dimanche 13 octobre 2013

[Critique] Re-Animator, de Stuart Gordon


reanimator.jpgRe-Animator



de Stuart Gordon



(Etats-Unis, 1985)



Le Jour du Saigneur # 131




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Coup d’essai (et coup de maître !) de Stuart Gordon à la réalisation et de Brian Yuzna à la production, avec ce « Re-Animator » aujourd’hui devenu culte : il impose un style percutant et efficace
dans le cinéma d’horreur des années 80 et est devenu avec le temps un vrai petit bijou d’humour macabre et de gore vintage !

Adapté librement d’une nouvelle de l’auteur culte H.P. Lovecraft, « Re-Animator » puise ses bases dans un univers très « classique », comme par exemple « Frankenstein », auquel le personnage
d’Herbert West, proche jour_du_saigneur_bis.jpgdu savant fou, fait profondément
penser. Le film nous montre l’arrivée de ce personnage comme étudiant en médecine dans un hôpital et le présente comme particulièrement déplaisant et associable. Un autre élève, Dean Cain, qui
fricote avec la fille du directeur, se voit bien malgré lui affublé du nouvel arrivant chez lui, qui s’impose un peu comme colocataire. Bientôt, Dean comprendra que Herbert travaille sur une
découverte incroyable, puisque celui-ci a trouvé une substance qui permet de faire revenir les morts à la vie !

Si l’acteur Jeffrey Combs dans le rôle d’Herbert révèle un talent quasiment expressionniste pour incarner ce personnage froid et asocial, il n’est pourtant pas le pire individu du lot : leur
professeur, le docteur Hill, se révèle notamment être un pur monstre maniaque et libidineux, avide de puissance et de gloire quand il apprendra la découverte d’Herbert ! Et comme dans tout bon
film d’horreur qui se respecte, tout va bien sûr aller de travers. Après une expérience plus ou moins concluante sur le pauvre Rufus, le chat de Dean, ressuscité à deux reprises (la seconde fois
dans un état particulièrement ignoble et répugnant, cela va sans dire !), Herbert convainc Dean de tester son produit sur des humains, en l’aidant à s’introduire à la morgue de l’hôpital… Comme
ce bon vieux Rufus, les cadavres se révèlent alors particulièrement agressifs au réveil !

Le scénario de « Re-Animator », particulièrement bien construit et fourmillant d’éléments devenus aujourd’hui des poncifs du genre, sait ménager ses effets tout au long du film, ceux-ci étant
nombreux et parfaitement répartis dans le récit. Si le ton est propice à l’humour noir, le film dévoile surtout une forme de folie furieuse et débridée, qui laisse cours aux idées les plus
farfelues… Pour les illustrer, les effets spéciaux sont d’ailleurs particulièrement réussis et délirants à la fois ! Si entre des ouvertures de crânes et des corps mutilés, les amateurs de gore
jubileront plus souvent qu’à leur tour, on retiendra surtout l’incroyable frénésie de certaines séquences : qu’il s’agisse du docteur décapité continuant à vivre et à raisonner en deux morceaux
ou d’Herbert attaqué par des intestins furieux, on demeure carrément emballé par le crescendo avec lequel les auteurs parviennent à faire décoller le long métrage ! Mais l’une des scènes les plus
emblématiques du film, tout autant culte et particulièrement audacieuse à l’époque, est celle où l’actrice Barbara Crampton se retrouve nue attachée sur un brancard, à se faire lécher les seins
puis pratiquer un cunnilingus par une tête sans corps… L’esprit Gordon/Yuzna ne faisait alors que commencer !



Perspective :



Re-Animator 2 : La fiancée de Re-Animator, de Brian
Yuzna



Autres films de Stuart Gordon :



Edmond (2005)



From Beyond (Aux portes de l’au-delà) (1986)



Stuck (2007)































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