêts
de la pure expérimentation formelle. Si JLG a l’air d’avoir percé le mystère animal, à travers des images de chats miaulant comme s’ils étaient en train de disserter sur l’origine de l’univers ou
sur l’existence de Dieu, ou plus subtilement à travers la dialectique de l’âne et du lama que Godard maîtrise à la perfection, sa pensée va bien sûr encore plus loin lorsqu’elle aborde des thèmes
qui lui sont chers, comme le cinéma, la guerre ou l’échec de nos civilisations… La multiplicité des voix du film confine d’ailleurs toutes à cette conclusion magistrale et ô combien godardienne :
"Quand la Loi n'est pas juste, la justice passe avant la Loi". Je vous laisse méditer un instant…

Alors peu importe si l'on s'assoupit par moments, le film de JLG a ceci d'intéressant qu'il peut être pris (ou repris) par n'importe quel bout, et que chacun de ces bouts peut prêter à
interprétations et à débats passionnés et passionnants ! C'est peut-être ce qui le rend d'une certaine façon si poétique (en plus d'être politique et prolifique) : cette capacité de saisir des
détails parfois sans importance, mais qui font toute la différence, conférant à l'œuvre sa tonalité si particulière et finalement si personnelle...































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5 commentaires:

  1. Eh ben moi j'ai dormi toute la dernière heure... Putain un film complètement incompréhensible !

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  2. Aie... les mauvaises critiques se succèdent. J'irai tout de même le voir pour me faire mon propre avis.

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  3. En rapport avec le dernier commentaire, et non ton article bien entendu qui accentue ma curiosité et mon envi.

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  4. Pas un film qui m'attire. D'ailleurs, je n'ai vu aucun Godard.

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  5. Je suis entièrement d'accord avec toi, la sentence intellectuelle de Godard a perdu de sa pertinence, ça divague plus que ça n'explore au point de s'y perdre. C'est triste.

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