jeudi 22 juillet 2010

Total recall, de Paul Verhoeven (Etats-Unis, 1990)



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Note :
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Tel Tchouang Tseu rêvant qu’il est un papillon rêvant qu’il est Tchouang Tseu, Arnold Schwarzenegger ne sait plus, dans « Total Recall », s’il est Douglas Quaid rêvant qu’il est Howser ou Howser
rêvant qu’il est Quaid… Car dans ce film, il faut bien dire que Paul Verhoeven s’applique avec beaucoup d’énergie à brouiller les pistes entre le monde du rêve et celui de la réalité ! Basé sur
une nouvelle de Philip K. Dick, le scénario a effectivement de quoi séduire : le futur avec la conquête de la planète Mars ou la multitude de petits détails de la vie quotidienne en 2084
(référence orwellienne à « 1984 » ?), la science-fiction avec cette entreprise qui « implante » des souvenirs directement dans le cerveau humain, ou encore bien sûr cette accumulation d’indices
contradictoires nous empêchant définitivement de démêler la réalité ou l’irréalité de toute cette histoire ! Bien avant tous les « Matrix », les « Inception » et consorts, « Total recall »
s’imposait dès le début des années 90 dans l’exploration des différents degrés de réalité et sur la mise en doute de l’existence même de la réalité… Car au fond, qu’est-ce qui nous prouve que
nous sommes bien là en ce moment à cet endroit du monde ? La vie n’est-elle finalement pas qu’une illusion ? Le personnage de Quaid n’est-il pas simplement ici en train de se réaliser dans un «
pur songe » ? Quant à la vérité, au fond, elle importe peu, si tant est bien sûr qu’elle existe… Ce dont on peut douter du début à la fin du film, qui se termine d’ailleurs sur une illusion : les
personnages se demandent encore s’ils ne sont pas « vraiment » en train de rêver ! Ce qui provoque ironiquement la venue d’un cliché tout hollywoodien pour conclure l’action : le personnage
féminin somme le héros masculin, si tout cela n’est qu’un rêve, de vite l’embrasser fougueusement avant qu’il ne se réveille… « The end ! » Jolie pirouette, romantique et romanesque, qui nous
laisse au fond guère plus avancé, condamné à nous poser indéfiniment des questions sans réponses définitives ! Ce qui justement donne au film toute sa force…

Mais bien avant d’être une intense et passionnante réflexion métaphysique et existentialiste qui explore notre essence et notre conscience (même parfois « sub- »), « Total Recall » demeure quand
même un bon gros film d’action bien décontracté du gland ! On y trouve de fabuleux décors (Mars, le futur, tout ça…), des effets spéciaux à foison (qui demeurent tout à fait dignes et épatants
encore aujourd’hui), un casting plutôt bien membré… Qu’il s’agisse de Michael Ironside ou de Schwarzie, qui, malgré une carrière déjà longue (et bien médiocre), lançait là sa véritable gloire
financière juste après « Predator » et juste avant une longue série de gros succès au Box-Office ! (« Terminator 2 » n’allait alors plus tarder…) On y trouve également la toute pimpante Sharon
Stone, que Verhoeven allait d’ailleurs bientôt plus largement dévoyer avec son « Basic instinct » : une « étoile » était alors née !

Sous des faux airs de film à gros budget pour les gros bourrins (pour faire simple : de l’action, du cul, de la violence et de la réplique culte qui tache (« considère ça comme un divorce » dans
la bouche de Schwarzie en train de butter sa femme demeure encore dans toutes les mémoires)), « Total recall » délivre ainsi en réalité d’infinies subtilités et s’avère une aventure pleine de
piquant, carrément sidérale (dans tous les sens du terme !) et en définitive assez merveilleuse…



 



Mise en perspective :



- La critique du film par des spécialistes































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3 commentaires:

  1. Un très bon film, quoi qu'un peu viellot maintenant. Mais il est vrai que le théme du rêve est bien exploité.

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  2. DEUX semaines... DEUX semaines...


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  3. Oh!! My god....pourquoi tant d'honneurs? Ta chronique se suffit à elle même et...est même meilleure que la notre je trouve!!! En tout cas merci pour ce beau clin d'oeil et pour cette chronique
    vraiment pertinente!!!

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