samedi 8 mai 2010

Audition, de Takashi Miike (Japon, 2002)



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Note :
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Tout l’intérêt d’« Audition » tient à son étrange mélange des genres et des formes, qui est semble-t-il la signature du cinéma de Takashi Miike. Ici, le film commence comme un drame familiale (un
homme perd sa femme et reste seul avec son petit garçon), se poursuit comme une sorte de comédie (7 ans plus tard, un ami du veuf lui propose de faire passer une audition pour une série télé afin
qu’il choisisse une nouvelle femme parmi les candidates) et se termine comme un thriller bien gore (la femme qu’il s’est choisi décide de lui planter des aiguilles dans les yeux et de lui
découper les pieds pour qu’il ne puisse plus partir loin d’elle… charmant, non ?)

L’atmosphère est soignée, la mise en scène léchée et maîtrisée… Tout est emballé dans une belle et perverse ambiguïté : alors qu’il se fait scier les pieds, l’homme se réveille soudain comme s’il
sortait d’un cauchemar… et puis non, tout recommence où ça s’était arrêté, c’est le cauchemar qui reprend le pas sur la réalité… Tout a l’air pour le mieux, donc, et l’ensemble de la critique a
suffisamment encensé le film pour qu’on les croit, alors d’où vient cet étrange sentiment de malaise à la vision d’« Audition » ? Est-ce la fascination malsaine qui plonge à la fin le film dans
une série B des plus trash ? Est-ce son statut de film indéterminé, aux confluents d'une multitude de genres, qui le rend finalement malaisé à regarder ? Est-ce peut-être son côté un brin
soporifique, qui finit par avoir raison de nos yeux hypnotisés au point de vouloir se fermer hermétiquement avant qu’on ne leur enfonce trop profond la moindre aiguille d’acupuncture ?































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8 commentaires:

  1. Le premier film de Miike que j'ai vu et qui m'a totalement emballé... et impressionné.


    J'adore ça, totalement, mais c'est clair que je conçois très bien qu'il y a de quoi refroidir ! lol


    Depuis, j'en ai vu deux ou trois (dont le génial La maison des sévices) et vraiment, je suis très fan de ce cinéma aussi brillant que totalement barré !


    Je viens de m'acheter Happiness of the Katakuris, il parait que c'est un des plus zarbis... je me réserve ça pour bientôt...

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  2. Ah Miike, le mec qui sort 5 films par an (j'exagère à peine) ça va du très mauvais au sympa (j'ai bien aimé dead or alive, Ishi the killer, sukyaki django western).


    Pour Audition, bof me suis plutôt fait chier

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  3. C'est le seul film de la série Masters of horror qui ait été interdit de diffusion télé...


    Aux USA comme ailleurs...


    Sorti uniquement en DVD et qui vaut VRAIMENT le détour !!!

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  4. Audition j'ai accroché mais la presse à l'époque était loin d' étre unanime. Un peu dommage que tu spoiles la fin parsque le dernier quart d' heure est quand méme inatendu et nous prendsun peu
     par surprise. Miike j'aime bien son boulot mais si c'est souvent quitte ou double avec lui. La chaine showtime a refusé son segment master of horrors (pas mal choc graphiquement mais
    l' histoire n'a ni queue ni téte) mais je crois que c'est juste un coup médiatique ou "buzz" pour vendre pleins de dvd. belle banière en tout cas phil avec la badass "hit girl"

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  5. La maison des sévices est absolument indiffusable sur ce genre de télé surtout dans le cadre d'une "série".


    Le film est tout de même d'un rare sadisme.


    Je serais même curieux de savoir quelle qualification aurait été donnée par la commission de classification en cas de sortie ciné en France...


    Par ailleurs, je ne partage pas du tout ton avis concernant l'absence de queue et de tête.


    je trouve le film très cohérent, au contraire, difficilement soutenable mais très beau.

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  6. En voir d'autres de Miike ? Oui mais c'est tellement la loterie avec ses films et c'est pas dit que ceux que je te conseille soient ceux que tu apprécieras. Et il faut aimer l'excès (de tout : de
    dialogues pompeux, de stylisation, de violence que Miike adore)

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  7. Foxart si ta le dvd, matte le comm audio du critique ricain qui te démonte le film plan par plan en louant les qualités visuelles de miike mais souligne les grosses lacunes narratives du
    téléfilm, shui assez d'accord à lui....

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  8. en gros la forme dominerait le fond chez miiiiiiiiiiike ?

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