dimanche 12 mai 2013

[Critique] Birdemic 2 : The Resurrection, de James Nguyen


birdemic_2.jpg(Etats-Unis, 2013)



Le Jour du Saigneur # 115




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Loin d’être échaudé par l’accueil triomphal du premier « Birdemic » par des hordes de fans
de cinéma bis et de nanar intégral, le « réalisateur » James Nguyen récidive avec sa suite « Birdemic II », sobrement sous-titrée « The Resurrection »… Comme pour le film initial, il y fait
preuve d’une médiocrité absolue, où se confond une mise en scène exécrable, une direction d’acteurs inexistante et un niveau technique complètement foireux (prise de son en direct avec bruits
parasites constant en arrière plan, effets spéciaux « numériques » absolument affligeant…) Le tout demeure d’ailleurs assez savoureux et l’on rit de bon cœur en voyant les acteurs se débattre
avec leurs oiseaux mal fichus ou déblatérer des dialogues ineptes sur un ton à la dramaturgie proprement « dramatique », justement…

On rit, certes, mais l’on n’oublie pas non plus qu’il y a eu un premier « Birdemic » ! Et James Nguyen a beau rajouter dans sa suite des scènes jour_du_saigneur_bis.jpginédites (des danses endiablées dans une fête inter-minable, les origines « préhistoriques » des oiseaux « ressuscités » ou des zombies qui
attaquent nos héros alors que ceux-ci prenaient un raccourci en passant par le cimetière…), il n’en reste pas moins qu’elle ressemble plus à un « remake » purement mercantile qu’à une suite
véritablement originale ! La construction du scénario demeure effectivement la même que celle de l’opus un : un générique de début interminable sur le héros qui marche sur le trottoir, des amis
qui sympathisent, des couples qui se forment, des oiseaux qui attaquent (juste après que le couple ait « consommé » son union, comme s’il y avait finalement là un lien de cause à effet :
révélation du caractère puritain du « cinéaste », peut-être ?), des scènes de bastons avec les « monstres » (à coups de flingues, de cintres ou de parapluies…), une explication foireuse avec le
réchauffement climatique (la caution « j’aime ma planète ») et les oiseaux qui repartent exactement comme ils étaient apparus, c’est à dire comme ça leur prend…

Si la logique du film reste ainsi la même que son prédécesseur, la sincérité et l’innocence qui émanaient du premier semblent pourtant ici s’être envolées ! Ce qui paraissait n’être dans «
Birdemic : Shock and terror » que maladresses touchantes de la part d’un amateur médiocre mais passionné (un vrai amoureux du cinéma, au fond !) transparaît désormais comme une simple « marque de
fabrique », une sorte de « système » à reproduire pour finalement remplir les caisses en faisant plaisir aux fans de cinéma foireux… Si le film semble être le même, le geste est pourtant tout
autre, et à chacun alors d’apprécier ou pas la démarche ainsi transformée – pervertie ? – de James Nguyen… Quand on sait qu’un troisième « Birdemic » est d’ores et déjà sur les rails, on est en
droit d’y réfléchir sérieusement !



Perspective :



- Birdemic : Shock and Terror, de James Nguyen































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