mercredi 28 juillet 2010

Godzilla vs. Mechagodzilla, de Jun Fukuda (Japon, 1974)


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Note :
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Naguère exploité en France sous le titre plutôt plaisant de « Godzilla contre Mekanic Monster », ce « Godzilla contre Mechagodzilla » célébrait en 1974 rien de moins que le 20e anniversaire de la
saga du monstre vert… Réalisé juste après « Godzilla vs Megalon », du même Jun
Fukuda (qui réalisa en tout pas moins de 5 « Godzilla » : un must !), ce film demeure hélas nettement moins amusant, mais possède néanmoins quelques aspects étonnants, qui le rendent notable et
novateur…

Tout d’abord, histoire de célébrer ces deux décennies godzillesques dans la joie et la bonne humeur, il fallait bien trouver une idée complètement ouf : ce sera le fameux Mechagodzilla, qui est
en réalité un double de Godzilla, mais en version robot, construit en « titanium cosmique » par des méchants extraterrestres qui cherchent à prendre le pouvoir sur Terre ! On est d’ailleurs
surpris au début du film de voir ce Godzilla aux mouvements étrangement mécaniques et figés… Et quel incroyable suspense lorsque l’on voit entrer en scène un second Godzilla (cette fois-ci le
vrai, mais on ne le sait alors pas encore !), qui se bat méchamment contre le premier. L’idée d’un Godzilla articulé avait ainsi de quoi séduire, surtout qu’elle surfait sur la mode japonaise des
robots géants (type Goldorak), alors balbutiante à l’époque… Sauf qu’ici, le scénario se perd un peu trop souvent dans d’inutiles complications, au mieux ennuyeuses et au pire complètement
imbitables : une prêtresse et une prophétie annoncent l’arrivée des monstres, une grotte mystérieuse est découverte, de nombreuses personnes se disputent une étrange statuette, qui représente
King Seezer, un monstre plutôt ridicule avec ses oreilles de lapin et son museau canin qui fera une apparition sans grand intérêt à la fin… Fallait bien meubler en fait ! Tout comme lorsque le
film se perd dans une pseudo-intrigue d’espionnage et d’opposition entre les humains et les extraterrestres, qui prennent d’ailleurs l’allure de gros lézards verts en mourant (le film aurait-t-il
influencé la série « V » ?)

Mais bon, tout cela ne gâche pas non plus le plaisir un brin coupable que l’on prend toujours à ces séquences incroyables de combats de monstres improbables, avec rayons lasers multicolores et
molestages bien bourrins à l’appui ! Il paraît qu’au cours du tournage, le costume de Godzilla a malencontreusement pris feu : eh bien qu’à cela ne tienne, la séquence fut montée telle quelle
dans le film ! Les décors plutôt kitsch prêtent aussi souvent à sourire, tout particulièrement la base secrète des extraterrestres, qui rappellent les vieilles séries de SF américaines (genre «
Cosmos 1999 »), et de nombreuses scènes assez pitoyables nous mènent carrément à l’éclat de rire : la chanson de la prêtresse pour appeler à l’aide le neuneu King Seezer ; les dialogues hyper
explicatifs et artificiels pour permettre au spectateur d’être moins perdu ; les monologues à voix hautes des personnages alors qu’ils sont tout seuls pour les mêmes raisons… Quant à la fin,
alors que Mechagodzilla a été mis hors d’état de nuire, on se marre plutôt bien en voyant les autres monstres repartir gentiment se coucher dans leur coin, en particulier King Seezer (encore lui
!), qui se laisse même enterrer vivant bien tranquillement…



 



Mise en perspective :



- Godzilla & Mothra : The battle for Earth, de Takao Okawara
(Japon, 1992)



- Godzilla vs Megalon, de Jun Fuguda (Japon, 1973)































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3 commentaires:

  1. Mon préféré reste la bataille du dino contre Mothra la mite géante... Quelle rigolade !

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  2. Nan nan le seul et unique papillon multicolore de 64 !!! le premier, le vrai :D

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  3. ah ah, je l'avais vu il y a bien longtemps cette version... une soirée spéciale à la télé je crois... un grand moment de cinéma ! :)

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