jeudi 26 mai 2011

[Expo] Kubrick à brac ! (à la Cinémathèque française)


expo_kubrick.jpgStanley Kubrick : l’exposition
Du 23 mars au 31 juillet 2011
A la Cinémathèque française (Paris)
Infos sur le site de la Cinémathèque




L’exposition itinérante sur Stanley Kubrick fait escale en France, à la Cinémathèque de Paris, et c’est une occasion immanquable de voyager à travers l’œuvre immense d’un grand cinéaste. On
appréciera tout d’abord la scénographie, qui permet justement de placer la carrière du réalisateur au cœur même du dispositif : on y circule en effet de film en film, au cours d’une progression
chronologique allant des premiers courts métrages à « Eyes wide shut ». 13 films pour se souvenir d’un génie, et même un peu plus, puisque l’expo se prolonge avec la première carrière de
photographe du jeune Stanley et surtout les derniers grands projets avortés du Kubrick plus âgé…

Les fans du cinéaste vivront l’exposition comme une véritable odyssée, à explorer dans toute sa profusion et ses débordements… Pour chaque film, c’est tout un ensemble de documents très
hétéroclites qui s’offrent en effet à nous, dans un déluge d’images, de textes et d’objets ! Des maquettes reconstituées ou l’œil de l’ordinateur HAL de « 2001, l’odyssée de l’espace », le casque
« Born to kill » accompagné d’un logo « Peace and love » du soldat de « Full metal jacket », les décors érotico-kitsch du bar dans « Orange mécanique », la hache de « Shining » (ne ratez pas la
petite pièce secrète et angoissante consacrée au film !), sont autant de symboles d’une œuvre peu prolixe mais très riche, qui a gagné par sa rareté et sa densité le statut mérité de « culte »…
Le souci du détail va jusqu’à exposer la serviette en papier sur laquelle le mot de passe « Fidelio » apparaît, celui-là même qui permettra au personnage de Tom Cruise d’être admis au sein de la
partouze dans « Eyes wide shut » : mignardise qui saura contenter les kubrickophiles les plus exigeants !

En fouillant parmi les nombreux extraits vidéos, les photos et les archives de tournage, les cinéphiles les plus avertis devraient quant à eux trouver leur compte à travers une correspondance
intelligemment sélectionnée, des scénarios annotés ou des plans de tournage détaillés… Les documents préparatoires aux projets abandonnés d’« Aryan papers » ou de « Napoléon », notamment,
impressionnent et en disent long sur la somme du travail en amont qu’accomplissait Kubrick avant d’entamer un tournage, sur son goût pour le perfectionnisme ainsi que son soin tout particulier
accordé aux détails… C’est ainsi sans doute qu’ont pu naître de sa vision avant-gardiste autant de chefs-d’œuvre, qui s’imposent à chaque fois comme les modèles absolus des genres qu’ils
exploitent !

Comme Kubrick a aussi toujours travaillé à faire évoluer la technique au cinéma, par souci justement d’atteindre toujours des sommets, l’exposition propose de revenir sur quelques unes de ses
innovations les plus spectaculaires. On retiendra notamment cette caméra réinventée pour les besoins de « Barry Lyndon », que le cinéaste tenait à tourner entièrement à la bougie dans les
séquences de nuit… ou encore le dispositif explicatif assez impressionnant mis en place pour faire comprendre la façon dont Kubrick a tourné les premières séquences de « l’aube de l’humanité » de
« 2001 » !

Si l’exposition en dit peu sur l’homme (mais au fond quelle importance ?), elle se concentre sur son œuvre et l’élaboration souvent vertigineuse et passionnante de ses films. Archi-récompensée,
sa carrière se déroule sous nos yeux ébahis, au gré d’un Oscar ou d’un Lion d’or disséminés ici et là au sein de la collection, et que l’on peut inspecter de près, ce qui n’est pas rien pour tout
cinéphile qui se respecte ! Mais « Kubrick : l’exposition », c’est surtout une occasion unique pour le public de pénétrer l’univers foisonnant d’un des plus grands génies du cinéma du siècle
dernier, dont il aurait bien tort de se priver !

[A noter une rétrospective de 7 films du maître en copies neuves dans les salles à partir du 1er juin prochain… Phil Siné ne manquera certainement pas d’y revenir !]



 



Mise en perspective :



- Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick































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2 commentaires:

  1. Rooo que j'aimerais y aller... mais j'ai pas eu le temps pour l'instant, trop la lose.
    PS : ça s'écrit partouze, pas partouse (mais comment je sais ça moi d'ailleurs ? :x)

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  2. Pour celles et ceux qui voudraient gagner des entrées gratuites pour cette exposition, rendez vous sur notre blog où il y a un petit concours jusqu’au jeudi 9 juillet!
    http://peregrinationsculturelles.wordpress.com/

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