mercredi 7 janvier 2009

The Devil dared me to, de Chris Stapp (Nouvelle-Zélande, 2007)




Note :



« Affligeant ! », « on est rarement tombé aussi bas ! », titrerait très probablement Télérama si « The Devil dared me to » avait la bonne idée de sortir enfin dans les salles françaises… ou alors
l’hebdomadaire culturel ferait tout simplement l’impasse sur cet objet filmique néo-zélandais et n’en parlerait pas. Bref ! Tout ça pour dire avant tout que ce film de Chris Stapp est loin d’être
un film hautement intellectuel et lorgne plutôt du côté de la débilité profonde et de la comédie bien trash et régressive… Rien que l’histoire en atteste, d’ailleurs : après la mort de son père
cascadeur (un volant lui a traversé la tête !), le jeune Randy Cambell veut à tout prix reprendre le flambeau et réaliser les cascades les plus dangereuses et absurdes que l’on puisse imaginer.
Cependant, placé chez son oncle et sa tante à garder des moutons, celui-ci sera tenu éloigné du monde de la cascade, caressant toujours son rêve en cachant notamment des magazines sur sa passion à
l’intérieur de revues pornos. Un jour, le spectacle de Dick Johansonson, cascadeur débile et raté, vient à passer près de chez lui et Randy décide d’y assister secrètement. Découvrant le pot aux
roses, son oncle et sa tante viennent le chercher, mais ils périssent dans une cascade foireuse… Recueilli par l’équipe de cascadeurs, Randy grandit et devient lui-même cascadeur, semant souvent la
mort sur son passage ! Dans cette folle aventure, son amie Tragedy à la jambe de bois sera toujours à ses côtés…

Malgré le manque de subtilité du propos, force est de constater qu’on se marre bien dans « The Devil dared me to » ! L’humour noir et irrévérencieux y est constamment présent, pour le meilleur mais
surtout pour le pire… Il faut bien avouer que ce genre de métrage est avant tout réservé pour un public averti : c’est trash, c’est violent et politiquement incorrect ! L’humour y est souvent au
ras des pâquerettes, mais terriblement efficace dans son domaine. C’est du pipi-caca-vomi en version abondamment illustrée, c’est des voitures en flammes et des corps qui exposent à chaque plan :
il ne faut donc pas avoir peur de se salir les yeux en assistant au film du malade Chris Stapp… Après tout, ça vient de Nouvelle-Zélande, alors il faut être prêt à s’attendre à tout ! A voir tout
ce petit monde commettre les pires débilités pour la gloire, on pense fatalement aux émissions de télé-réalité américaine à la « Jackass », sauf qu’ici, c’est de la fiction à 100 %, avec tout ce
qui va avec, c’est à dire un point de vue et surtout une mise en scène ! Une réalisation pas forcément exceptionnelle, mais en tout cas diablement efficace et qui se permet quelques petits effets
sympas et appréciables ici ou là… On est en droit aussi d’y voir une certaine forme de critique du modèle américain dans toute sa débilité et sa beaufitude, passion pour la bière, la bagarre et les
grosses cylindrées à l’appui !

Mine de rien, le film n’est donc pas seulement l’éloge de l’idiotie la plus primaire. Il propose aussi notamment toute une réflexion sur la famille, la filiation et surtout la transmission. Dans la
famille Cambell, on est en effet cascadeur de père en fils et Randy ne sera pleinement heureux que lorsqu’il aura atteint le niveau du talent qu’avait son père. Et comme il devient lui-même père de
façon assez étonnante et hilarante (un rebondissement de malade on vous dit !), il pourra alors poursuivre cette grande tradition familiale… Bon, sans trop exagérer quand même niveau
interprétation, disons que le film se savoure avant tout au premier degré (voire même au degré zéro !), car jurons, amputations et cascades à la con sont les trois mamelles de ce délire
cinématographique parfaitement débile, mais ô combien jouissif !






























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