mercredi 8 mai 2013

[Critique] Meteora, de Spiros Stathoulopoulos



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(Grèce, Allemagne, 2012)



Sortie le 17 juillet 2013




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« Meteora » relève du film semi-expérimental, au dispositif à la fois intrigant et rigoureux… un peu raide, il faut dire, aussi ! Car le film du grec Spiros Stathoulopoulos est aussi beau
visuellement qu’il est sec pour les yeux du spectateur… Soit deux couvents aux sommets de deux « monolithes » (entendez par là des montagnes de grès en forme de hautes colonnes toutes droites…
les symboles phalliques ne manquent d’ailleurs pas dans ce film, sachez-le !) dans les plaines désertiques de Thessalie. Un couvent est habité par des moines et l’autre par des nonnes. La
tentation est grande, forcément, quand le moine Theodoros rencontre la nonne Urania… Ils vont se voir, se tourner autour, se revoir, se faire des signaux de lumières avec des miroirs depuis leurs
fenêtres, se voir encore… et tout ça va finir par déraper un peu, vous pensez bien !

« Meteora » se livre ainsi à une réflexion sur l’amour, la naissance du désir et surtout la question du choix pour des êtres qui se sont donnés à Dieu et qui se retrouvent soudainement confrontés
à la tentation de l’Eros… Stathoulopoulos réussit de bien beaux plans, parfois très contemplatifs (et soporifiques ?), au point que l’on pourrait se croire chez Albert Serra… qui a dit « au
secours » ?! Et puis il sait aussi créer la surprise (l’éveil ?) quand tout à coup un troupeau de chèvres descend la montagne en cabriolant (c’est amusant…) ou quand l’image devient animation,
par le biais de plusieurs séquences reprenant l’imagerie des icônes religieuses pour décrire les débordements intérieurs des personnages en proie à l’appel de la chair : une mer de sang, une
représentation des Enfers, le fil d’Ariane, le labyrinthe du Minotaure… il est étonnant de voir parfois réunis des imaginaires à la fois religieux ou paganiste, pour signifier peut-être que la
croyance, qu’elle soit en Dieu ou en l’amour, est à la fois multiple et universelle ?



Ce film était présenté en avant-première dans le cadre du cycle "Défense d'aimer", dont vous pouvez consulter la
programmation sur le site du Forum des images
.



Vous pouvez d'ailleurs toujours gagner des places pour
l'une des séances grâce à Phil Siné
!































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1 commentaire:

  1. je dois avouer que je ne suis pas très tenté, contrairement aux personnages de c =e film...

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