samedi 19 octobre 2013

[Critique] Prisoners, de Denis Villeneuve



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Prisoners



de Denis Villeneuve



(Etats-Unis, 2013)



Sortie le 9 octobre 2013




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Après l’extraordinaire « Incendies », le réalisateur québécois Denis Villeneuve
tente l’aventure américaine avec ce thriller noir comme l’ébène : « Prisoners »… Les « prisonniers » du titre, ce sont en réalité tous les personnages de l’intrigue, car comme l’explique le
cinéaste lui-même : "Chaque personnage du film est, d’une manière ou d’une autre, prisonnier des circonstances, de ses propres démons ou de la peur. Chacun doit faire face à un emprisonnement qui
lui est propre, et va devoir se battre pour retrouver la liberté."

Cette recherche de liberté, ponctuée pour chaque personnage d’erreurs qui l’enferment un peu plus dans sa propre prison intérieure, va se faire au gré d’une histoire intensément sombre… Deux
fillettes sont kidnappées, au grand désespoir de leurs familles respectives, où chacun se retrouve alors en proie au chaos. Un chaos qui peut faire sombrer dans une profonde dépression (l’une des
mères qui carbure alors aux somnifères en oubliant le reste de sa famille) ou qui peut parfois faire prendre des chemins insoupçonnés et dangereux… C’est le cas notamment de l’un des pères des
fillettes disparues, qui, persuadé que le suspect relâché par la police faute de preuve est bien le coupable, va le séquestrer et le torturer pour le faire parler… Malgré les hésitations et les
paroles de l’autre père, des actes seront commis, laissant le film explorer les thèmes de la complexité du mal et la mince voie qu’il existe parfois entre le bien et le mal ou le statut de
victime et de bourreau…

Le personnage du flic, plein de tics et de nervosité qui s’opposent parfois à l’exigence de son métier d’enquêteur, fera lui-même l’expérience de cette complexité du monde, qui passe aussi par la
compréhension de l’âme humaine, ou tout du moins de son exploration, qui nous révèle souvent que la comprendre demeure justement bien souvent impossible… Aidé par un scénario remarquablement
écrit, une mise en scène efficace et une interprétation sans faute (Jake Gyllenhaal, Hugh Jackman, Paul Dano…), « Prisoners » se révèle au fil de 2h30 qui passent comme un éclair bien plus
complexe et passionnant qu’un simple polar poisseux, aussi réussi soit-il. Le film propose en effet une vision presque ontologique de la condition humaine et Denis Villeneuve le construit un peu
comme une fable ou comme un mythe antique, avec ce qu’il faut de symboles, à l’image des serpents et des labyrinthes qui ponctuent le récit… un passionnant miroir de nos consciences écrouées !



Perspective :



- Incendies, de Denis Villeneuve































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7 commentaires:

  1. un des meilleurs thrillers de l'année ! 

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  2. Un excellent film que j'ai beaucoup aimé. Il m'as fait pensé à "Mystic river" et "Memories of murder" mais bien que ne possédant pas la puissance de ses derniers, on passe tout de même un
    excellent moment.

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  3. Excellent thriller, et effectivement ça faisait longtemps que le genre n'avait pas offert un tel niveau... 3/4

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  4. C'est pas mal du tout, efficace et prenant. Un peu caricatural tout de même mais on passe un bon moment.

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  5. C'est du déjà vu mais on passe un bon moment.

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  6. Vu et apprécié ! J'ai bien frissoné et pas qu'à cause du temps pluvieux nuageux !


    Une atmosphère glaçante !


    Un très bon thriller avec Jake trop bon ! Et Paul Dano "incroyable" !


    Bises

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  7. Un excellent film. Un poil trop long mais qu'importe tant tout y est de qualité.

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