mercredi 26 juin 2013

[Critique] Drôle de frimousse (Funny face), de Stanley Donen



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(Etats-Unis,
1957)



Passez un été "en chanté" avec Phil Siné !




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Si « Drôle de frimousse » n’est pas un « grand » film, il n’en demeure pas moins une comédie musicale pleine de fantaisie, de charme et de talents. Il faut dire que l’on y retrouve Stanley Donen
à la réalisation (expert du genre depuis « Mariage royal » ou « Chantons sous la pluie ») et Fred Astaire, que l’on ne présente plus et qui dansait ici pour l’avant-dernière fois au cinéma… Si
l’on ajoute à ça la présence de la pétillante et délicieuse Audrey Hepburn (qui interprète elle-même ses chansons !) et du photographe Richard Avedon comme conseiller technique, on aura une idée
de l’ébullition artistique que peut dégager l’ensemble ! Avedon qui sert d’ailleurs de moteur à l’histoire, puisque le photographe incarné par Astaire dans le film s’inspire directement de
lui…

L’histoire demeure certes assez banale, et plutôt « légère et court vêtue » du côté de l’intrigue amoureuse entre les personnages d’Audrey Hepburn et de Fred Astaire, dont le couple se révèle
parfaitement crédible et naturel malgré la différence d’âge de 30 ans entre les deux acteurs. Mais si le scénario n’est pas le plus élaboré que l’on ait vu, il n’en reste pas moins tout à fait
sympathique, et émaillé d’une ironie des plus réjouissante sur la caricature qu’il propose du milieu de la mode ! Cet environnement donne d’ailleurs lieu à divers numéros de chant et de danse des
plus savoureux, fourmillant souvent de trouvailles visuelles épatantes et de gags toujours efficaces… On retient notamment la séquence musicale dans les bureaux du magazine où la rédactrice en
chef (épatante Kay Thompson) exige d’avoir du rose de partout (« think pink » !), ou encore ce « Bonjour Paris » laissant chanter les trois personnages principaux dans les véritables décors
naturels de la capitale et finissant par les réunir dans un « split screen » ayant fait date !

D’un bout à l’autre de « Drôle de frimousse », Stanley Donen maintient à la perfection un équilibre subtil entre une histoire d’amour pleine de glamour et des séquences de comédie souvent
hilarantes : la vision de Paris est en cela parfois assez piquante et le mouvement de l’« empathicalisme » dont l’héroïne est une adepte semble une parodie étonnante de l’existentialisme…































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2 commentaires:

  1. Bonjour,


    Ma femme m'a fait connaître ce film récemment, certes le scénario de Funny Face est un "peu plat" mais il se laisse regarder jusqu'à la fin; à mon plus grand étonnement.


    Cordialement

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  2. un film sympa en effet ! :)

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