dimanche 15 mai 2011

[Critique] Pathology, de Marc Schoelermann


jour du saigneurpathology.jpg
Pathology, de Marc Schoelermann (Etats-Unis, 2007)



Note :
star.gif




Introduisant son film par une citation du serment d'Hippocrate, Marc Schoelermann (dont c'est le premier long métrage) vise à le pervertir en véritable serment d'hypocrites... Il faut dire que le
scénario de son film avait de quoi séduire : de jeunes étudiants en médecine légale s'amusent à un jeu assurément très divertissant, celui de tuer des gens de la façon la plus inventive afin que
leurs collègues ne parviennent pas à deviner de quoi ils sont morts... Ils n'accordent de ce fait plus la moindre valeur à la vie humaine et leurs victimes, méticuleusement choisies pour leur
ignominie, ne viendront pas contredire leurs sinistres théories sur la nature des hommes. Au fond, pour eux, le meurtre gratuit est quelque chose de tout à fait naturel pour l'homme, et ce qui
l'empêche d'en commettre à tout bout de champs n'est en rien la culpabilité, mais plutôt la simple peur de se faire pincer...

Niveau psychologie, on peut dire d'emblée que ça vaut zéro : comment croire à ce jeune médecin un peu idéaliste, qui revient d'ailleurs d'une mission humanitaire, qui a tout pour lui et qui se
laisse si facilement prendre au jeu des dangereux psychopathes cradingues qui lui servent désormais de camarades de classe ? Côté mise en scène, ça n'a rien de flamboyant, on est parfois un peu
frustré de ne pas en voir un peu plus dans la "charcuterie humaine" (l'univers médical utilisé ici, resserré en outre sur la seule pathologie, s'y prêtait pourtant plus que jamais), mais ça reste
pourtant tout à fait honorable : "classique mais efficace", pourrait-on résumer...

Par contre, en ce qui concerne le niveau de "délire horrifique et jubilatoire" (appelons ça comme ça), le film s'avère assez généreux... et c'est tant mieux ! Le début du film est un peu timide,
certes, mais la suite réserve quelques bonnes surprises, proposant au spectateur tout un catalogue de manières originales et inattendues de commettre des meurtres sans se faire prendre... Il faut
dire que ça peut toujours servir, après tout ! (J'avoue avoir pris quelques notes en cours de métrage pour mes vengeances futures...) Le plus "étonnant" et un peu "fou fou" peut-être, c'est cette
capacité que possèdent ces jeunes gens de tuer joyeusement des personnes pour se mettre à baiser furieusement juste après, sous le regard à peine éteint de leurs cadavres encore chauds... Cette
touche décallée et un peu barrée de "Pathology" est en réalité la signature de ses deux scénaristes : Mark Neveldine et Brian Taylor, déjà auteurs des deux "Hyper Tension", mélange complètement
allumé de gore et de trash avec une pincée de cul... Quand on sait qu'ils sont au commande, on regretterait presque que le film n'aille pas beaucoup plus loin : pourquoi tous ces docteurs "serial
killers fuckers" n'auraient-ils pas par exemple baisé avec les corps après les avoir trucidé et éviscéré ? Ca aurait très certainement rajouté du piment à l'ensemble...

Bon, on va pas se plaindre non plus, car même si "Pathology" n'a rien d'extraordinaire, il permet de passer un moment tout à fait délicieux pour tout amateur de film un peu saignant... On y
retrouve en outre une "guest" appréciable nommée Alyssa Milano, et le finale se révèle incroyablement bandant : et une petite autopsie d'un corps pas encore tout à fait mort, une ! Très bon
appétit à tous...



 



Mise en perspective :



- Autopsy, d’Adam Gierasch (Etats-Unis, 2008



- Le jour du Saigneur































  • Plus










3 commentaires:

  1. mouais, suis pas chaud devant le ptich.


    Du sous DExter (sur le principe de tuer la lie de la société) mélangé à du pompage du germanique Anatomy (la scène de l'autopsie d'un vivant existe dans ce film)


    Et je m'inquiète de tes tendances nécorphile...Brrrr, tout ça me donne froid dans le dos


    Ber

    RépondreSupprimer
  2. ça reste sympa quand même... et c'est très loin de dexter en fait ! :)

    RépondreSupprimer