dimanche 26 juin 2011

[Critique DVD] Chaw, de Jeong-won Shin


jour du saigneur
chaw.jpg



Chaw, de Jeong-won Shin (Corée du Sud, 2009)



Sortie en DVD et Blu-Ray le 5 juillet 2011 chez Opening



Note :
attention.gif

star.gif




« Chaw » est une nouvelle chose bien curieuse issue du cinéma coréen… Ni vraiment raté, ni vraiment réussi, le film se laisse regarder sans trop d’ennui, malgré certains défauts qui s’avèrent
parfois être ses principaux atouts, paradoxe plutôt représentatif, finalement, pour un long métrage qui part dans tous les sens…

Le pitch nous plonge quand même globalement dans le genre du « film de monstre » : un sanglier géant terrorise (et accessoirement dévore) les habitants d’un petit village de paysans coréens,
d’habitude si tranquille… Dans la forme, on pense d’abord aux « Dents de la mer » de Steven Spielberg, notamment dans la façon de faire apparaître la créature très progressivement au fil de
l’eau. Une scène nous montre même les autorités placer des panneaux interdisant aux gens de s’aventurer dans les exploitations agricoles où s’aventure le méga cochon : on pense bien sûr aux
interdictions de se baigner du modèle américain, sauf qu’il s’ajoute ici une dimension curieusement sociale, l’interdit empêchant pour le coup les villageois de travailler et donc de gagner leur
vie… C’est quand même une autre paire de manche que d’aller faire quelques longueurs dans la mer avant de s’échouer sur la plage comme un cachalot crevé ! Mais l’espèce même du monstre évoque
bien plus encore le classique australien « Razorback » de Russell Mulcahy, où déjà un autre genre de sanglier disproportionné massacrait à tout va…

Par ses références, « Chaw » propose a priori un film classique du genre, pas très novateur dans ce domaine d’ailleurs, avec des effets spéciaux pas toujours très subtils (notamment pour les
mouvements de la créature) et une structure narrative typiquement hollywoodienne : un monstre attaque la ville, on croit l’avoir tué, mais – trop facile – en fait non (c’était juste sa copine,
lui est bien plus gros !), du coup une bande de chasseurs et de bras cassés partent dans les bois à la chasse au cochon sauvage et Bam ! grosse scène finale du sacrifice porcin, incluant par
ailleurs un voyage à travers une mine dans un petit wagon, petit hommage probable à « Indiana Jones et le temple maudit »…

Pourtant, le film de Jeong-won Shin parvient à nous surprendre haut la main par le ton constamment burlesque qui contamine le long métrage d’un bout à l’autre ! Le mélange des genres (horreur et
humour), qui décontenance tout d’abord, finit par amuser et transforme presque « Chaw » en véritable comédie familiale… Si ce n’était quelques scènes d’angoisse ou de massacres purs, le rire
serait en effet le fondement même du film ! Avec des scènes parfois grotesques ou même carrément triviales (un personnage est blessé aux fesses par le super sanglier), le tout s’impose comme une
vraie curiosité coréenne, même si elle n’a rien de très fin ni de bien subtil… On regrettera aussi une confusion tout azimut dans l’enchaînement très (trop ?) rapide des scènes ou par la
multiplication de personnages secondaires, dont la plupart n’ont qu’une importance très anecdotique. Tant de vaine agitation nous laisse parfois dans un ennui poli… On se demande aussi ce que
cherche à dire le cinéaste sur la population des campagnes, dressant des portraits d’individus tous plus fous ou ridicules les uns que les autres…



 



Mise en perspective :



- Le jour du Saigneur































  • Plus










2 commentaires:

  1. Mouais pas folichon tout ça. The host reste le maître étalon dans le genre en corée du sud!


     


    Ber

    RépondreSupprimer
  2. dire que je ne l'ai tj pas vu en entier... trop la loose !

    RépondreSupprimer