dimanche 11 août 2013

[Critique] Texas Chainsaw, de John Luessenhop



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(Etats-Unis, 2013)



Le Jour du Saigneur # 124



Sortie le 31 juillet 2013




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Je suis toujours étonné par la facilité avec laquelle je me laisse avoir par certains films, alors même que l’on m’y raconte à peu près toujours la même histoire… C’est d’autant plus étonnant
dans le cas de « Texas Chainsaw » (le « 3D » du titre en option, puisque je lui ai préféré la version « plate »), dans la mesure où l’on peut lire combien le film est médiocre environ… partout
ailleurs ! Et pourtant, il a suffi que j’y trouve un bon vieux groupe d’adulescents aussi stupides que lubriques s’y faire massacrer joyeusement pour me faire embarquer dans cette aventure que
j’ose même qualifier en ces lignes de « sympathique »… Oui oui, j’assume ! Je crois que c’est ce qu’on appelle avec justesse un « plaisir coupable » : qui n’y a jamais succombé me jette alors la
première pierre !

Mais revenons au Texas… et à nos moutons ! Certes, « Texas Chainsaw » est un film « sur des rails » desquelles il ne s’échappe que très peu, reprenant abondamment les poncifs du cinéma d’horreur
et écrit à la tronçonneuse (c’est le cas de le dire !), mais il demeure pourtant plutôt honnête par rapport à ce jour_du_saigneur_bis.jpgqu’il prétend être : un simple film de genre construit en série (B !), proposant suffisamment de chair déchiquetée et de membres arrachés
pour satisfaire les amateurs de gore, qui comme moi y trouvent très certainement une jouissance éminemment cathartique… Comportements neuneus et insouciants des personnages, psychologie en mode
mineur, tueur sanguinaire extrêmement sadique, montée de la tension équilibrée d’un bout à l’autre du film… autant de facteurs qui aboutissent à un résultat « sympathique » donc, pour les
aficionados !

Assez étonnamment, « Texas Chainsaw » n’est pourtant pas qu’une série B sympa, du moins à mes yeux… Déjà, le film s’inscrit dans toute une série de suites et de remakes auxquels on ne comprend
plus rien, mais qui prend pour fondement une œuvre éminemment culte et fondatrice dans le cinéma horrifique : « Massacre à la tronçonneuse » ! Ensuite parce qu’il parvient à surprendre à quelques
reprises, en s’offrant des petites variations ou menues « audaces » (si l’on puit dire…) dans le déroulement souvent trop balisé d’un scénario d’épouvante : ici une scène surprise au beau milieu
de la foule d’une fête foraine (qui permet d’ailleurs de s’échapper un peu de la maison où se déroule la plus grande partie de l’action), là c’est le plus beau gosse des personnages qui meurent
en premier (au lieu du quota ethnique afro-américain)… Enfin – et peut-être surtout –, il y a une tonalité presque ironique et parodique (plus ou moins volontaire, sans doute) qui rend le
spectacle plus appréciable encore ! Cette volonté de jouer sur la relativité des choses (il y a finalement autant de « bouchers » dans la famille de Leatherface que chez les villageois qui les
ont exterminé naguère… une réflexion à gros sabots sur qui sont les gentils et qui sont les méchants !) et sur les liens du sang se révèle par exemple aussi grossière qu’hilarante : quand
l’héroïne se met à avoir de la compassion pour son cousin monstrueux qui a tué tous ses amis, c’est juste savoureux…































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