mardi 14 mai 2013

[Critique] Vanishing Waves, de Kristina Buozyte



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(Lituanie, France, Belgique,
2012)



Sortie le 29 mai 2013




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Rien que l’emballage de « Vanishing Waves » inspire tout de suite la curiosité : c’est sûr que l’on n’a pas l’occasion tous les jours de découvrir un film de science-fiction lituanien ! D’autant
plus que le film ne ressemble vraiment à rien de connu dans le paysage cinématographique occidental… et c’est ce qui en fait probablement le principal intérêt, un peu malheureusement
peut-être.

Si l’histoire est plutôt intrigante, celle d’un scientifique qui va essayer de rentrer en contact avec l’esprit d’une jeune femme dans le coma à travers une expérience tout à fait inédite dans le
domaine de la recherche neurologique, le scénario n’est malheureusement pas toujours à la hauteur, s’embourbant un peu dans une intrigue romantique assez plate, émaillée de séquences pour le
moins répétitives… Le tout se déroule finalement assez platement, alternant les moments où le héros plonge dans la conscience de la comateuse et leur débriefing avec l’équipe de scientifique ou
sa petite copine.

A vrai dire, si l’ennui s’installe un peu parfois, le véritable intérêt de « Vanishing Waves » provient très certainement de sa forme et de son esthétique assez original. Les scènes de plongées
dans la conscience humaine demeurent très enveloppantes et subjugantes (un peu cul aussi, ce que certains apprécieront certainement !), jouant sur des décors épurés aux formes géométriques
déstabilisantes ou sur des figures assez saisissantes : cet enchevêtrement de corps se fondant progressivement les uns aux autres dans une orgie à la sensualité angoissante devrait notamment
rester dans les mémoires des spectateurs…

Si la réalisatrice Kristina Buozyte déclare s’être inspirée notamment de Michelangelo Antonioni dans l’écriture de son film, c’est dans la réalité du monde contemporain que son questionnement sur
notre rapport au corps a véritablement trouvé son essence : "L’inspiration était dans la réalité, ce qui se passe dans la vie de tous les jours, comment la société évolue. Elle est venue de
l’observation que les technologies s’immiscent dans les sociétés à l’intérieur de la vie des gens. Ils communiquent à distance, élaborent leurs relations à distance. Ces nouveaux modes
d’interaction soulèvent des questions. Quelle est la place du corps ? Est-il possible d’avoir une forte intimité même sans présence corporelle et qu’en est-il, dans ce cas, de la passion ?"































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